تقي زاده

تقي زاده

Le président Mohamed Morsi a appelé les Egyptiens à rejeter la violence après les affrontements entre manifestants proches de l'opposition et forces de l'ordre vendredi qui ont fait sept morts et plus de 450 blessés selon un nouveau bilan officiel.

J'en appelle à tous les citoyens pour qu'ils adhèrent aux nobles valeurs de la révolution pour exprimer librement et pacifiquement leurs opinions, et à rejeter la violence dans les paroles et dans les actes, a-t-il déclaré dans des messages postés dans la nuit sur ses comptes Twitter et Facebook.

Selon le ministère la Santé sept personnes ont été tuées vendredi -- six à Suez et une à Ismaïliya (nord-est) -- et 456 ont été blessées.

Selon AFP, M. Morsi a affirmé que les criminels responsables de ces violences seraient poursuivis et traduits en justice, et a assuré que des policiers figuraient parmi les tués. Le ministère de l'Intérieur a quant à lui fait état de 95 blessés parmi ses hommes.

Les pouvoirs publics vont faire tout leur possible pour assurer le caractère pacifique des manifestations, a ajouté le chef de l'Etat égyptien.

Ces violences ont eu lieu à l'occasion des manifestations pour le deuxième anniversaire du début du soulèvement populaire, le 25 janvier 2011, qui a abouti à la chute de Hosni Moubarak.

Ce regain de tension dans la crise opposant le président Mohamed Morsi, qui se prévaut d'avoir été démocratiquement élu en juin dernier, et l'opposition, qui l'accuse de dérive autoritaire, est aggravé par les lourdes difficultés économiques que traverse le pays.

Le président Barack Obama a exprimé son soutien à François Hollande, lors d'une conversation téléphonique vendredi, a rapporté la Maison BLanche.

Le président a fait part de son soutien à la France qui a pris la tête des efforts pour une intervention militaire au Mali, a affirmé la Maison Blanche dans un communiqué.

La présidence précise que François Hollande a remercié le président Obama pour le soutien important que les Etats-Unis ont apporté à cet effort.

Les Etats-Unis qui prennent garde de ne pas trop s'impliquer dans le conflit ont finalement consenti à envoyer en début de semaine des gros porteurs vers Bamako.

Outre les C-17, finalement mis à disposition à titre gracieux, les Etats-Unis fournissent également à Paris un soutien en matière de renseignements à l'aide de leurs satellites d'espionnage et vraisemblablement de drones.

Les deux hommes qui ont également soutenu les rebelles en Syrie, ont réaffirmé leur engagement commun à lutter contre le terrorisme plus largement en Afrique du Nord, a conclu la présidence américain.

Il n’y a pas de saison pour les sondages qui font froid dans le dos, et alors même que l’hiver étend son blanc manteau, un énième baromètre d’image sur l’islam et les musulmans de France, réalisé par Ipsos pour le compte du Monde,glace littéralement le sang.

2013 pointe à peine le bout du nez que déjà la méfiance, la suspicion, voire la peur des Français à l’égard de la deuxième religion de France sont réactivées, sans doute de crainte que l’engourdissement hivernal ne les fasse sommeiller trop longtemps…

Dans la morosité et la défiance ambiantes liées à une crise endémique dont personne ne voit le bout du tunnel, cette enquête, ayant trait au « populisme », qui fait ressortir que 74% des sondés qualifient l’islam de religion « intolérante », incompatible avec la République et les valeurs de la société française, n’est pas de nature à apaiser les esprits dans les chaumières.

Ils ne sont qu’une petite poignée (26%) à ne pas s’en laisser conter et à considérer que l’islam est compatible avec la République, tandis que, sans surprise, une écrasante majorité attribue la première place au catholicisme (89%) et la deuxième au judaïsme (75%).

Si Le Monde avait voulu tirer le bon peuple de sa léthargie saisonnière et le détourner de ses autres sources de préoccupation autrement plus essentielles, il ne s’y serait pas mieux pris qu’en affichant un résultat encore plus saisissant : « 8 Français sur 10 estiment que la religion musulmane cherche à imposer son mode de fonctionnement aux autres ».

Lire que plus de la moitié du panel (1015 personnes au total, âgées de 18 ans et plus) pense que 10% des musulmans sont en majorité intégristes, contre 44% qui le seraient en partie, mais aussi qu’en matière de tolérance, la religion musulmane est la mauvaise élève de la classe, finissant dernière avec son infime 3%, largement distancée par la religion catholique (24%) et juive (13%), achève de stimuler des neurones qui aspiraient peut-être à une illusoire trêve sondagière et médiatique sur le sujet le plus rentable du moment, aux frissons garantis hiver comme été…

Après la campagne pédagogique My Jihad, lancée par le CAIR (Conseil sur les relations américano-islamiques) de Chicago, un américain propose une nouvelle campagne pour lutter contre les préjugés sur l’islam. Il a décidé de poster des versets du Noble Coran dans les rues de Washington, puis plus tard, des paroles du Prophète (salaLlahou alayi wa sallam). Cette campagne aura pour lieu la capitale américaine.

Le militant américain a affirmé dans son blog dédiée à cette initiative, que l’idée n’est pas de lui mais de musulmans qui voulaient lutter contre les préjugés autour de l’islam, et l’islamophobie.

Les versets seront écrits sur des papiers colorés et accrochés près de cafés, de stations-service, dans les transports en commun, à travers les rues de Washington, etc.

C’est aussi une réponse à une campagne d’affiches islamophobes, initié par la politicienne Pamela Geller, établissant un lien entre le terrorisme et l’islam.

La campagne My Jihad a rencontré un succès. Espérons que cette nouvelle campagne connaitra le même sort. Elle permettra sans doute des personnes de découvrir les magnifiques paroles d’Allah, et le véritable message de l’islam.

In fine, force est de constater qu’avec ces deux campagnes, My Jihad, et Quran Project 2013, la communauté musulmane américaine, et les personnes souhaitant lutter contre l’islamophobie de manière générale sont fortement mobilisées, et engagées.

Téhéran- Les ulémas et les intellectuels du monde de l’islam ont un rôle important à jouer dans la définition de stratégies coraniques pour l’instauration de l’union islamique.

L’Ayatollah Hassan Mamduhi, membre de l’Assemblée des experts, dans un entretien avec l’Agence Internationale de Presse Coranique, a déclaré que l’islam insistait sur les points communs qui existent entre les musulmans et constituent les points essentiels de la doctrine, comme la foi au monothéisme, à la prophétie et à la résurrection.

