تقي زاده

تقي زاده

Les avions de combat israéliens ont effectué une nouvelle série de frappes aériennes sur la bande de Gaza assiégée, déclenchant des tirs de roquettes en représailles de la part des combattants de la Résistance palestinienne dans l'enclave côtière. 

Les forces d'occupation israéliennes ont bombardé, ce mercredi 5 avril, le site "Abou Jarad", à l'ouest de la ville de Gaza, ainsi que le site "Areen", au nord-est du camp de réfugiés de Nusseirat, dans le centre de la bande de Gaza.

Des explosions ont été entendues dans l'ouest de la ville de Gaza après que des drones de l'armée israélienne ont pris pour cible un site de la Résistance dans cette zone.

 

Selon l'expert géopolitique français Renaud Girard, les pays du monde entier sont de plus en plus enclins à rejeter l'utilisation du dollar dans leurs transactions commerciales en raison de l'exploitation par Washington du dollar comme outil de pression sur les autres pays.

"Les États-Unis ont exploité leur monnaie pour exercer une pression politique sur d'autres pays", a-t-il déclaré au quotidien français Le Figaro.

" En transformant leur monnaie en instrument de pression politique sur les autres nations, les États-Unis ont involontairement lancé un mouvement mondial visant à renverser le dollar. La dédollarisation totale ne se fera pas du jour au lendemain, mais il s'agit clairement d'une tendance irréversible", a-t-il déclaré.

 

Washington annonce sa décision d'étendre la formation de l'armée ukrainienne parallèlement à l'annonce d'un nouveau programme d'armement de 2,6 milliards de dollars pour Kiev.

Parallèlement à l'annonce du nouveau programme d'aide militaire à l'Ukraine, le Pentagone a déclaré qu'il se préparait à étendre la formation militaire de l'armée ukrainienne pour lutter contre la Russie.

Le Pentagone a déclaré qu'il s'apprêtait à étendre sa formation aux forces ukrainiennes, précisant que l'instruction porterait sur différents types d'armes et de manœuvres. Bien que les États-Unis aient cherché à accélérer la livraison de chars de combat principaux Abrams à Kiev, la formation sur ces chars n'a pas encore commencé.

En référence aux récentes frappes aériennes israéliennes contre la capitale Damas et le gouvernorat central de Homs et leurs environs, le ministère syrien des Affaires étrangères a averti mardi le régime israélien du danger de poursuivre ses attaques sur le territoire syrien. La diplomatie syrienne a déclaré dans son communiqué que les politiques agressives d'Israël pousseraient la région dans une lutte à grande échelle.

Deux civils syriens ont été tués et des dégâts matériels ont été infligés mardi lors d'une frappe aérienne israélienne, ont rapporté les médias officiels. Il s'agit de la quatrième attaque de ce type contre le pays en moins d'une semaine.

 

Le représentant permanent de l'Iran auprès de l'Office des Nations unies et d'autres organisations internationales à Genève a condamné les gouvernements occidentaux pour avoir utilisé les droits de l'homme comme un outil politique contre la République islamique après l'approbation par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies d'un projet de résolution anti-iranienne.

Ali Bahreïni a fait ces remarques dans un discours prononcé mardi avant le vote sur un projet de résolution, intitulée "Situation des droits de l'homme en République islamique d'Iran", proposé par le Royaume-Uni, l'Islande, la Macédoine du Nord, la République de Moldavie et l'Irlande du Nord à la 52e session ordinaire du Conseil des droits de l'homme.

Le projet de résolution anti-Iran a été approuvé après que 23 États membres ont voté pour, huit pays étaient contre et 16 autres se sont abstenus.

Un groupe de parlementaires de gauche se sont rassemblés, mardi 4 avril, devant l’Élysée pour remettre un courrier à Emmanuel Macron lui demandant le retrait de la réforme des retraites.

Sur fond de dissensions au sein de la Nupes, une délégation de parlementaires communistes et centristes LIOT s’est rendue à l’Élysée pour déposer un courrier adressé au président, afin de réclamer à nouveau le retrait de la réforme des retraites.

Des parlementaires communistes et du groupe centriste Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires), ont marché ce 4 avril vers l’Élysée. 

