
تقي زاده
Irak: démantèlement d'une cellule d'Al-Qaïda qui fabriquait des armes chimiques
Les autorités irakiennes ont annoncé samedi le démantèlement d'une cellule d'Al-Qaïda qui fabriquait des armes chimiques, dont du sarin et du gaz moutarde, destinées à des attentats en Irak, en Europe et en Amérique du Nord.
Les services de renseignement du ministère de la Défense étaient au courant de l'existence de deux usines situées à Bagdad et d'une troisième en province dès leurs débuts, a assuré Mohammed al-Askari, porte-parole du ministère lors d'une intervention télévisée.
Selon lui, cinq membres du réseau extrémiste, soupçonnés d'avoir conçu ces usines, ont été arrêtés, sans toutefois préciser quand l'opération s'est déroulée.
Cette cellule a reçu des directives d'un autre groupe lié à Al-Qaïda sur la façon de produire ces armes, a-t-il ajouté.
Le groupe a réussi à produire du sarin, un neurotoxique dont un demi-milligramme suffit à tuer un adulte, et du gaz moutarde.
La cellule démantelée comptait utiliser ces armes dans le cadre d'attaques en Irak, mais aussi dans un pays frontalier (de l'Irak), en Europe et en Amérique du Nord, a assuré M. Askari.
La télévision publique irakienne a montré des images de petits avions téléguidés saisis par les enquêteurs, à l'aide desquels les militants pensaient lancer leurs attaques.
Le gaz sarin est un puissant neurotoxique, inodore et invisible.
Des responsables internationaux et de ONG ont fait état ces derniers mois de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie par des groupes rebelles.
Le gaz moutarde, a notamment été utilisé par l'armée irakienne dans le bombardement de la ville d'Halabja, au Kurdistan irakien, qui avait fait près de 5.000 morts parmi la population en mars 1988 et pendant la guerre contre l'Iran (1980-1988).
Syrie: les rebelles utilisent les civils comme boucliers humains
Les rebelles syriens luttaient avec acharnement samedi pour défendre leurs positions à Qousseir, soumises à un assaut de l'armée, tandis que l'ONU s'inquiétait pour les civils pris au piège.
Malgré les efforts diplomatiques, la guerre en Syrie ne donnait aucun signe de répit, l'opposition exigeant une nouvelle fois le départ du président Bachar al-Assad à la conférence internationale de paix que Washington et Moscou cherchent à organiser.
Les combats font rage à Qousseir (centre), longtemps place forte de la rébellion près de la frontière libanaise mais cible d'une offensive lancée le 19 mai.
Les rebelles sont désormais retranchés dans le nord de la ville, et leurs positions sont soumises à l'artillerie lourde de l'armée, qui cherche à ouvrir un passage sûr entre la capitale et le littoral.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé les combattants à laisser les civils quitter la ville".
Dans un communiqué conjoint, la responsable de l'ONU pour l'humanitaire, Valerie Amos, et celle chargée des droits de l'Homme, Navi Pillay, se sont dites "extrêmement inquiètes" pour les civils de Qousseir.
"Nous comprenons qu'il pourrait y avoir jusqu'à 1.500 personnes requérant une évacuation immédiate pour des soins médicaux d'urgence et que la situation générale à Qousseir est désespérée", insiste le texte.
Outres les civils restés bloqués dans la ville, "plus de 10.000 habitants ont déjà fui dans les localités de la région (...). Ils ont besoin de toute urgence de nourriture, de couvertures, d'eau propre et de soins médicaux", ajoutent les deux responsables.
Plus au nord, l'armée a repris samedi le contrôle de deux localités à majorité alaouite dans la province de Hama (centre), après des combats contre les rebelles qui les occupaient depuis plusieurs semaines.
Syrie : L'Occident prépare son plan B pour le jour d'après
L’ex vice-président du Conseil des ministres syrien pour les affaires économiques,
M. Abdallah al-Dardari, se prépare à rejouer un rôle politique de premier plan dans « la Syrie de l’après guerre » !
M. Al-Dardari a tourné la page du soutien tacite aux groupes armés, et s’est porté volontaire pour coordonner un projet de financement [de plus de vingt milliards de dollars] pour la reconstruction de la Syrie après la guerre ; projet présenté comme le « Plan Marshall pour la Syrie » en référence au plan, du même nom, ayant aidé à la reconstruction de l'Europe après la Seconde Guerre mondiale [1].
C’est en tant que fonctionnaire international [2] que M. Al-Dardari a rencontré le président Bachar al-Assad ; lequel, d’après des témoignages de personnalités jordaniennes, n’aurait prêté aucune attention particulière à l’idée même du projet et l’aurait carrément rejetée lorsqu’il a été directement interrogé sur ce sujet. Des sources de presse ont rapporté que la réplique de certains milieux diplomatiques occidentaux a consisté à déclarer que « M. Al-Assad n’avait pas de droit de veto sur un gouvernement dirigé par M. Al-Dardari, dans le cadre d'un règlement interne ! ».
L’important ici, n’est pas la personne de M. Al-Dardari. L’important est le projet qu’il annonce et qui commence à prendre forme dans les milieux occidentaux des affaires et des finances, milieux probablement en étroite collusion avec leurs homologues arabes et syriens.