« Les ulémas et les intellectuels du monde de l’islam ont un rôle important à jouer dans la définition de stratégies coraniques pour l’instauration de l’union islamique. La création de conflits et une focalisation sur les différences de points de vue qui existent dans la communauté, contribueront à déchirer la communauté et sont à éviter.

Les ennemis de la communauté islamique tentent par différents moyens, de dominer les pays islamiques et les nombreuses difficultés du monde de l’islam viennent en grande partie, d’une inattention aux questions de l’union préconisée par le Coran. Heureusement, les ulémas sont généralement plus portés au dialogue qu’aux divergences. L’union qui existe aujourd’hui, est le fruit des efforts des grands religieux dans les domaines sociaux et politiques, et de l’existence d’un dialogue pour le renforcement de la coopération et le rejet des divergences.

La conférence sur l’union islamique et les autres conférences, montrent qu’il existe un souci véritable de lutter contre les complots des ennemis dans ce domaine. L'imam Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique, a toujours invité à l’union et à une interprétation compétente et nouvelle de ce concept en fonction des conditions contemporaines. Tenant compte des conditions actuelles et des mouvements d’éveil islamique, des complots continus des ennemis et des nouvelles possibilités du monde de l’islam pour le renforcement de l’union, il est nécessaire de définir une diplomatie de l’union pour la résolution des problèmes des pays islamiques.

Les musulmans considèrent l’union comme une nécessité à la fois d’un point de vue islamique et pour lutter contre les dictateurs à la solde des pays étrangers, qui cherchent par des complots de plus en plus complexes, à diviser la communauté. Il existe dans la communauté des groupes extrémistes avec qui il est inutile de discuter. Ces groupes n’ont aucun poids dans la communauté et sont considérés comme des mercenaires à la solde des ennemis. Ils ne sont pas seulement les ennemis des chiites mais aussi les ennemis des autres musulmans. Leur objectif est de semer le désordre et les divergences dans le monde de l’islam et de préparer le terrain à une présence étrangère de plus en plus forte », a-t-il déclaré.

Beyrouth- L’unité islamique ne se réalisera que par des mécanismes et procédés pratiques dont le plus important est le rôle des oulémas et élites musulmans et des médias dans l’élimination des entraves à la réalisation de l’unité et le renforcement de la solidarité islamique.

Lors d’une interview accordée à l’Agence Internationale de Presse Coranique, Tallal Atrici, grand analyste politique libanais et directeur du centre libanais des études stratégiques a indiqué : « La réalisation de l’unité nécessite des programmes pratiques et les efforts des oulémas, des élites et de tous ceux qui peuvent offrir de nouveaux programmes unificateurs. »

Il a ajouté : « Dans les pays islamiques, il y a des gens qui ont de nouvelles idées et sont en quête des procédés unificateurs. Ces personnes peuvent se réunir dans un pays islamiques pour se débattre et accéder à un programme global qui peut être admis par tous. »

« Outre ces débats, les médias doivent placer l’unité islamique à la tête de leurs priorités et essayer de favoriser sa réalisation. Il semble que le rapprochement des écoles islamiques soit réalisable et qu’il y ait des progrès dans le processus de l’apparition de l’unité islamique », a-t-il précisé.

Tallal Atrici a ajouté : « Les troubles suscités au sein des musulmans ont pour but de faire en sorte que les nations musulmanes négligent leurs principaux ennemis à savoir l’arrogance mondiale et l’ennemi sioniste. »

Le professeur des sciences sociales de l’université du Liban a indiqué : « L’histoire se répète et en ayant recours aux séditions confessionnelles, l’ennemi cherche à engager des conflits entre chiites et sunnites, alors qu’il a occupé la Palestine et l’Afghanistan et intervient récemment au Mali. »

Appréciant le rôle de la république islamique d'Iran dans l’instauration de l’unité islamique, il a souligné : « La république islamique d'Iran a toujours mis l’accent sur l’importance de l’unité et dès la victoire de la révolution islamique, elle a déployé beaucoup d’efforts pour obtenir l’unité face à l’arrogance mondiale. »

Interrogé sur le projet de la république islamique d'Iran notamment dans les conditions critiques prévalant dans la région et son intérêt pour l’unité des musulmans, Atrici a affirmé : « La république islamique d'Iran est le seul pays protecteur de l’unité des musulmans et a organisé de nombreuses réunions et conférences dans le sens de la réalisation de l’unité. »

vendredi, 25 janvier 2013 10:04

l’époque des ahlu-l-bayt

 

 

 

au cœur de l’histoire :

les avis diffèrent quant à l’apparition du shiisme dans l’histoire de l’Islam. en effet, certains pensent que le shiisme est apparu après la mort du prophète, qu’Allah prie sur lui et le salue, et que son développement s’est produit suite au problème de la succession qui s’est alors posé à la société Islamique.

alya‘qubî a écrit : « des muhâdjirûn et des ansâr se sont opposés à l’investiture d’abu bakr au califat et se sont rangés du côté de ‘ Ali ibn abi talib, parmi eux figurent al-‘abbâs ibn ‘abd al-mutalib, al-fadhal ibn ‘abbâs, azzubayr ibn al-‘awwâm, khâlid ibn sa‘îd, al-miqdâd ibn ‘umru, saân al-fârisî, abu dhar al-ghifârî, ‘ammâr ibn yâser, al-barâ’ ben ‘azib et abî ibn ka‘b ». al-mas‘ûdî affirme que salmân et ammâr étaient déjà shiites du vivant du prophète.

d’autres ont dit : « quant à tout ce que certains écrivains ont dit à propos de l’origine du shiisme en l’associant à l’hérésie de ‘abdu-Allah ibn sa’ab connu sous le nom de ibn assawdâ’, c’est de la pure ignorance de la réalité du shiisme.

car quiconque connaît la valeur de cet homme aux yeux de tous les shiites et de leur mépris aussi bien à son égard qu’à l’égard de ses compagnons, connaît la valeur d’une telle assertion.

quoi qu’il en soit, le shiisme est, sans aucun doute, apparu au hidjâz où il était encore faible, mais ferme et constant chez ses partisans, puis il s’est renforcé en Iraq du temps du califat de ‘ Ali ».

le prophète, réel fondateur du shiisme :

nous déduisons de ce que nous venons de dire qu’un certain nombre de chercheurs croient que le prophète, qu’Allah prie sur lui et le salue est le fondateur réel du shiisme, car il est le premier à avoir utilisé ce terme dans ses hadiths où il louait les vertus de ‘ Ali et de ses partisans.