Les parlementaires ont déposé un courrier adressé directement au président de la République, pour exiger à nouveau le retrait de la réforme des retraites et davantage de respect pour le Parlement, alors que la contestation se poursuit dans le pays. 

« Un référendum, ce ne serait pas une capitulation », a déclaré le président du groupe communiste à l’Assemblée nationale comme le rapporte La Chaîne parlementaire. « Il faut retirer ce projet de loi », a de son côté ajouté Bertrand Pancher, résident du Groupe LIOT à l’Assemblée nationale. 

« Nous utilisons toutes les voies possibles de façon à alerter le gouvernement et le président de la République », a par ailleurs défendu ce dernier, reçu la veille à Matignon.

Téhéran est prêt à jouer un "rôle constructif" dans la promotion des pourparlers de réconciliation entre la Turquie et la Syrie, a déclaré un haut responsable des affaires politiques du ministre iranien des Affaires étrangères.

Ali Asghar Khaji qui se trouve à Moscou à la tête d'une délégation pour participer à une réunion quadrilatérale de responsables syriens, turcs, russes et iraniens, a fait ces remarques lors d'une réunion avec le vice-ministre turc des Affaires étrangère, Burak Akçapar lundi.

Il a réitéré la position de principe de la République islamique sur la poursuite du dialogue politique pour régler les différends entre Ankara et Damas.

Pour sa part, Akçapar a souligné l'importance de poursuivre les pourparlers de paix d'Astana et a appelé à davantage de coopération entre l'Iran et la Turquie à cet égard.

La Turquie a rompu ses relations avec la Syrie en mars 2012, un an après qu’elle s'est retrouvée en proie à des violences meurtrières menées par terroristes soutenus par l'étranger.

Maintenant, après 11 ans, les deux pays voisins prennent des mesures en direction d’une véritable réconciliation.

La Turquie a déployé des forces en Syrie en violation de l'intégrité territoriale de ce pays et en jouant un rôle majeur dans le soutien aux paramilitaires combattant le gouvernement de Bachar al-Assad.

Les paramilitaires et terroristes soutenus par Ankara ont été déployés dans le nord-est de la Syrie en octobre 2019 après que les forces militaires turques ont lancé une invasion transfrontalière date dans une tentative déclarée d'éloigner les militants des Unités de protection du peuple kurde (YPG) des zones frontalières.

Ankara considère les YPG soutenus par les États-Unis comme une organisation terroriste liée au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui cherche à créer une région kurde autonome en Turquie depuis 1984.

L'Iran soutient les pourparlers pour régler les différends syro-turcs (Khaji)

Lors d'une autre réunion avec le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Ayman Soussan lundi, Khaji a redit la détermination de l'Iran à continuer de soutenir les pourparlers destinés à régler les différends entre Damas et Ankara.

Le diplomate iranien a salué les ouvertures en cours dans les relations extérieures de la Syrie et le renforcement de la stabilité et de la sécurité sur le territoire syrien et dans la région toute entière.

Soussan a également informé Khaji de la position de la Syrie vis-à-vis des pourparlers quadrilatéraux à Moscou et a appelé à plus de coordination avec Téhéran à cet égard.

Toujours lors d'une autre réunion, Khaji et le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, ont exprimé le soutien de leur pays à la normalisation des relations syro-turques sur la base des réglementations internationales et du principe de bon voisinage.

Les diplomates iraniens et russes ont par ailleurs souligné la nécessité de résoudre pacifiquement les problèmes entre Damas et Ankara.

Suite à la coopération militaire accrue des Philippines avec les États-Unis, la Chine a mis en garde contre de « nouvelles tensions » dans la région.

L’avertissement de la Chine aux Philippines suite à la coopération militaire accrue de Manille avec les États-Unis.

La Chine a averti que Washington « mettait en danger la paix et la stabilité régionales » avec son accord avec les Philippines autorisant les troupes américaines à utiliser plusieurs bases militaires dans ce pays d’Asie du Sud-Est.

En février de cette année, l’ancienne colonie américaine a signé un accord pour permettre aux troupes américaines d’avoir un meilleur accès à ses bases militaires, augmentant la pression sur la Chine, les États-Unis sécurisant davantage de bases pour leurs forces autour de la mer de Chine méridionale et dans les territoires contestés.