Un projet ou « plan B » concocté suite à l'inéluctable défaite politique et militaire du plan précédent [3] destiné à renverser le gouvernement syrien. Sa mise en application ne fait que commencer et son schéma directeur se résume à profiter de l’épuisement infligé au gouvernement syrien en exploitant son nécessaire besoin de réconciliation interne et de reconstruction accélérée ; ce qui permettrait aussi bien à l’Occident qu’aux États du Golfe et à la Turquie de « renverser économiquement la Syrie » ! Un renversement censé aboutir au contrôle de ses ressources et richesses par l'imposition d’un « système néolibéral » sur tout son territoire et dans tous les domaines : privatisations à grande échelle, libéralisation du marché et de la circulation des capitaux, concentration des investissements étrangers dans les secteurs les plus rentables tels ceux de l’infrastructure, de l'immobilier, du tourisme et de la finance.
Les conséquences notoirement connues d’une telle approche sont l'endettement, les déficits budgétaires, la destruction des institutions industrielles et artisanales, le démantèlement de la production rurale et, par conséquent, la transformation de la Syrie d’un État national en plein développement en un « État comprador » ayant perdu son indépendance économique relative, avec tout ce que cela implique comme totale soumission aux forces du néolibéralisme et tout ce que cela engendre comme réseaux de corruption qui vont avec ! Dès lors, sa dépendance économique saperait nécessairement son indépendance politique. Et c’est tout naturellement qu’une telle dynamique, nourrie par le capitalisme mondial et ses acolytes des Pays du Golfe, mènerait vers « la désintégration » des constantes politiques syriennes ; celles du financement et de l’équipement de son Armée nationale, de sa résistance politique et militaire à l’occupation du Golan, de son soutien à la Résistance libanaise et palestinienne… Bref, la politique syrienne se désintègrerait d’elle-même !
Finalement, c’est par le biais économique que le plan Marshall devrait imposer à Damas ce qu’il n’a pu lui imposer par la force des armes et des sanctions. Il a cependant le mérite de souligner le seul point positif de cette approche de « la Syrie d’après la guerre », celui de reconnaître tacitement que l’option guerrière est caduque et qu’il est désormais inévitable de traiter avec le gouvernement du Président Bachar al-Assad… en usant de tentations séductrices !
Ici, j'appelle les dirigeants syriens à se rappeler ce qui suit :Tout d'abord, l'application partielle des politiques de privatisation et d’ouverture économique vers l'Occident, les États du Golfe et la Turquie - dont M. Al-Dardari fut le principal artisan lorsque, de par ses fonctions, il exerçait son contrôle sur les orientations et décisions économiques de la Syrie d’après 2005 - a été la principale raison ayant privé le gouvernement syrien de sa base sociale traditionnelle. Les paysans, artisans et ouvriers ont durement souffert du « choc néolibéral » au cours de la deuxième moitié de la dernière décennie. C’est en effet à partir de 2005 que sont apparues les pires manifestations de la pauvreté, du chômage et de la marginalisation. C’est sur cette frange de la société syrienne que se sont appuyés les forces réactionnaires hostiles à la Syrie. C’est à partir de ceux-là qu’ils ont recruté les combattants ayant rejoint les groupes terroristes, après l’endoctrinement sectaire de milliers d’entre eux. Par conséquent, que pouvons-nous attendre si une politique néolibérale était appliquée pleinement et sans conditions ?
Deuxièmement, les forces qui ont versé leur sang et ont défendu la République arabe syrienne et son gouvernement légitime sont principalement :
1. Les officiers et soldats de l'armée arabe syrienne issus des classes laborieuses.
2. Les groupes de jeunes patriotes progressistes.
3. Les militants des courants gauchistes et nationalistes qui espéraient que la guerre, bien que douloureuse, puisse justement ramener la trajectoire socio-économique syrienne vers le développement national et la démocratie sociale.
4. Les forces de la bourgeoisie patriote et les industriels syriens qui ont suffisamment pâtis de l'ouverture vers la Turquie.
Ce sont là les quatre forces qui seront les plus touchées si la Syrie était acculée à devenir un « état comprador » menant inéluctablement à la réduction des dépenses militaires, à l’aggravation du chômage pour les classes populaires et moyennes, à la dégradation de la qualité de vie des jeunes de la classe moyenne, à la destruction des projets industriels… Le gouvernement syrien ne peut donc céder à une telle tentation, au risque de se retrouver devant un consensus national déjà prêt à s’y opposer.
La Syrie d’après la guerre, ne sera que pour ceux qui se sont battus pour sa défense ; pour ses jeunes, ses travailleurs et ses paysans ; pour ses industriels patriotes qui n’ont pas dévié de la ligne de l'indépendance, du développement et de la résistance. C'est ce que nous aimerions entendre, mais cette fois-ci « en public », de son Président !