les commentateurs sunnites ont affirmé que le verset coranique : « en vérité ceux qui croient et font œuvre pie, ce sont les meilleurs [êtres] de la création » avait été révélé en faveur de ‘ Ali : ibn ‘abbas rapporte à propos de ‘alhâfidh djamâl addîn azzarnadî : lorsque ce verset a été révélé, le prophète, qu’Allah prie sur lui et le salue, a dit à ‘ Ali : « c’est toi et tes partisans, le jour de la résurrection , toi et tes partisans serez satisfaits et agréés, tandis que tes ennemis seront tristes et décrépits ».

c’est également l’avis de tabarî, célèbre commentateur et historien, comme hassan ibn Mussa annubakhtî l’a rapporté : « le premier groupe de shiites formé des premiers partisans de ‘ Ali ibn abi talib, du vivant de l’envoyé, qu’Allah prie sur lui et le salue, et après sa mort, sont connus pour leur dévouement à son égard, et pour leur soutien à son Imamat. ce sont entre autres, muqdâd ibn al-aswad, salmân al-fârisî, abu dhar al-ghifârî, ‘ammâr ibn yâser, qui ont été le plus influencés par lui, et bien d’autres qui étaient d’accord pour la conduite des affaires par ‘ Ali ibn abi talib. ils étaient les premiers de cette nation que l’on désignait par le nom de shiites, car en fait le terme lui-même est vieux, il avait été employé dans d’autres contextes avec Nouh, Ibrahim, Mussa, et les prophètes ».

c’est donc, le prophète, qu’Allah prie sur lui et le salue, qui a jeté les bases du shiisme lorsque dans ses nobles hadiths il louait les vertus de ‘ Ali qui est le symbole de la vérité, de la probité, de la piété.

le shiisme signifie l’Islam Muhammadien :

le shiisme, dans ses principes comme dans ses branches ne peut être que l’essence même de l’Islam véritable... l’Islam tel que l’a apporté l’envoyé d’Allah, qu’Allah prie sur lui et le salue ; ainsi lorsqu’on dit des shiites qu’ils ont suivi l’école jafarite, c’est par rapport à l’Imam jafar sâdiq, un des descendants de l’envoyé d’Allah et des Imams faisant partie des ahlu-l-bayt, qui a fait jaillir les sources de la science et de la connaissance. en effet, durant son califat, le shiisme a connu un essor considérable en raison de circonstances qui lui étaient favorables, durant lesquelles état omeyyade devait faire face à des soulèvements contre son régime oppressif, ayant conduit à son renversement.

le shiisme représente le cœur de l’Islam vivant et comme le dit l’écrivain et penseur égyptien Muhammad fakrî abu nasr : « les shiites n’ont aucune relation avec abu al hassan al-ash‘arî, ni dans les principes, ni dans les quatre ecoles nées des branches, car l’école à laquelle appartiennent les Imams shiites a précédé les autres ecoles, et elle est la plus digne d’observance dans la mesure où elle ouvre la voie à l’ijtihâd jusqu’au jour de la résurrection. en outre cette école n’a pas subi l’influence des forces et tendances politiques ».

le professeur abu safâ’ al-ghanîmî attaftâzânî a dit : « nombreux sont les chercheurs, orientaux ou occidentaux, anciens ou contemporains, qui ont porté des jugements erronés sur le shiisme sans prendre appui sur des sources fiables, dignes de confiance, tandis que des gens les font circuler sans s’assurer s’ils sont justes ou faux. parmi les facteurs qui ont conduit ces chercheurs à tenir de tels propos injustes à l’égard du shiisme, il y a avant tout leur ignorance, car au lieu de consulter les véritables sources shiites, ils se sont contentés des sources de leurs adversaires ».

ainsi, pour connaître le rôle du shiisme dans le parcours de l’Islam, aussi bien du point de vue culturel que sur tous les autres plans, nous passerons en revue, de façon globale, les vies des Imams des ahlu-l-bayt.

l’Imam ‘ Ali (11 - 40 h) :

nous pouvons diviser cette époque en deux parties : la première concerne la vie de l’Imam du temps des trois premiers califes et la deuxième partie, la période de son califat qui a duré quatre années, neuf mois et quelques jours.

première partie : les nobles du parcours Islamique :

durant cette période qui a duré près d’un quart de siècle, l’Imam ‘ Ali, que la paix soit sur lui, a efficacement contribué à corriger certaines déviations fondamentales. car après le prophète, qu’Allah prie sur lui et le salue, il fallait continuer à établir l’Islam dans la vie humaine.

c’est pour cela que l’Imam ‘ Ali agit toujours en conformité avec les principes de l’Islam et dans les limites des lois Islamiques. l’Imam et l’ensemble des compagnons qui l’entouraient surveillaient le déroulement des activités de état, dans l’administration, la politique, les conquêtes ainsi que les dangers qui menaçaient Médine, premier bastion de l’Islam. nous n’oublierons pas de mentionner également le rôle important de l’Imam dans le développement de l’agriculture et les hauts rendements auxquels il a abouti grâce aux nombreux puits qu’ils a creusés pour l’irrigation des terres.

la philosophie de l’Imam était alors de garder le silence tant que les affaires des musulmans n’étaient pas en réel danger. a cet égard, il convient de souligner la position de l’Imam vis à vis du comportement immoral d’al-wAlid qui était en état d’ébriété alors qu’il dirigeait la prière à la mosquée de kufa et que le calife ‘uthmân passa sous silence pour des raisons familiales.

l’Imam ‘ Ali entreprit de rétablir l’ordre en appliquant lui-même les lois divines. il annonça qu’il ne tolérerait pas leur dépassement et qu’il ne croiserait pas les bras devant les déviations.

deuxième partie : le redressement intellectuel :

la période durant laquelle l’Imam a assumé son califat fut relativement courte. il passa la plupart du temps à faire face aux luttes intestines et aux combats politiques. l’Imam ‘ Ali qui était un modèle de probité, devait faire face à des déviations de moeurs qui avaient pris racine dans la société Islamique durant vingt cinq années.

nous pouvons faire une évaluation de la position de l’Imam durant cette période, et son rôle dans le rétablissement de l’ordre des affaires, dans le « nahdj al-balâgha » qui est un grand patrimoine Islamique occupant la seconde place après le noble coran.