Avec le nouvel accord, Washington a encerclé la Chine avec ses alliés, dont la Corée du Sud et le Japon au nord et l’Australie au sud.

« Il est clair que les États-Unis ont augmenté leur déploiement militaire dans la région pour poursuivre des intérêts égoïstes », a déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères. Cela ne fera que créer plus de tension et moins de paix et de stabilité dans la région. »

Dans sa déclaration, le ministère des Affaires étrangères de la Chine a demandé aux pays de la région de réfléchir à ce qui est approprié pour la région et bénéfique pour les deux parties afin de faire un choix qui sert la paix et la stabilité de la région ainsi que leurs propres intérêts.

Tenant compte du verset: « ُ َه ِرسالَت ُ َل ْ ُث ََيْع ي َ ُ ح أَعْلَم ُ ا هَّلل « “Dieu sait mieux où placer Son message” (Coran 6: 124) Le dernier Messager de Dieu pouvait être envoyé à n’importe quel peuple et cela nécessitait qu’il parle la langue de ce dernier. En tous cas, le Sceau des prophètes, Muhammad (SAWA), a été envoyé au peuple d’Hedjaz et d’Arabie, et par conséquent, le Coran devait être révélé en arabe, car chaque prophète doit parler la langue de son peuple. « ْ ُم ََل َ َِّي ِ ب ُ ي ِ ل ِ ه ِ م ْ قَ و انِ َ ِس ل ِ ِهَّل ب ُوٍل إ َس ر ْ ن ِ ا م َ لْن َ ْس ا أَر َ م َ و « “Et Nous n'avons envoyé de Messager qu'avec la langue de son peuple, afin de les éclairer [à propos de son message]…” (Coran 14: 4) Dieu dit que tous les prophètes qu’Il a envoyés parlaient sans aucune exception une langue simple et compréhensible pour que les gens comprennent les règles et les enseignements divins. D’après ce verset, le livre céleste de chaque prophète devait être dans la langue de son peuple. C’est ainsi que la Thora fut révélée en hébreu, tandis que la Bible le fut en syriaque, de même que le Coran le fut en arabe. Évidemment, comme le prophète Mohammad (SAWA) vivait parmi les Arabes, si le Coran n’avait pas été en arabe, les Arabes auraient eu le droit de contester: » ِبٌّ َ َر ع َ ٌّ و َمِي أَأَعْج ُ ُه ت َ ْت آَي لَ ِ ََّل فُصِ ْ ًّا لََقالُوا لَو ي َمِ اًن أَعْج آ ْ ق ُر ُ اه َ لْن َ ع َ ْ ج لَو َ و « “Si Nous en avions fait un Coran en une langue autre que l'arabe, ils auraient dit: "Pourquoi ses versets n'ont-ils pas été exposés clairement? Quoi? Un [Coran] non-arabe et un [peuple] arabe?"“ (Coran 41: 44) Il faut quand-même signaler que la concordance entre la langue du messager, du livre et du peuple, est une nécessité au début de la mission mais avec la propagation de la charia et des enseignements, cette nécessité diminuera du fait qu’il aura accès à d’autres moyens pour propager son message. Dans le saint Coran, on lit: أُم » َ ر نذِ ُ ِت ِ ًّا ل ي بِ َ َر اًن ع ا َ ء ْ ْ َک قُ ر لَي ِ آ إ َ ن ْ ي َ ْح َک أَو ِ َک َذل َ وه ی َ الْقُر َ و ن َ مْ ا َ ََل ْ َو » ح “Et c'est ainsi que Nous t'avons révélé un Coran arabe, afin tu avertisses la Mère des cités (la Mecque) et ses alentours” (Coran 42: 7) Le point important est que les hommes, bien qu’ils aient des langues différentes, sont identiques dans leur nature et la langue humaine, et le saint Coran parle dans cette langue humaine commune aux êtres humains. Bien entendu, les arabophones ne sont pas les seuls à bénéficier du Coran, quiconque aura plus de pureté, d’intégrité et de spiritualité, en bénéficiera davantage. َّلمیسه اَّل املطهرون» » “Que seuls les purifiés touchent» (Coran 56: 79) Seuls les purifiés ont accès à ses vérités.