Notes :
[1] Le Plan Marshall / L’index historique
http://cartoflash.free.fr/motcle/pages/PlanMarshall.htm
« A partir de 1947, le plan Marshall est une arme économique utilisée par les Américains pour combattre le communisme. Il correspond au côté économique de la doctrine Truman le Containment (endiguement). L'idée est que la misère fait le lit du communisme, le plan Marshall permet donc à la fois de combattre le communisme et de convertir l'économie de guerre américaine en économie de paix, nécessaires. Par le plan Marshall les Américains entendent rallier l'Europe. L'aide financière est assortie de conditions d'achat de produits américains. L'U.R.S.S. s'oppose à ce projet et empêche les pays de l'Europe de l'Est de bénéficier de ce plan. Par exemple, le plan Marshall d'abord accepté en Tchécoslovaquie par le gouvernement doit être refusé sous la pression de Moscou. En revanche 17 pays qui acceptent cette aide créent en 1948 l'Organisation Européenne de Coopération Économique (O.E.C.E.) qui deviendra O.C.D.E. [Organisation de Coordination et de Développement Économique). En mai 1949 est créé la R.F.A. Un ancien résistant à Hitler, le démocrate chrétien Konrad Adenauer en devient le premier chancelier. Il ancre solidement la R.F.A. dans le camp de l'ouest et accepte le plan Marshall. Le plan Marshall permet aussi d'effectuer des pressions sur les alliés des États-Unis. Ainsi, les Américains menacent les Pays-Bas de suspendre le plan si ceux-ci n'accordent pas l'indépendance à l'Indonésie (chose faite en 1949) ». [Ce site n’est peut-être pas une référence mais, puisque l’Histoire n’est écrite que par les vainqueurs, il n’est pas interdit de lire aussi le revers de certaines médailles, NdT].
[2] M.Abdallah AL DARDARI, Economiste en Chef et directeur de la division du
développement économique et de la mondialisation et ESCWA [Economic and Social Commission for Western Asia].
http://www.leconomistemaghrebin.com/2013/05/30/forum-de-tunis-le-13-juin-2013/
[3] Comment le bloc atlantiste a construit la guerre en syrie
http://www.entrefilets.com/16_mois_pour_une_guerre.htm
Pourquoi la Russie devra-t-elle livrer les S300 à l'Iran?
Les Etats-Unis et leurs alliés ne souhaitent pas régler la situation en Iran –
ils voudraient changer le régime politique actuel même si Téhéran répondait à toutes les réclamations des six médiateurs.
Dans une interview exclusive accordée à RIA Novosti l'ambassadeur iranien en Russie, Mahmoud Reza Sajjadi, avait déclaré que Téhéran était prêt à faire preuve d'une plus grande transparence dans son travail avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et proposait de construire conjointement une centrale nucléaire. L'Iran a également suggéré d'autres axes de coopération avec la communauté internationale en échange de concessions mutuelles de la part des six médiateurs, notamment la levée des sanctions et le retrait du dossier nucléaire iranien de l'ordre du jour du Conseil de sécurité des Nations unies. En particulier, dans les propositions des six médiateurs, l'Iran avait confirmé ses engagements sur le Traité de non prolifération (TNP) et le refus de travailler sur l'arme nucléaire, demandant en échange de reconnaître son droit de produire de l'uranium enrichi.
"L'Occident n'est pas du tout intéressé par le règlement de la situation. Même si l'Iran répondait à toutes les revendications concernant les programmes nucléaires, on trouverait d'autres prétextes – par exemple en l'accusant de soutenir le Hezbollah ou d'envoyer de l'argent pour déstabiliser la situation dans la région. C'est une question politique", a déclaré Igor Korottchenko, rédacteur de la revue Natsionalnaïa oborona (Défense nationale).
C'est pourquoi une seule solution convient aux Etats-Unis et à leurs alliés : le changement de gouvernement et l'arrivée à Téhéran de dirigeants plus modérés, libéraux et pro-occidentaux que le pouvoir en place, affirme l'expert. Selon lui, aucun consensus n’est possible.
"La politique de la Russie doit être très pragmatique – en cas de changement de gouvernement en Iran, les conséquences pour la sécurité nationale du pays seraient catastrophiques. On assisterait au reformatage de l'ensemble de la région caspienne. Si l'Iran tombait ou changeait de gouvernement, les pays de l'espace postsoviétique opteraient forcément pour un rapprochement avec les Etats-Unis. Et la Russie perdrait son influence géopolitique dans cette région", estime Korottchenko.
Revenir aux S-300
Depuis vingt ans, l'Iran adopte une politique visant à bloquer toute tendance séparatiste dans le Caucase du Nord russe, ajoute Korottchenko. La République islamique n'a jamais accordé d’aide aux séparatistes tchétchènes ou nord-caucasiens – ni politiquement ni financièrement. Dans ce sens l'Iran est une ligne arrière sûre de la Russie, un allié stratégique. Si le gouvernement changeait, ces liens s’en trouveraient modifiés", souligne l’expert.
"Dans ces circonstances, aussi paradoxal que cela puisse paraître, le régime iranien en place est extrêmement bénéfique pour Moscou. Bien sûr, la levée des sanctions contre l'Iran doit être l'un des axes centraux de la politique étrangère russe. En principe, la Russie a toutes les cartes en main pour annuler ses anciennes décisions sur l'embargo concernant la livraison des systèmes de missiles sol-air S-300 à l'Iran et d’éviter la plainte déposée par Téhéran", souligne Korottchenko.
Système de missiles sol-air S-300P - © RIA Novosti
L'expert remarque également qu'à l'heure actuelle l'Iran ne mène pas de programme nucléaire car il est impossible de cacher ou de rendre indétectable le cycle de production nucléaire.