l’Imam, que la paix soit sur lui, devait, entre autres problèmes durant son califat, faire face à un phénomène dangereux caractérisé par la perte de toute spiritualité et l’intérêt excessif de la société Islamique pour les choses matérielles de la vie mondaine. ainsi, les conquêtes Islamiques, de par la politique des califes, avaient eu des effets négatifs en sorte que des butins considérables étaient acheminés vers la capitale de l’Islam. cette situation a poussé l’Imam ‘ Ali a prendre les mesures nécessaires afin de mettre fin à cette dérive de la société en l’orientant vers la piété, outre le rétablissement de la justice sociale dans la vie quotidienne. c’est ainsi qu’il a payé tout cela du prix de sa vie, lorsqu’il mourut en martyr au mihrâb de la mosquée.

l’Imam ‘ Ali a accordé une importance particulière à l’éducation en prenant en charge des élèves qu’il a nourris de sa science, de sa connaissance et de l’Islam réel qu’il est apparu à l’origine.

l’Imam al hassan (40 - 50 h) :

l’Imam al hassan a tenté au début de cette période, de faire face aux déviations par une intervention militaire. cependant les conditions ne lui étaient pas favorables et l’injustice a triomphé sur la justice.

de plus, mu‘âwiya, par sa politique subversive, a réussi à soudoyer les commandants de l’armée de l’Imam al hassan en leur offrant de grosses sommes d’argent, pour qu’ils se rebellent contre lui et l’abandonnent.

il ne restait donc plus à l’Imam que de choisir entre deux options : s’aventurer dans une guerre vouée à l’échec qui aboutirait inévitablement à une effusion de sang et à l’extermination du reste des musulmans sincères, ou alors céder et signer un traité de paix.

en réalité, même si les conditions lui étaient favorables, l’Imam avait l’intention de faire face à mu‘âwiya, uniquement par un duel au sabre, mais les choses se sont précipitées et se sont passées autrement, ce qui l’a contraint à choisir la réconciliation en interrompant la bataille sur le champ, évitant ainsi une effusion de sang.

son attitude a, en fait, été dictée par son souci de se conformer à la sunna de son grand-père, lorsque ce dernier avait signé le traité de paix de hudaybiya.

la philosophie de l’Imam, que la paix soit sur lui, était en premier lieu, d’éviter l’effusion de sang, et en second lieu de dévoiler le vrai visage répugnant de mu‘âwiya qui n’était en aucun cas, digne de gouverneur musulman.

al hassan a en effet posé les conditions relatives à cette paix, mais la malhonnêteté de mu‘âwiya et ses projets machiavéliques ont été vite mis à nu, et c’est ainsi que l’Imam, de par sa position, a levé toute équivoque sur cette période de l’histoire de l’Islam.

l’Imam al-hussein (50 - 61 h) :

l’Imam al-hussein, que la paix soit sur lui, a pris deux positions, en fonction des conditions qui prévalaient durant cette période. dans la première position qui a coïncidé avec le règne de mu‘âwiya, l’Imam a respecté le traité de paix que son frère avait signé avec lui, outre son refus d’entreprendre toute action militaire comme le lui avaient demandé certains kufis. cependant il lança un appel à tous ceux qui voulaient se venger, d’être sur leurs gardes tant que mu‘âwiya était en vie.

cela n’impliquait pas pour autant que l’Imam avait préféré le repliement et qu’il n’avait aucune activité sociale. il était à l’écoute de tout ce qui se passait alors, et avait des positions fermes à l’égard de la politique de mu‘âwiya. il réprouvait avec la plus grande énergie les injustices et la répression exercées sur les musulmans, particulièrement sur ceux qui dégageaient une odeur de shiisme.

l’histoire a enregistré sa position lors du pèlerinage : il réunit des centaines de ses compagnons et partisans et lança un appel en vue de la préparation d’une action militaire, suite à la demande du calife de reconnaître son gouvernement.

la deuxième position est celle qui a coïncidé avec le règne de yazid. malgré le traité de paix passé entre mu‘âwiya et l’Imam al hassan qui prévoyait la reprise du califat par al hassan après la mort de mu‘âwiya, et son transfert à l’Imam al-hussein après la mort al hassan, mu‘âwiya ignora complètement les conditions de ce traité comme il l’a fait auparavant avec d’autres traités.

mu‘âwiya ne s’est pas contenté de cela puisqu’il a transformé le califat en monarchie et a entrepris d’asseoir les bases nécessaires pour la succession de son fils yazid.

outre les défauts qu’ils avait hérités de son père, en l’occurrence, sa malhonnêteté et sa ruse politique, yazid était un personnage impudent, ignorant, qui passait la plupart de son temps à se divertir, à se quereller et à se débaucher. il était grossier car il avait été élevé dans un environnement en marge de toute civilisation.

sa mère, une femme appartenant à la tribu des nasrâniya, menait une vie bédouine et son fils avait donc grandi dans un environnement non musulman.

yazid s’adonnait à l’alcool et aux jeux, sans se soucier de la moindre loi Islamique. il parlait sans pudeur, ni crainte, se saoulait, se querellait même devant des délégations de compagnons qui voulaient le voir de près.

c’est à un gouvernement aussi dépravé, que l’Imam al-hussein devait faire face, et c’est ainsi qu’il résuma sa position dans un hadith qu’il avait entendu chez son grand-père Muhammad, qu’Allah prie sur lui et le salue : « celui qui parmi vous voit un roi rendre licite ce que la loi interdit et violer le pacte d’Allah, commet lui-même des péchés envers ses serviteurs s’il ne fait rien pour changer l’état des choses par l’acte ou par la parole, et Allah lui fera subir le même sort ».

cela veut dire que le sort réservé aux gens qui garderont le silence en présence d’injustices sera pareil à celui qui est réservé au tyran, sa demeure sera l’enfer.

l’Imam al-hussein exprima son mécontentement vis à vis du gouvernement en place en disant : « que la paix soit sur l’Islam si la nation est frappée du malheur d’un gouverneur comme yazid ».

c’est dans des conditions très pénibles que l’Imam al-hussein subissant les fortes pressions du calife yazid qui voulait le contraindre à lui prêter allégeance, annonça son soulèvement armé.

l’Imam fut donc obligé de quitter Médine et de se rendre à la Mecque afin d’y rencontrer les grands chefs. la nation Islamique ne tarda pas à manifester à l’Imam sa sympathie. de part et d’autre affluaient des dizaines, des centaines et des milliers de lettres en provenance de différentes villes, à leur tête la ville de kufa, alors asile des opposants.