L'idée de l'avènement d'un messie, est antérieure à la naissance de l'Islam. Elle est une aspiration à laquelle l'humanité a souscrit dans ses différentes religions et doctrines. Même le matérialisme dialectique qui explique l'histoire par les contradictions et croit à l'avènement d'un jour promis où elles disparaîtront pour laisser la place à la société idéale (la société communiste), y souscrit.
Cette idée fait l'objet, bien entendu, de la croyance unanime de toutes les écoles juridiques islamiques.

Les musulmans sont unanimes sur la vérité d'Al-Mahdi (P) :

-sur le fait qu'il est de la famille du Prophète (P),

-que Dieu le réformera en un jour ou en une nuit,

-qu'il fera régner la justice et l'équité sur terre en un moment où celle-ci aura été remplie d'injustice et d'iniquité,

-qu'il gouvernera sur la terre pendant sept ou neuf ans – selon les différents hadiths,

-qu'il conduira l'humanité au bonheur alors qu'elle aura été assombrie dans la misère,

-qu'il accueillira Issa Ibn Mariam (P), à sa descente,

-que ce dernier priera derrière lui,

-ainsi que bien d'autres indications mentionnées dans environ 339 hadiths de sources variées.

Parmi ces sources, nous citerons Al-Majlissi et Al-Toùssi parmi les jafarites, Al-Safarini parmi les hanbalites, Al-Choukani parmi les Zaydites, ainsi que Siddiq Hassan Khan et Muhammad Ibn Al-Husseyn Al-Abiri. Tout ce que ceux-ci ont rapporté sur Al-Mahdi appartient aux conclusions des Imams, des huit écoles de jurisprudence, et notamment les cinq les plus adoptées d'entre elles, celles de l'Imam Jaffar Câdiq (Jafarite), de ses deux disciples Mâlik (Malikite) et Abû Hanîfa (Hanifite), d'Al-Chafi'i (Chafi'ite), d'Ibn Hanbal (Hanbalite). Quant aux fondateurs des trois autres écoles (Al-Imam Zayd (Zaydite), Abâdh (Abâdhite) et Daoud Al-Zahir (Zahirite)), il n'ont jamais pris, à notre connaissance, le contre-pied de cette vérité sur Al-Mahdi (P).

Selon les enseignements de la sainte famille des Ahlul Bayt (P), il est le douzième et dernier Imam de la lignée des guides de la Umma choisis par Dieu, le Khutbou Zâmân (Pôle) de notre époque et devra réapparaître le moment venu pour accomplir sa mission comme decrite dans les hadiths.

Le différend entre les croyants, rappelons-le, ne concerne pas l'essentiel, à savoir la venue d'un homme qui réformera la Oumma après une longue période d'injustice, de souffrance et de persécution. L'aspect prodigieux réside plutôt dans ce dernier aspect et non pas dans la longévité, il est vrai, exceptionnelle (plus de 1300 ans pour le moment) d'Al Mahdi (P).

Il ressort après analyse que la doctrine des Ahlul Bayt (P) quoique plus immatérialiste et donc apparemment moins apte à passer l'expérience de la démonstration mathématique, est cependant plus cohérente et non moins défendable.

Cohérente par rapport à la position de Pôle de notre époque qu'occupe Al Mahdi (P) avec la fonction de supervision de la Umma que cela induit. Le meilleur des superviseurs dans ce cas est celui qui connaît les réalités de ceux qu'il supervise mais aussi et surtout celui qui s'est abreuvé à la source de la connaissance Prophétique auprès des Imams gardiens de la pureté des enseignements du Prophète. Imam parmi les douze et ayant vécu toutes les déviations de la Umma, il pourrait être le mieux indiqué pour la sauver et la guider sur la voie de la perfection exécutant en cela un Ordre Miséricordieux de Dieu.

Cette transformation du mystère futuriste en une réalité (l'existence effective du sauveur qui aspire au jour promis avec nous et parmi nous sans se manifester en public ni dévoiler sa vie aux autres) ramène l'idée d'Al-Mahdi (P) de l'avenir au présent.