"Dès qu'un pays se lance dans la recherche nucléaire militaire, le renseignement technique et satellite détecte l’infrastructure. Dans le cas de l'Iran il n'existe aucune preuve de lancement d'une production militaire. Il développe uniquement son programme nucléaire civil, dépourvu d'élément militaire", déclare Korottchenko.
Néanmoins, la confirmation de ses engagements pour le TNP et le refus d'utiliser l'arme nucléaire ne seront pas non plus pris en compte par l'Occident car le véritable objectif des Etats-Unis vise à remplacer l'élite politique iranienne - et les Américains ne sont absolument pas préoccupés par le programme nucléaire ou balistique de Téhéran, conclut Korottchenko.
Al Nosra se dirige vers l'Europe?
L'arrestation de 12 terroristes d'Al Nosra par la police turque alors qu'ils étaient en possesion du gaz toxique sarin a provoqué d'abord l'indignation,
ensuite des questions et enfin des demandes d'explications. Après la Russie, c'est la Syrie qui exige à la Turquie des explications claires au sujet de cette découverte , propre à mettre en cause lke discours calomniateurs d'Erdogan et de son équipe à l'encontre de l'armée syrienne. selon des nalaystes, la découverte de ce gaz toxique entre les mains des Nosratistes est le signe d'une extension de la menace chimique au delà des frontières syriennes. Taleb Ebrahim, expert politique syrien a annoncé au micro d'Al Alam que " ces substances chimiques ont été chargé à bord des convois en Libye à destination de la Syrie et elles devraient être utilisées pour permettre aux rebelles d'accuser l'armée syrienne. en effet ces substances sont exclusivement entre les mains d'Al Nosra qui est le seul à pouvoir l'utiliser .. Al Nosra a des objectifs qui ne sont pas supperposables sur ceux d'autres composantes de l'opposition . je crois personnellement qu'Al Nosra se dirige peu à peu vers l'Europe et il est en mesure de frapper des objectifs en Turquie et même au delà. nous l'avons dit à mainte reprise , le jeu perilleux de la Turquie ne restera pas limité aux frontières syriennes"
Assad : Le Hezbollah à Qousseir ne défend pas l’Etat syrien
Le président syrien Bachar al-Assad a assuré que le Hezbollah est intervenu à Al-Qousseir non pas pour aider l’Etat syrien mais pour faire avorter les tentatives de l’étouffer.
Car d’après lui, les quelques centaines de combattants du Hezbollah dépêchés dans cette région ne constituent rien par rapport aux centaines de milliers de militaires réguliers et de terroristes qui se confrontent dans ce pays depuis près de deux ans.
Le président syrien a tenu ces propos dans un entretien télévisé accordé exclusivement à notre chaine de télévision AlManar et diffusé ce jeudi.
Interrogé sur les progrès réalisés par l’armée syrienne dans plusieurs régions, le numéro un syrien a mis en avant l’échec des planificateurs de l’insurrection eux-mêmes. Sans oublier de signaler que l’environnement qui a bercé les rebelles au début a fini par se révolter contre eux.
S'agissant de la livraison de la livraison par la Russie du système anti aérien S-300, il a affirmé que Moscou allait honorer tous ses contrats d'armements avec Damas.
Voici ci dessous l'interview
Q: Nous sommes au cœur du Palais du Peuple. Deux ans et demi après l’éclatement de la crise syrienne, laquelle visait avant tout à vous renverser, comment avez-vous fait avorter les tentatives de vos adversaires et ennemis. Quel est le secret de cette persévérance ?
Ils ont échoué dans leurs plans
R : D’une part, Il y a le côté syrien qui est parvenu à déjouer ce plan ; de l’autre, ce sont ses trameurs eux-mêmes qui ont torpillé leur propre plan... Parce que d’un côté ils ne connaissent la situation en Syrie, et de l’autre ils n’ont pas bien lu la situation en Syrie. Ils ont au début lancé leur insurrection en brandissant des slogans de révolution. Mais toute révolution nécessite des facteurs objectifs. On ne peut faire une révolution avec de l’argent. Comme ils ne sont pas parvenus à réaliser les circonstances qui introduisent une révolution, alors ils sont passés à mettre en avant des concepts et des slogans confessionnels et sectaires afin de provoquer une faille au sein de la société syrienne. Ils ont pu entrer dans certains coins de la société syrienne présents dans toute société, des angles d’ignorance et d’inconscience, le résultat qui en a découlé est qu’ils ne sont pas parvenus à vraiment instaurer cette faille laquelle, si elle était présente, elle aurait démembré la Syrie depuis les tous débuts.
Ils ont utilisé un autre slogan qui les fait tomber dans leur propre piège, en disant que ce qui se passe est un conflit pour le pouvoir. La réalité n’a rien à voir avec un conflit pour le pouvoir, la bataille est pour la partie, et non pour le pouvoir. Personne ne combat et ne tombe en martyre pour le pouvoir de quelqu’un.
Q : Dans cette bataille, monsieur le président, il semble, au bout de deux ans et demi, que la direction syrienne est en train de réaliser des progrès sur le terrain. Pourquoi au bout de deux ans et demi, avez-vous choisi de passer de la défense à l’attaque, vous ne pensez pas que vous vous y êtes mis un peu tard, au risque que le cout soit très élevé. Je prendrai comme exemple celui d’al-Qousseir.