les kufis, invitaient avec insistance l’Imam al-hussein à se rendre chez eux pour le délivrer du joug du pouvoir omeyyade. l’Imam envoya alors son cousin muslim ben ‘uqayl pour s’enquérir de l’état réel des choses. le représentant de l’Imam trouva alors kufa en pleine révolte et pressa donc l’Imam de l’y rejoindre le plus rapidement possible tant que les conditions lui étaient très favorables.

mais les conditions ont vite fait de changer avec la rapide intervention des autorités qui avaient pris des mesures nécessaires pour contrecarrer la révolte, et c’est ainsi que les kufis ont une fois de plus enregistré leur défection à la vérité, et ceux qui avaient demandé à l’Imam de venir chez eux se sont retrouvés entraînés dans les rangs de l’armée omeyyade dans le but de contraindre l’Imam à prêter allégeance à yazid !

c’est ainsi qu’arriva ce qui devait arriver, lorsque les troupes omeyyades assiégèrent de tous côtés l’Imam et ses compagnons et lui coupèrent la route vers kufa comme vers Médine

il ne restait plus que cette alternative à l’Imam al-hussein, soit de combattre ou de se rendre, et il n’hésita pas à faire son choix en lançant : « jamais de la vie nous ne céderons à l’infamie, Allah abhorre les infâmes, de même que son envoyé et les croyants ».

il fit alors un rang avec sa famille et ses compagnons et ils s’engagèrent tous dans une bataille corps à corps avec l’ennemi jusqu'à leur dernier souffle.

la bataille héroïque de l’Imam dans le désert ardent de karbala et le carnage qui s’ensuivit mirent en émoi toute la communauté Islamique. la peur a été ainsi vaincue et l’Islam révolté entreprit un mouvement afin de retrouver son essence que les tyrans ont tenté de détruire à jamais.

ce carnage et cette bataille héroïque ont également eu pour effet le soulèvement du peuple iranien qui a rendu hommage aux ahl-l-bayt par une révolution singulière, sous l’égide d’ibn al-hussein, le cheminant dans sa voie, le défunt Imam al-khumeïni.

résumé :

1 - le avis diffèrent au sujet de l’apparition du shiisme. certains se basent sur de fausses informations fournies par les adversaires du shiisme.

2 - le noble envoyé, qu’Allah prie sur lui et le salue, est le réel fondateur du shiisme. les hadiths se rapportant à ‘ Ali, que la paix soit sur lui, l’indiquent bien s’ils sont compris convenablement. le terme shiite a été employé pour la première fois par le prophète pour désigner les compagnons qui se sont rangés du côté de ‘ Ali.

3 - le shiisme, y compris ses branches, est l’Islam réel tel qu’il a été révélé à son origine. il signifie simplement la poursuite de la voie triée par le prophète et sa famille c’est-à-dire les ahlu-l-bayt.

4 - l’hostilité au shiisme résulte pour la plupart, du défaut de consultation des véritables sources shiites et l’appui sur des sources adverses.

5 - l’Imam ‘ Ali, que la paix soit sur lui, a été lésé de son droit durant vingt cinq années, période où il a assumé la responsabilité de surveiller le déroulement des activités de état, et où il a efficacement contribué à la construction et au redressement des affaires.

6 - l’Imam al hassan, que la paix soit sur lui, en signant le traité de paix, a agi en conformité avec la sunna de son grand-père, l’envoyé d’Allah, qu’Allah prie sur lui et le salue, qui avait signé le traité de paix de hudaybiya.

7 - l’Imam al-hussein s’est distingué par la correction des déviations, avant d’être horriblement martyrisé. son martyre a eu pour effet de vaincre la traîtrise et la peur qui avaient entouré la nation de son grand-père, qu’Allah prie sur lui et le salue.

questions et débats :

1 - quand est apparu le shiisme et comment ?

2 - quelles sont les causes qui ont conduit à se faire de fausses idées sur le shiisme ?

3 - écrivez un rapport où vous indiquerez le nombre de savants sunnites qui ont étudié chez des professeurs shiites.

4 - quelle est la nature des services réciproques que se sont rendus l’Iran et l’Islam ? qu’a fait l’Iran pour l’Islam ? et inversement, quels sont les avantages que Iran a tirés de l’Islam ?

5 - écrivez un rapport où vous indiquerez le nombre de savants iraniens sunnites, et le nombre de savants shiites arabes.

6 - expliquez brièvement la période l’Imam ‘ Ali ibn abi talib et sa responsabilité durant cette période.

7 - pourquoi l’Imam al hassan a-t-il signé un traité de paix avec mu‘âwiya ? a quels résultats a-t-il abouti ?

8 - quelle est la philosophie de la révolution chez l’Imam al-hussein ? indiquez huit facteurs ayant contribué à cela.

vendredi, 25 janvier 2013 10:01

Que dit l’Islam à propos des dinosaures?

Le Coran est un livre de la guidée et tout qui supporte cet objectif (celui de guider les gens) a été mentionné dans ce Livre Sacré. La méthode utilisée pour exprimer divers sujets est : celle de se concentrer sur les aspects généraux et moins sur les détails et les particularités, et la raison pour cela peut être la quantité inimaginable des sujets spécifiques et de lois Islamiques.[1]

Dans le Coran, même si beaucoup de propos ont été mentionnés au sujet de la réalité de la vie, des autres créatures, de la classification des organismes vivants en plantes[2] et animaux, et la catégorisation des animaux de la terre (des oiseaux[3]), la catégorisation des animaux rampants (reptiles), des animaux qui marchent sur les deux jambes et les animaux qui marchent sur les quatre jambes[4]. Non seulement le nom de quelques insectes, poissons et autres créatures ont été mentionnés dans le Coran, mais des détails précieux ont aussi été mentionnés à leur sujet. Cependant, concernant les dinosaures et la nature de leur vie, rien n'a été [spécifiquement] mentionné dans le Coran, et l’Islam n'a pas exprimé un point de vue particulier à ce sujet. Pour ces types des questions, nous devons faire référence à la science et aux savants des domaines de recherches particulières pour en dériver les lois Islamiques sur la base de leurs opinions.

Les discussions concernant les différentes formes d'animaux, de plantes et d’objets inanimés font toutes parties, des sciences naturelles ; ainsi la réponse doit être cherchée dans ces sciences naturelles. Les informations au sujet des dinosaures doivent être recherchées dans les livres de paléontologie, traitant des animaux éteints et aussi dans les musées zoologiques.