Non moins défendable et même démontrable si on se réfère à la solide et brillante démonstration scientifique qu'en a donné Sayyed Baqer Sadr dans sa célèbre préface au livre de son disciple et proche parent Sayyed Muhammad Al-Sadr sur l'Imam Al Mahdi (P).

Nous allons tenter – avec tous les risques que comporte une telle action – de vous en résumer les principaux points.

Il note tout d'abord que l'incarnation de l'idée d'Al Mahdi (P) dans la personne de l'Imam Muhammad Al-Mahdi (P) soulève une série d'interrogations et un certain scepticisme chez beaucoup de musulmans. Ensuite il regroupe ces interrogations dans un ensemble de sept questions principales auxquelles il s'applique à répondre avec une méthodologie scientifique qu'aucun esprit rationnel ne saurait contester. Démontrant ainsi que ce qui semble d'ordinaire inconcevable – la longévité plus que millénaire d'Al-Mahdi (P) – est scientifiquement possible et logiquement plausible à la suite d'une analyse scientifique et d'un examen minutieux du prodige.

Pour montrer, par exemple, le comment de la longévité exceptionnelle du Mahdi (P), il commence par expliquer que la sphère de la possibilité logique (ou philosophique) contient celle de la possibilité scientifique qui, à son tour contient celle de la possibilité pratique.

Exemple 1 : il est impossible de diviser 3 oranges en 2 parties égales et sans fraction. Puisque 3 est impair et ne saurait donc être en même temps pair (divisible par 2) alors cette situation de division est une contradiction or la contradiction est logiquement impossible.

Exemple 2 : il n'est pas impossible, selon la logique de traverser le feu et ou monter au soleil sans se faire brûler par la chaleur car la chaleur peut passer logiquement du corps le plus froid vers le corps le plus chaud ou vice-versa. Cependant la réalité scientifique est que c'est seul le sens chaud vers froid jusqu'à l'équilibre des températures qui est possible. Voilà donc une réalité logiquement possible (monter au soleil) mais scientifiquement impossible. Car il est impossible de concevoir une cuirasse assez solide pour atteindre la chaleur suprême du soleil.

Exemple 3 : aller sur Vénus (nettement plus éloignée de la Terre que la Lune et proche du Soleil) est par contre logiquement et scientifiquement possible mais sans l'être au plan pratique à ce jour.

Alors Baqer Sadr trouve qu'une longévité exceptionnelle, de plus de 1140 ans déjà, est logiquement concevable car la vie, en tant que concept, ne comporte pas une mort rapide, ce qui est indiscutable.

Ensuite, il affirme qu'une telle longévité quoique impossible sur le plan pratique et au plan des moyens scientifiques actuels, reste possible et envisageable en théorie sur le plan scientifique. En effet, sur le phénomène de la sénilité et de la vieillesse chez l'homme deux points de vue existent : ce serait une loi naturelle inhérente aux cellules et aux tissus vivants qui porteraient le germe de leur mort inévitable qui passe par la vieillesse et la sénilité pour finir dans la mort. Autre point de vue : le phénomène résulterait de la lutte entre le corps et des facteurs extérieurs tels que les microbes ou l'empoisonnement, conséquences d'une nutrition excessive, d'un travail excessif ou d'autres facteurs.

Pour ce second point de vue la longévité extraordinaire du Mahdi (P) est scientifiquement envisageable car il suffirait de mettre le corps à l'abri de ces facteurs extérieurs permettant ainsi aux tissus du corps de parvenir à vivre, à survivre au phénomène et à le vaincre définitivement.

« Pour le premier point de vue, poursuit Baqer Sadr, rien ne nous empêche d'envisager que cette loi est flexible car dans notre vie ordinaire nous constatons des cas de personnes âgées possédant des membres en état de jeunesse. Ce qui a d'ailleurs amené des savants à profiter de cette flexibilité de la loi de la vieillesse pour prolonger la vie de certains animaux des centaines de fois leur longévité ordinaire, en créant des conditions et des facteurs qui retardent l'effet de la loi. »

« Même s'il reste vrai que l'expérience scientifique n'a pu à ce jour s'appliquer à l'homme, on peut conclure que la prolongation de la longévité humaine de plusieurs siècles est possible logiquement et scientifiquement, bien qu'elle ne le soit pas encore sur le plan de l'application, mais que l'application scientifique s'achemine vers la réalisation de cette dernière possibilité à long terme. »