Des Syriens ont été arnaqués
R : Nous n’avons jamais abordé cette question sous l’idée de la défense ou de l’attaque. La tactique militaire nécessitait de se comporter avec chacune des petites batailles d’une façon isolée. Nous nous comportions avec la situation non point d’un point de vue militaire, mais dans tous ses aspects, dont politique et social. De nombreux syriens ont été arnaqués au début.
Beaucoup de pays amis à l’étranger ne comprenaient pas la situation en Syrie. On ne peut pas faire les mêmes choses lorsqu’il n’y a pas de consensus.
C’est ce qui a aidé les forces armées beaucoup plus à faire leur devoir et à réaliser des exploits. Ce qui se passe actuellement n’est pas un passage de la phase de la défense à celle de l’attaque. C’est un renversement de l’équilibre des forces à l’avantage des forces régulières.
Q : Comment cet équilibre des forces a-t-il été renversé ? On reproche à la Syrie d’avoir demandé l’aide de combattants étrangers et nous allons appeler les choses par leur nom. On voudrait parler des combattants du Hezbollah. Sachant que dans des entretiens passés, vous aviez dit : nous sommes un peuple de 23 millions, et n’avons besoin de personne. Que fait le Hezbollah en Syrie.
L’environnement qui accueillait les miliciens s’est bouleversé
R : La première raison de ce renversement des équilibres de forces, est due en réalité à un renversement dans l’environnement qui avait accueilli les rebelles. Certaines régions avaient formé un environnement qui abrite les miliciens, non pas par manque de nationalisme, mais par manque de connaissance. De nombreuses personnes se sont pliées aux groupuscules terroristes.
Ils pensaient qu’il s’agissait d’une révolution contre les aspects négatifs qui sévissaient. C’est cet environnement s’est bouleversé. De nombreux miliciens ont finalement quitté ces groupuscules depuis et ont repris leur vie normale. C’est la raison principale.
Le Hezbollah ne défend pas l’Etat syrien.
L'intervention du Hezbollah liée à l'intervention israélienne
En ce qui me concerne, ce qui est soulevé actuellement sur le Hezbollah et sur la participation de combattants étrangers avec l’Etat, c’est un sujet très important qui comporte plusieurs aspects. Pour l’expliquer, nous avons besoin de plusieurs éléments qui lui sont inhérents.
Nous ne pouvons séparer ce qui a été soulevé dernièrement sur le sujet du Hezbollah dans la bataille d’al-Qousseir de la frappe israélienne. Il s’agit de trois aspects dans une seule affaire. Laissez mois parler franchement. Dernièrement surtout après le discours de Sayyed Hassan Nasrallah, a été soulevé dans les medias arabes et étrangers que les combattants du Hezbollah sont en train de combattre en Syrie pour défendre le régime syrien. Bien sûr, entre parenthèses, ils veulent dire par le régime l’Etat syrien.
Plus de 100 mille miliciens en Syrie
Parlons logiquement. Si le Hezbollah voulait défendre la Syrie, combien devrait envoyer de combattants ? Quelques centaines, un millier, deux mille ? Nous parlons d’une bataille à laquelle participent des centaines de milliers de l’armée syrienne et des dizaines de milliers de terroristes si ce n’est plus, peut-être plus de 100 milles, car leur nombre ne cesse d’enfler. L’alimentation du nombre des miliciens se poursuit de la part d’Etats voisins et d’Etat soutenus par des étrangers. Le nombre de participants a travers lequel le Hezbollah contribue en Syrie en comparaison avec celui des terroristes et des militaires de l’armée, et compte tenu de la superficie syrienne, ne peut ni protéger l’Etat, ni la Syrie.
D’autre part, s’ils disent que le Hezbollah défend l’état syrien, pourquoi aujourd’hui seulement, pourquoi en ce moment exclusivement ? Les batailles ont commencé après le mois de Ramadan 2011, et se sont intensifiées en été 2012, date à laquelle a été déclenchée la bataille de Damas, au cours de laquelle l’heure zéro a plusieurs fois été annoncée pour lancer l’attaque, et il y a eu l’assassinat des quatre officiers et plusieurs opérations d’évasion et de défections, de nombreux avaient cru que la chute du régime s’approchait, mais cela n’est pas arrivé. Et pourtant, le Hezbollah n’est pas intervenu en ces moments. Pourquoi a-t-il décidé de le faire aujourd’hui ?
Cet aspect revêt une importance primordiale. Pourquoi n’avons-nous pas vu le Hezbollah à Damas ou à Alep ?? Les plus grandes batailles sont celles qui ont lieu dans ces villes. Et non pas à Qousseir. La ville de Qousseir est toute petite. Pourquoi n’avons-nous pas vu le Hezbollah à Homs ?
Tous veulent étouffer la résistance
Toutes ces données ne sont pas précises. Al-Qousseir est stratégique. Toutes les frontières sont stratégiques pour les terroristes. Toutes les frontières sont utilisées pour le trafic d’armes et de miliciens. Donc toutes ces allégations n’ont rien à voir avec le sujet du Hezbollah. Toutes les lamentations et tous ces hurlements que nous entendus dans le monde arabe ainsi que les déclarations lancées par les responsables étrangers, même Ban Ki-Mon a déclaré appréhender l’intervention du Hezbollah à Qousseir, tout cela vise à étrangler la résistance. Ceci n’a rien à voir avec la défense de la Syrie. Les progrès que vous avez évoqués depuis quelques temps sont très importants à Alep, à Damas, dans la province de Damas, et dans d’autres endroits, mais nous n’avons entendu aucune lamentation.