Comme il a été mentionné dans le Coran et dans les autres sources Islamiques : beaucoup d'importance a été donnée à la nature, à sa manifestation et à une variété d’existence, et ils sont considérés comme une bénédiction et comme des signes d’un Dieu Unique et de Sa Magnificence; car selon l’un des concepts méthodiques du théisme, nous devons faire attention à l'existence des autres créatures et des créations de Dieu. C'est pourquoi la majorité des animaux que les gens ont vu et en sont familier a été mentionnée [dans le Coran], afin que nous puissions réfléchir sur leur création.

Si la science est capable de prouver l'existence et les détails des animaux préhistoriques et éteints, tel que les dinosaures, alors cette possibilité en elle-même, est une preuve des signes nombreux de Dieu et pave un nouveau chemin pour comprendre la grandeur de notre Seigneur, comme il a été affirmé dans le Saint Coran :

Dis : « Parcourez la terre et considérez comme il donne un commencement à la création. Dieu la fera ensuite renaître de la dernière naissance. Dieu est puissant sur toute chose ! »[5]

Dans le commentaire coranique, Nemuneh, explique ce verset par : aujourd'hui, ces types des verset peuvent correspondre à une signification plus précise et plus profonde pour les scientifiques, signifiant qu'ils doivent aller et observer les vestiges des créatures préhistoriques qui peuvent être trouvées, comme les fossiles dans les profondeurs des mers, dans le cœur des montagnes ou entre les couches du monde, pour comprendre quelques-uns des mystères de la création sur cette terre, et la suprématie et la splendeur de Dieu, et de se rendre compte qu'Il est capable de restituer la vie à qui il veut.[6]

Un autre point dont nous devons faire attention c’est que – l’Islam est différent des autres religions qui parfois ont un enseignement qui contredit et s'oppose à des faits scientifiques (particulièrement les sciences naturelles et les questions concernant la création) et devient par conséquent la raison fondamentale de la séparation de leurs discours religieux sur des discours scientifiques, aussi bien que la séparation d’une méthodologie religieuse à celle qui s’attache à la science. Cela est aussi une des raisons des certains discours religieux absurdes.

Les enseignements islamiques et le Coran, n'ont absolument pas ce type de contradiction avec les faits scientifiques, mais à l’époque même du Prophète Muhammad (P.B.U.H.) et lorsqu’il commença sa mission prophétique, l’Islam prédit beaucoup d'avancements scientifiques, d’inventions et de découvertes, et restitué de la valeur à la connaissance au sens absolu du terme, aux savants et à leurs opinions, et dans beaucoup d'exemples, l’Islam a utilisé les phénomènes et les merveilles de la création comme évidences et preuves sur « l’origine et de la fin » (création initiale et la résurrection).

Mais, les lois Islamiques à propos des créatures vivantes dont l'existence a été prouvée par la science, au sujet de Taharat et Nijasat (pureté et impureté rituelle), Hiliyat (permissivité par la loi Islamique) et Hurmat (prohibition par loi Islamique) sont présenté à la forme des "propositions des faits" dans le fiqh islamique ; ou on peut dire qu’elles sont présentés comme des lois générales exécutables dans les temps où ces créatures existent. Alors, si les dinosaures existent dans notre temps ou encore si dans le future, une telle créature avec les caractéristiques d’un dinosaure vient à exister, même si les lois légales Islamiques (fiqh) n’ont à priori, aucune opinion spécifique sur cet animal, les juristes peuvent cependant donner les décisions Islamique, sans aucune ambiguïté, à la base de la lois Islamique, de même qu’ils ont déjà donné pour plusieurs de fois, des décisions de « Mustahdatha » (les exemples sans précédents).

[1] Pour plus d’information veuillez consulter : “ Vicegerency and Religiosity”, Studies in Islamic Political Thought : Dr. Mehdi Hadavi Tehrani – Pages 47-57.

[2] Sourate 6, les troupeaux, verset 99 : C’est lui qui fait descendre l’eau avec laquelle nous faisons croître la végétation de toute plante. Nous en faisons surgir la verdure d’où nous faisons sortir les grains groupés en épis ; et de spathe du palmier, des régimes de dattes à portée de la main. Nous faisons croître des jardins plantés de vignes, des oliviers et des grenadiers, semblables ou différents les uns des autres. Considérez leurs fruits lorsqu’ils fructifient et qu’ils mûrissent. – Voilà des Signes, pour un peuple qui croit ! –

[3] Sourate 6, les troupeaux, verset 38 : Il n’y a pas de bêtes sur la terre ; il n’y a pas d’oiseaux volant de leurs ailes qui ne forment, comme vous, des communautés. – Nous n’avons rien négligé dans le Livre – Ils seront ensuite rassemblés vers leur Seigneur.

[4] Sourate 24, la lumière, verset 45 : Dieu a créé tous les êtres vivants à partir de l’eau. Certains d’entre eux rampent sur leurs ventres ; certains marchent sur deux pattes, et d’autres sur quatre. – Dieu créé ce qu’il veut. Dieu est puissant sur toute chose –

[5] Sourate 20 l’araignée, verset 20

[6] Commentaire Nemuneh, vol. 16, p.238.

le mauvais sort est un phénomène psychologique qui se produit très souvent et aucune preuve ne peut dénier son existence. Certains hadiths confirment l’existence de ce phénomène. Il est rapporté du prophète dans Dourou Mansour : «le mauvais sort est un fait réel. Il dit aussi : le mauvais sort envoie l’homme bien portant dans la tombe et le chameau sain dans la marmite »[1]

L’imam Ali (as) dit : «le prophète avait fait une amulette (bout de papier sur lequel on lit une invocation pour Hassan et Hossein sur laquelle il lit cette invocation

« أُعِیذُکُمَا بِکَلِمَاتِ اللَّهِ التَّامَّاتِ وَ أَسْمَائِهِ الْحُسْنَى کُلِّهَا عَامَّةً مِنْ شَرِّ السَّامَّةِ وَ الْهَامَّةِ وَ مِنْ شَرِّ کُلِّ عَیْنٍ لَامَّةٍ وَ مِنْ شَرِّ حَاسِدٍ إِذَا حَسَدَ »