Dés lors « l'étonnement et l'interrogation que soulève la question de l'âge du Mahdi (P) n'ont aucune raison d'être car ce n'est pas dans ce domaine seulement que l'Islam dépasse le mouvement scientifique. »

« Le rôle exceptionnel de Sauveur Attendu dévolu au Mahdi (P), chargé qu'il est de transformer le monde et de reconstruire sa structure de civilisation, est à la hauteur des phénomènes extraordinaires et inhabituels qui l'accompagnent. »

Baqer Sadr note d'ailleurs une surprenante « coïncidence : les deux seuls hommes chargés de vider l'humanité de son contenu corrompu et de la reconstruire sont dotés d'une longévité sans commune mesure avec la nature. Le premier, c'est Noé à propos de qui le Coran dit qu'il prêcha « mille moins cinquante ans » (donc il vécu plus longtemps) parmi son peuple et qu'il a pu grâce au Déluge reconstruire le monde. Le second, Al Mahdi (P), a vécu jusqu'à présent plus de mille ans parmi son peuple et devra également reconstruire le monde. »

Pourquoi accepter l'un et refuser l'autre ?

Enfin, il nous rappelle encore que « lorsque Ibrahim fut jeté au feu : « Nous dîmes : « O feu, sois sur Abraham, froidure et sécurité » ; et il en est sorti indemne. Beaucoup d'autres lois naturelles ont été suspendues pour protéger la vie des prophètes et des apôtres de Dieu sur la terre. C'était le cas lorsque Dieu a fendu la mer pour Moïse, ou lorsqu'il a fait croire aux Romains qu'ils avaient arrêté Jésus alors qu'ils ne l'avaient pas fait, ou lorsqu'il a sorti le Prophète Muhammad (P) de sa mission à l'insu de ses ennemis Quraychites qui cernaient cette maison et le guettaient avec vigilance, en attendant le moment propice pour l'attaquer.

Tous ces exemples traduisent la suspension des lois naturelles en vue de protéger quelqu'un dont la Providence veut préserver la vie.

Que la loi de la vieillesse soit rangée parmi ces lois. »

Après l'unanimité (basée sur des hadiths du Prophète) qui existait sur la question d'Al-Mahdi (P) jusqu'à la fin du 3e siècle de l'Hégire, les penseurs musulmans se sont divisés en deux groupes face à la question : ceux, heureusement largement majoritaires, qui croient fermement qu'Al-Mahdi (P) réapparaîtra le moment venu. Ils se fondent sur des hadiths du Prophète, celui-ci étant un homme véridique dont les paroles sont certitudes. Pour eux point n'est besoin de preuves ou d'arguments pour y croire, il s'agit d'une certitude à laquelle ils croient comme si elle se réalisait sous leurs yeux.

A l'opposé, il y a ceux – très minoritaires, Dieu merci – qui renient tout simplement ce prodige ainsi que d'autres prodiges similaires. Pour ces incrédules, matérialistes à souhait, qui croient à une partie du Livre en en rejetant l'autre, seule compte la logique de leur propre raison. Ils ignorent qu'il existe une autre raison plus puissante : la raison de Dieu ou raison canonique selon l'expression du Dr Hamid Afni Daoud[38] ; elle qui a la faculté de marier l'instrumental (qui relève des textes sacrés) et le rationnel.

Ils se privent alors des certitudes, par lesquelles Dieu a voulu distinguer notre Umma des autres nations aux dires mêmes du Sceau des Prophètes, Al Mustapha, l'Elu et le Bien-aimé (P) :

« Aucune autre Umma n'a reçu autant de certitude que la mienne. »

Avec les éblouissants progrès scientifiques de notre époque moderne, ces tenants d'une certaine idéologie pseudoscientifique[39] ont perdu encore plus la chance de comprendre encore moins de croire à la métaphysique et à certains événements rapportés tantôt par le Coran tantôt par les hadiths. Quelque puisse être leur niveau de connaissances, ils oublient ou ignorent une vérité essentielle : le réel ne se limite pas à ce que peuvent appréhender nos sens.