Question: S’agissant de la nature de la bataille que vous menez, vous et le Hezbollah à Qousseir, d’aucuns croient deviner que vous voulez y établir un passage sécurisé reliant la côte syrienne à Damas pour y instaurer votre Etat alaouite, au cas où sont imposées dans la région la partition ou des modifications géographiques. Cette bataille serait également liée au conflit avec Israël.
On ne livre pas des batailles partout pour la partition
Réponse: D'abord la côte libanaise et syrienne ne passe pas par Qousseir. Géographiquement parlant, ce discours n'est pas logique. Le deuxième point, personne ne livre une guerre pour aller vers la partition.
Si vous voulez une partition, il faut y aller tout droit. On ne peut engager des batailles dans toutes les régions syriennes, tout en ayant des velléités de partition et pour aller prendre un certain coin. Le cours des batailles ne suggèrent nullement que d’aucuns cherchent à diviser dans le rôle syrien. Bien au contraire, ces batailles sont des batailles pour préserver l'unité de la Syrie, et non l'inverse.
Un autre point: nos ancêtres ont essayé cela avec les Français lorsque la France a réclamé la division Syrie, depuis quelques décennies, et ils ont montré qu’ils étaient bien conscients de l’affaire. Est-ils possible que nous autres, leurs petits-fils, soyons moins conscients qu’eux de ce qui se trame?
Jamais.
Les lamentations arabes pour Israël
Je le répète encore une fois. Tous les hurlements qui parviennent à nos oreilles sur ce qui se passe à Qousseir sont liés au sujet d'Israël. Le timing de la bataille de Qousseir est lié à la frappe israélienne. Ce qui est exigé est d’étrangler la résistance. C’est une nouvelle vieille bataille, qui prend à chaque fois une nouvelle apparence. Ce n'est pas Qousseir qui est l'important, mais la frontière. On veut étouffer la résistance, sur terre et sur mer.
C’est pour cela qu’une question se pose ici: on dit que la résistance devrait pointer ses armes vers l'ennemi et donc vers le sud. Cela a été dit le 7 mai, quand certains agents d’Israël au Liban ont voulu confisquer les télécommunications de la Résistance, alors ils ont dit que la résistance avait changé la direction de ses armes vers l'intérieur. Ils ont dit la même chose à propos de l'armée syrienne comme quoi elle devrait se battre sur la frontière avec Israël. Nous avons dit très clairement que l'armée combat l'ennemi partout où il se trouve. Quand l'ennemi est au nord ou vient du nord, on se doit de nous rendre au nord. De même pour l’Est. C’est aussi le cas de la résistance.
Pourquoi le Hezbollah se trouve-t-il à la frontière au Liban ou en Syrie ? Parce que la bataille est la même : avec l'ennemi israélien ou contre ses agents en Syrie ou au Liban.
Q : Concernant l’entrée d’Israël dans l’équation de la crise syrienne dernièrement à travers les raids aériens menés dans la banlieue de Damas, Israël l’a directement lié à des messages : celui ente autre qu’il ne veut pas de bataille ascendante et qu’il ne veut pas d’immixtion dans la crise syrienne. D’où la question qui se pose : que veut Israël ou quel type d’intervention voudrait-il dans l’équation syrienne ?
Les objectifs d’Israël
R : ceci est la confirmation de ce que j’étais en train de dire. Le but consiste à étouffer la résistance en premier lieu. L’intervention israélienne auprès des terroristes et le soutien qu’il leur accorde ont pour objectif deux choses : premièrement étouffer la résistance ; deuxièmement, bombarder les défenses aériennes syriennes. Ce sont ses principaux buts. Le reste lui est bien égal.
Q : Tant que les objectifs d’Israël sont clairs, pourquoi la riposte syrienne, d’après ce qu’on lui reproche, a été aussi faible ? Tout le monde a attendu la riposte syrienne. Dans la déclaration du gouvernement syrien, il y avait allusion au droit de riposte au moment et dans le lieu propices. Pourquoi la riposte n’a pas été directe et immédiate ? Est-il suffisant, selon les fuites d’une source haut placée, de diriger les missiles vers l’ennemi israélien, et de dire que chaque agression allait être répliquée sans retour au haut -commandement ?
Réponse: Nous avons informé toutes les parties étrangères et arabes qui nous ont contactés, que nous allons répondre la prochaine fois. Bien sûr, depuis il y a eu des tentatives de violations israéliennes auxquelles nous avons répliqué. Mais la réponse temporaire n'a aucune valeur. C’est-à-dire la réponse à caractère politique. Si nous voulons répliquer à Israël, nous devons le faire stratégiquement.
Q: Comment, en ouvrant le front du Golan, par exemple?
Réponse: Cela dépend d'abord de la situation populaire, si elle penche vers la résistance ou pas?
Q: Comment vont les choses aujourd'hui en Syrie?