(Je cherche protection pour vous par l’intégral de la parole de dieu et ses noms les meilleures contre le mal des ténors parmi les créatures invisibles, contre tout œil maléfique qui peut atteindre l’homme, contre le mal du jaloux lorsqu’il est jaloux.. ;) Puis le prophète nous dit : «c’est ainsi qu’Ibrahim procéda pour protéger Ismaël et Isaac »[2]

Il est écrit dans la 400ème pensée de Nahjul balagha que le mauvais sort est une réalité et qu’il est vrai aussi qu’on ne peut se tourner vers les invocations pour le repousser.[3]

On comprend à partir de ces hadiths que le mauvais sort est un fait réel qui se produit et qu’il existe des moyens pour le bloquer. On recommande de lire le verset 51 de la sourate pour se protéger du mauvais sort. Dieu dit au prophète dans ce verset « Peu s'en faut que ceux qui mécroient ne te transpercent par leurs regards, quand ils entendent le Coran, ils disent : ‹Il est certes fou!›. »[4]

Il écrit au sujet de la révélation de ce verset : « un homme de Bani Assad restait parfois trois jours sans manger. Et après, chaque fois qu’il disait après avoir rencontré quelque chose «Il n’a jamais ceci jusqu’aujourd’hui » cette chose se gâtait et subissait des préjudices certains avaient voulu qu’il fasse la même chose sur le prophète, mais Dieu l’en protégea.[5]

Allamah Tabatabai explique ainsi le verset : «ce verset traduit le mauvais sort selon la plus par des exégètes. C’est un phénomène psychologique sans preuve rationnelle pour le denier. On a vu des phénomènes se produire ne serait –ce qu’après un clin d’œil. Nous n’avons donc pas de raison de le contester en se disant qu’il s’agit d’une pure superstition.[6]

Zamakhshari rapporte d’Hassan Basri qu’il faut lire le même verset pour contrer le mauvais sort.[7]

Sheikh Abbas Qomi le célèbre compilateur de hadiths et auteur du livre «Mafatih ul jinnan » recommande le verset 51 de la sourate qalam pour déjouer le mauvais sort.[8]

Certains hadiths rapportés dans divers exégètes notifient aussi que ce verset n’a pas été révélé pour déjouer le mauvais sort.[9]

Après avoir cité de Dourou Mansour le hadith déjà évoqué, Allamah Majelisi apporte un autre hadith de l’imam Sadiq (as) qui montre comment barrer le mauvais sort : « quiconque redoute être envouté par les yeux de quelqu’un doit répéter ceci trois fois : «ماشاء الله لاقوة الا بالله العلی العظیم ». Il dit qu’il faut lire la sourate Nas, Falaq, plus les sourates Tawhid et Hamd. Mais il ne mentionne pas le verset 51 de la sourate qalam »[10]

Donc le mauvais sort existe, tout comme des invocations pour le contrer. Pour en savoir plus, lire Tafsir Nemouneh, vol 24, page 426

[1] - Dourou Mansour, page 651

[2] - Kafi, vol 2, page 569

[3] - Nahjul Balagha, page 547

[4] - Sourate qalam : 51

[5] - Kashâf, Zamakhshari, vol 3et 4, page 1278, édition Daroul Ayâh

[6] - Al Mizam, vol 19, page 648

[7] - Kashâf, vol 3et 4, page 1279

[8] - Mafatih ul jinnan, Sheikh Abbas Qomi, page 319

[9] - Tafsir al mizan, vol 19, page 651

[10] - Hiliyat ul moutaqine, Allamah Majelisi, page 319

Même si du point de vue du chiisme, l'Imamat est une fonction octroyée par Dieu tout puissant et notifiée par le prophète – car l'Imam doit bénéficier de l'infaillibilité et seuls Dieu et son Prophète savent qui possède le statut d'infaillibilité et mérite la fonction suprême de Vilayat et d'Imamat - cependant la dépendance de cette fonction à l'acceptation de l'appel, dans la forme, connaît des raisons dont on évoquera quelques unes:

1- Le Prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) en a décidé ainsi pour qu'il n'y ait plus d'excuse pour les gens afin qu'ils ne disent pas plus tard, pourquoi le choix n'a pas été porté sur un tel ou quelqu'un d'autre. Et parce que lors de la réunion personne sauf l'Imam Ali (béni soit-il) n'a répondu librement, à l'appel du Prophète. Ainsi il ne reste pas place à la contestation. Le noble Prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) n'a pas ouvertement et explicitement annoncé que les autres ne méritaient sa succession pour devenir Calife. Il fallait que cela se devienne clair, tout à fait naturellement et au fil des événements afin que la question devienne bien palpable et compréhensible pour les musulmans, sans que cela ne suscite la haine et l'animosité à l'égard du Prophète (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) (comme l'affaire du Califat).[1] Il y avait d'autres points dont le noble Prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) connaissait et en avait bien conscience depuis le début, à sa voir que certains ne méritait pas une telle fonction ou qu'ils ne pouvait pas en assumer la responsabilité. Comme l'affaire de la bataille de "Khandagh"[2] où parmi les compagnons du Prophète, seul l'Imam Ali était en mesure de combattre Amr Ibn Abdoud. Ou comme dans la bataille de "Kheybar" durant laquelle, le noble Prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) a envoyé certaines personnes à la bataille. Mais elles ont échoué et n'on pas réussi à conquérir "Kheybar".[3] Ou l'affaire de l'envoi des émissaires de la part du Prophète pour réciter la sourate : "le repentir, mais qui incapables de le faire, ont été par la suite démis de leur responsabilité.[4]

2- Avec une telle décision, la supériorité et la vertu de l'Imam Ali (béni soit-il) ont été prouvées et démontrées à tout le monde et il a été établi que, le Prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) dans sa solitude et au moment où il subissait les pressions et l'opposition des ennemis, qu'elle était la personne qui avec courage et sans peur a ouvertement apporté son soutien au Prophète de Dieu. Comme lors de la conquête de "Kheybar" lorsque le Prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) a déclaré: " Demain je donnerai l'étendard à quelqu'un qui revient à l'assaut, sans jamais, tourner le dos".[5] Même si le Prophète savait depuis le début que seul l'Imam Ali (béni soit-il) était fait pour ce travail. Ou lors de la bataille de "Khandagh" le Prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) a préparé le terrain d'abord et envoyé ensuite, l'Imam Ali pour que sa vertu soit montrée et démontrée à tous, en déclarant: " L'Islam tout entier a fait face à la mécréance toute entière".[6] Ou bien, à chaque fois que le Prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) quittait Médine, il chargeait l'Imam Ali (béni soit-il) de le remplacer pour montrer de facto et implicitement son mérite par rapport aux autres. Car sinon, la plupart des musulmans n'allait pas accepter et reconnaître la vertu de l'Imam Ali (béni soit-il), d'autant plus que les opposants et les hypocrites (munafighines) ne manquaient pas de lancer une campagne d'intoxication pour neutraliser les décisions du noble Prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) en vue de réaliser leurs projets néfastes.