Une pression populaire pour ouvrir le front du Golan
A: Il y a une pression publique claire pour ouvrir le front du Golan pour résister. Il y a même un enthousiasme arabe dans ce sens : des délégations arabes sont venues nous voir et nous dire : où les dizaines jeunes peuvent-ils s’inscrire? Ils veulent venir pour combattre Israël. Bien sûr, le processus de résistance n'est pas un processus simple, et il ne s’agit pas d’une ouverture au sens géographique du terme seulement. La question est d’ordre idéologique, social et politique et militaire dans l’ensemble.
Q: Monsieur le Président, si nous prenons en compte ce qui s'est passé dans le Golan, concernant les véhicules militaires qui ont franchi la ligne d'engagement et ont pris pour cible. Sommes-nous face à un changement des règles du jeu dans les règles d'engagement. S’il en est ainsi, quelle est donc cette équation?
Réponse: Le véritable changement dans les règles d'engagement, c'est quand le peuple ira en direction de la résistance populaire. Tout autre changement est un changement temporaire, sauf si nous allons vers la guerre. Toute riposte pourrait être de nature morale ou dans l’apparence celui d'un changement dans les règles d'engagement, mais je ne le crois pas. Le véritable changement est lorsque les gens opteront pour la résistance. Il s'agira d'un changement radical ou dramatique..
Question: Ne pensez-vous pas que ce discours est venu trop tard, je veux dire pourquoi, après quarante ans d’accalmie et de trêve dans le Golan, on parle maintenant de faire bouger ce front, d’introduire de nouvelles équations, et de nouvelles règles du jeu?
L’Etat ne crée pas la résistance, mais la laisse faire ou...
Réponse: ils disent toujours que la Syrie a fermé le front ou l’a ouvert. L'Etat ne crée pas de résistance, si ce n'est une résistance spontanée et populaire. La résistance ne peut être fabriquée. L’Etat ne peut que soutenir ou entraver, pour se déplacer, comme c'est le cas dans certains pays arabes. Mais je pense que l'État qui fait face à la résistance est un état téméraire. L’affaire aujourd’hui n’est pas que la Syrie a décidé, après quarante ans, d’aller dans cette direction.
Il y a une armée qui fait son devoir. De point de vu situation mentale et patriotisme, il y a ceux qui assument cette responsabilité de libérer la terre. S'il n'y avait pas d'armée, comme au Liban, lorsque l’armée était divisée et le pays aussi pendant la guerre civile, la résistance serait apparue depuis très longtemps.
Or, dans ces circonstances, il y a plusieurs facteurs qui conduisent à cette tendance : la première, les attaques israéliennes répétées, qui sont un facteur clé dans la création de ce désir et de cette motivation. Deuxièmement, il y a le fait que l'armée et les forces armées sont préoccupées dans plusieurs endroits sur le territoire syrien, et cela donne le sentiment chez de nombreux citoyens, qu’il est de leur devoir maintenant d’aller dans cette direction afin de soutenir les forces armées sur le front du Golan.
Q: Monsieur le Président, Netanyahou a déclaré qu'Israël n'hésiterait pas à frapper à Damas dans le cas de transfert d'armes au Hezbollah qui pourrait briser l’équilibre. Si Israël met en exécution ces menaces, je voudrais une réponse directe, quelle serait la réponse de la Syrie ?
Réponse: Comme je l'ai dit, nous avons informé les autres pays que nous répondrons à la frappe par une rappe. Bien sûr, il est difficile de déterminer maintenant quels genres de moyens seront utilisés en termes militaires, cela relève du choix du commandement militaire. Mais nous avons mis au point plusieurs possibilités, selon les circonstances et le moment de la frappe. Cela dépendra des circonstances qui privilégient l’utilisation d’une méthode particulière ou d’une arme particulière d'une manière plus efficace, au détriment d'une autre.
Q: Monsieur le Président, après le récent raid israélien sur la Syrie, il a été question des antis missiles aériens S 300, considéré être un armement qui brise l'équilibre. A la base de ce qui a été évoqué à propos de ce sujet, M. Netanyahu s'est rendu à Moscou. Question immédiate: Est-ce que ces missiles sont sur le chemin de Damas ou sont-ils désormais en Syrie?
Tous les contrats de la Russie seront honorés
Réponse: Habituellement, nous ne faisons pas de révélations dans le domaine militaire sur ce que nous obtenons et ce que nous avons. Mais pour la Russie, les contrats ne sont pas liés à la crise, nous négocions avec eux (Russes) sur différents types d'armes depuis des années, et la Russie s'est engagée avec la Syrie pour honorer ses contrats. Je veux dire, ce n'est ni la visite de Netanyahu, ni la crise elle-même, ni leurs conditions n’affecteront la fourniture d'armes. Tous les contrats que nous avons conclus avec les Russes, et dont une partie a été exécutée, seront honorés.
A suivre vendredi (la prochaine conférence de Genève)
Des heurtes entre policiers et manifestants à Istanbul
Un total de 50 personnes ont été arrêtées au quatrième jour de protestations contre la démolition du parc de Gezi dans la ville côtière d'Istanbul, a rapporté vendredi la presse locale.
Ces quatre derniers jours, plus de 1.000 manifestants ont participé au mouvement "Occupy Gezi Park" malgré de nombreuses interventions policières.
La police a fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants opposés à la construction d'un centre commercial sur le site du parc, projet qui s'inscrit dans le cadre du plan gouvernemental de rénovation de l'emblématique place Taksim.
Selon la Chambre des médecins d'Istanbul, plus d'une dizaine de personnes ont été blessées lors des manifestations. Plusieurs manifestants ont notamment été blessés lorsque le mur qu'ils escaladaient pour fuir la police s'est écroulé.
Des étrangers tués en Syrie aux côtés des rebelles
Nicole Lynn Mansfield, une Américaine du Michigan (nord), a été morte sous les balles de l'armée syrienne mercredi dans le nord-ouest du pays, alors qu'elle tentait vraisemblablement d'aider la rébellion armée.
Elle aurait été tuée aux côtés de deux autres Occidentaux, dont un musulman britannique et une troisième personne dont la nationalité n'était pas connue.
Vendredi, le Foreign Office britannique a confirmé la mort d'un ressortissant britannique en Syrie, sans toutefois donner aucun élément d'information sur son profil.
D'après ce que nous savons, un ressortissant britannique a été tué en Syrie. Sa famille a été informée et nous lui offrons une assistance consulaire, a indiqué un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères.
Selon la chaîne de télévision britannique ITV, le jeune homme avait disparu de son domicile il y a quatre mois.
Sa famille, qui avait signalé sa disparition à la police, a appris par la suite qu'il était parti pour la Syrie, et le jeune homme l'a appelée plusieurs fois depuis ce pays, selon ITV.
Ses proches ont été choqués d'apprendre que le jeune homme, qu'ils décrivent comme un brave garçon, s'était rendu dans ce pays déchiré par la guerre civile, toujours selon ITV.
Le quotidien britannique The Guardian a de son côté cité vendredi un officier de la rébellion syrienne disant penser que le troisième Occidental tué est un Canadien. Nous continuons d'enquêter sur ces allégations, a commenté une porte-parole de la diplomatie canadienne auprès de l'AFP.
Nicole Lynn Mansfield a reçu une éducation baptiste, une branche protestante du christianisme, selon sa grand-mère.
Palestine occupée: découverte de dizaines de corps de Palestiniens massacrés en 1948
Les restes de dizaines de personnes ont été retrouvés dans un cimetière arabe en Israël, les dépouilles de victimes palestiniennes de la guerre de 1948, selon des habitants.
Un responsable du cimetière du quartier de Jaffa, à Tel-Aviv, a précisé à l'AFP que cette fosse commune pleine de squelettes avait été découverte mercredi lors de travaux de rénovation.
Un pêcheur, Attar Zeïnab, 80 ans, a affirmé à l'AFP avoir aidé à ramasser les corps de Palestiniens tués au sud de Jaffa dans les derniers mois de la guerre de 1948 pour les enterrer à la hâte dans ce cimetière.
Les Palestiniens et la minorité arabe d'Israël ont marqué le 15 mai la "Nakba" ("catastrophe") représentée pour eux par la création d'Israël en 1948, et l'exode de 760.000 Palestiniens qui s'en est suivi, point de départ de la question des réfugiés, dont plus de 5 millions sont actuellement recensés avec leurs descendants (sur plus de 11 millions de Palestiniens dans le monde).
Quelque 160.000 sont restés dans ce qui est devenu Israël(Palestine occupée). Ils sont aujourd'hui avec leurs descendants environ 1,35 million, soit 20% de la population israélienne.
Pakistan: Nawaz Sharif condamne la frappe de derone américaine
Le futur Premier ministre du Pakistan, Nawaz Sharif, a condamné vendredi la frappe américaine de drone qui a tué deux jours plus tôt des Pakistanais dans le nord-ouest du pays.
L'attaque de drone n'était pas seulement une violation de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du pays, mais aussi une violation du droit international et de la Charte des Nations unies, déclare un communiqué publié par le service de presse du parti de Nawaz Sharif, la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N).
Le tir du drone américain de mercredi était la première action de ce genre depuis les élections législatives du 11 mai, remportées par la PML-N de Nawaz Sharif, qui doit être investi comme Premier ministre le 5 juin.
Le communiqué publié par la PML-N indique qu'un proche collaborateur de Nawaz Sharif a rencontré vendredi le chargé d'affaires américain à Islamabad, Richard Hoagland, et lui a transmis l'opinion du futur Premier ministre sur la frappe de mercredi.
Au cours de son entretien avec le diplomate américain, Nawaz Sharif a exprimé sa sérieuse préoccupation et sa profonde déception, selon le communiqué de la PML-N.
Il a estimé que la frappe, venant quelques jours après un important discours du président Barack Obama sur l'évolution de la stratégie antiterroriste des Etats-Unis, était très regrettable, particulièrement parce que le président (américain) avait parlé du lancement d'une nouvelle politique qui garantirait une plus grande prudence dans l'utilisation de cette technologie des avions sans pilote.
Dans son discours du 23 mai, M. Obama a défendu la légalité des frappes qu'effectuent régulièrement les drones de la CIA dans le nord-ouest du Pakistan.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a répété vendredi que les frappes de drone étaient conformes au droit international, lors d'un point de presse à Washington avec son homologue allemand Guido Westerwelle.
Les frappes de drone dans cette région ont commencé en 2004, sous la présidence de George W. Bush, et leur fréquence s'est intensifiée sous la présidence de Barack Obama.