3- La décision du Prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) suivait un double objectif de préparer la société et de la projeter dans l'avenir de manière à ce qui si après lui, il y aura des personnes qui auraient envie de chercher la vérité, ne soient déviées du chemin. Il s'agissait pour lui de montrer d'abord le principe même de l'Imamat à la société qui sans un Imam et un guide est condamnée à la disparition. Ensuite il voulait préparer le terrain à la reconnaissance de son successeur, l'Imam Ali (béni soit-il).

4- Pour que les raisons du choix de l'Imam Ali (béni soit-il) comme son successeur (en dépit de son jeune âge) soient connues des générations futures de l'Oumma, car même si la fonction de l'Imamat est une fonction divine, mais il faut une raison convaincante en vue d'empêcher toute sorte de prétexte ou de désobéissance. Car, s'il avait fait son choix, sans poser des questions et sans consulter les autres, il aurait été étonnant, non seulement pour l'opinion de l'époque du Prophète, de comprendre comment un jeune devient prioritaire, mais aussi pour les générations futures qui n'ont pas directement côtoyé le Prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) et qui n'auront pas connu ses méthodes. Par conséquent, il a fallu que pour l'histoire et pour toujours, la vertu de l'Imam Ali soit prouvée, car sinon les opposants aurait pu avancer: pourquoi quelqu'un d'autre n'avait pas été choisi, par le Prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants). Ainsi la vertu et le mérite de l'Imam Ali (béni soit-il) ont été prouvés par rapport aux autres.

5- cette décision est compatible avec la liberté des êtres humains d'accomplir une obligation, comme le veut la confession chiite. Dans cette affaire, les chefs de la tribu Quraysh ont eux, librement décliné l'appel du Prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants)[7] et l'Imam Ali (béni soit-il) a librement accepté l'appel.[8] Même si tout était clair et établi pour Dieu depuis le début, cependant, c'est l'être humain qui prépare librement pour lui-même, le terrain aux succès divins, à l'orientation ou à l'égarement. Plusieurs verstes du noble Coran font d'ailleurs référence au fait que l'orientation ou l'égarement viennent du fait de l'Homme.

6- Le "Yom al-Inzar" (le jour de l'avertissement ou de la réponse à l'appel du Prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) pour être son successeur désigné) montre que la société islamique est fondée sur la liberté et le libre choix et qu'il n'y existe aucune sorte de force ou de dictature. Autrement dit c'est bien le mérite des personnes qui prépare le terrain à l'acceptation d'une responsabilité. Et ce mérite est basé sur des normes divines et non sur des liens de parenté ou d'amitié. Le meilleur symbole de la liberté est peut-être, la participation du peuple et sa consultation dans les affaires de la société. La consultation ou la délibération revêt une importance particulière et bien que le noble Prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) eut été lié à la révélation divine tout en jouissant de l'infaillibilité et d'une très grande intelligence, cependant, il appelait les musulmans à la consultation et à l'échange de vues. Bien entendu le noble Prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) ne consultait pas les fidèles au sujet de l'origine, de la source et du principe même des instructions divines et il obéissait à la révélation divine, mais c'est dans la forme et les modalités d'application de certaines instructions qu'il consultait les fidèles. Le noble Coran y fait référence d'ailleurs dans quelques sourates.[9] Dans la sourate "Al Amran" (la famille d'Amaran) l'ordre de la délibération et de la consultation avait pour raison le fait que la consultation avec les compagnons dans la bataille d'''Ohod" n'avait pas été couronnée de succès et l'on croyait que le Prophète ne consulte plus les musulmans.[10] Un autre cas, c'est la bataille de "Badr" où le Prophète a consulté un de ses compagnons, Hubab Ibn Manzar.[11] Il y a également, de nombreux autres cas.

La consultation et la délibération avec les fidèles avaient plusieurs objectifs:

1- rapprocher les cœurs et les opinions des musulmans et établir l'affection et l'amitié entre eux.

2- donner de l'importance aux gens et accorder du respect aux membres de la société et préparer le terrain à l'expression des aptitudes; car c'est dans la consultation et la délibération que prennent forme, le mérite, l'aptitude et la personnalité des gens.

3- prendre comme modèle le noble Prophète de l'Islam (que le salut de Dieu soit sur lui et sur ses descendants) qui consultait les autres et délibérer avec eux pour les affaires de l'Oumma islamique. Le noble Coran souligne que le Prophète est un bon modèle pour les croyants.[12]

4- ne pas mettre sur le compte d'une personne déterminée les succès et les échecs et en vue d'y associer la société dans sa totalité.

[1] Belazeri, Ansab al-Ashraf; vol.1, p. 580; Ibn Qatibah al-Dinwari, al-Immat wa al-Syassat, p.9; Massoudi, Movarej ol Dhahab, vol.2, p.304

[2] Sobhani, Djaafar, la lumière de l'éternité, p. 545; Bahar al-Anwar, vol.20, p.227

[3] L'histoire de Tabari, vol.2, p.467; Ibn Hajar Asghalani, al-Asabat, vol.2, p.508

[4] Bahar al-Anwar, vol21, p.266 et s., Tafsir al-Mizan, vol.9, p.162

[5] La lumière de l'éternité, p.647; la conduite de Halabi, vol.3, p.41

[6] Le même

[7] l'histoire de Tabari vol.2, p.63; la conduite de Halabi, vol.1, p.286; Bahar al-Anwar vol.38; Kanz ol Aamal, vol.15, p.15

[8] Le même

[9] La sourate "al-Amaran", 159; La sourate " la délibération", 38; Tafsir al-Mizan, vol.4, p.70; Majmaa ol-Bayan, en bas du verset 159, de la sourate al-Amran

[10] Al Dor al-Manthour, vol.2, p.80 et 90; Tafsir al-Mizan, vol.4, p.70

[11] Sahih Moslim, vol.5; p.170; al-Bedayah wa al-Nahayah, vol.3, p.263

[12] La sourate "les partis", 21