تقي زاده

تقي زاده

Depuis sept ans, plusieurs milliards de dollars d’armement sont parvenus illégalement en Syrie ; un fait qui suffit à démentir la narration selon laquelle cette guerre serait une révolution démocratique. De nombreux documents attestent que ce trafic a été organisé par le général David Petraeus, d’abord à titre public depuis la CIA dont il était directeur, puis à titre privé depuis la société financière KKR avec l’aide de hauts fonctionnaires états-uniens et internationaux, dont le secrétaire général adjoint de l’Onu, Jeffrey Feltman. Ainsi, le conflit, qui était initialement une opération impérialiste des États-Unis et du Royaume-Uni, s’est transformé en une opération capitaliste privée, tandis qu’à Washington l’autorité de la Maison-Blanche était contestée par l’État profond. De nouveaux éléments mettent en lumière le rôle secret de l’Azerbaïdjan dans l’évolution de cette guerre.

 

Comment les jihadistes d’Alep étaient-ils approvisionnés en armes bulgares ?

Lors de la libération d’Alep et de la prise de l’état-major saoudien qui s’y trouvait, la journaliste bulgare Dilyana Gaytandzhieva constata la présence d’armes de son pays dans neufs entrepôts abandonnés par les jihadistes. Elle nota soigneusement les indications portées sur les caisses et, de retour dans son pays, enquêta sur la manière dont elles étaient arrivées en Syrie.

Depuis 2009 —à la brève exception de la période allant de mars 2013 à novembre 2014—, la Bulgarie est gouvernée par Boïko Borissov, un personnage haut en couleur, issu de l’une des principales organisations criminelles européennes, la SIC. Rappelons que la Bulgarie est à la fois membre de l’Otan et de l’Union européenne et qu’aucune de ces deux organisations n’a émis la moindre critique contre l’arrivée au pouvoir d’un chef mafieux identifié depuis longtemps par les services internationaux de police.

C’est donc clairement en mettant leur vie en jeu que Dilyana Gaytandzhieva a remonté la filière et que la rédaction du quotidien de Sofia, Trud, a publié son dossier [1]. Si la Bulgarie a été l’un des principaux exportateurs d’armes vers la Syrie, elle a bénéficié de l’aide de l’Azerbaïdjan.

Le gigantesque trafic d’armes de la CIA contre l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, la Syrie et l’Inde

Depuis le début des printemps arabes, un gigantesque trafic d’armes a été organisé par la CIA et le Pentagone en violation de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu. Toutes les opérations que nous allons récapituler ici sont illégales en droit international, y compris celles organisées publiquement par le Pentagone.

En matière de trafic d’armes, même lorsque des individus ou des sociétés privées servent de paravent, il est impossible d’exporter des matériels sensibles sans l’assentiment des gouvernements concernés.

Toutes les armes dont nous allons parler, sauf les systèmes de renseignement électronique, sont de type soviétique. Par définition, même si l’on prétend que des armées dotées d’armes de type Otan sont les destinataires finales de ces livraisons, c’est impossible. Ces armées servent juste à couvrir le trafic.

On savait déjà que la CIA avait fait appel à la SIC et à Boïko Borissov pour fabriquer en urgence du Captagon à destination des jihadistes en Libye, puis en Syrie. Depuis l’enquête de Maria Petkova publiée dans Balkan Investigative Reporting Network(BIRN), on savait que la CIA et le SOCOM (Special Operations Command du Pentagone) avaient acheté pour 500 millions de dollars d’armes à la Bulgarie, entre 2011 et 2014, pour les jihadistes. Puis que d’autres armes furent payées par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis et transportées par Saudi Arabian Cargo et Etihad Cargo [2].

Selon Krešimir Žabec du quotidien de Zagreb Jutarnji list, fin 2012, la Croatie livrait aux jihadistes syriens 230 tonnes d’armes pour une valeur 6,5 millions de dollars. Le transfert en Turquie était opéré par trois Iliouchine de la compagnie Jordan International Air Cargo, puis les armes étaient parachutées par l’Armée qatarie [3]. Selon Eric Schmitt du New York Times, l’ensemble de ce dispositif avait été imaginé par le général David Petraeus, directeur de la CIA [4].

Lorsqu’en 2012, le Hezbollah tenta de découvrir le trafic de la CIA et du SOCOM, un attentat fut perpétré contre des touristes israéliens à l’aéroport de Burgas, le centre névralgique du trafic. Contre l’enquête de la police bulgare et les constatations du médecin légiste, le gouvernement Borissov attribua ce crime au Hezbollah et l’Union européenne classa la Résistance libanaise comme « organisation terroriste » (sic). Il fallut attendre la chute provisoire de Borissov pour que le ministre des Affaires étrangères, Kristian Vigenine, souligne que cette accusation est sans aucun fondement.

Selon une source proche du PKK, en mai et juin 2014, les services secrets turcs ont affrété des trains spéciaux pour livrer à Rakka, c’est-à-dire à ce qui s’appelait alors l’Émirat islamique en Irak et en Syrie et qui est connu aujourd’hui comme Daesh, des armes ukrainiennes payées par l’Arabie saoudite et plus d’un millier de Toyota Hilux (pick-up double cabine) spécialement arrangés pour résister aux sables du désert. Selon une source belge, l’achat des véhicules avait été négocié avec le Japonais Toyota par la société saoudienne Abdul Latif Jameel.

Selon Andrey Fomin de l’Oriental Review, le Qatar qui ne voulait pas être en reste a acheté pour les jihadistes à la société d’État ukrainienne UkrOboronProm la version la plus récente de l’Air Missile Defense Complex "Pechora-2D". La livraison a été effectuée par la société chypriote Blessway Ltd [5].

Selon Jeremy Binnie et Neil Gibson de la revue professionnelle de l’armement Jane’s, l’US Navy Military Sealift Command a lancé en 2015 deux appels d’offres pour transporter des armes du port roumain de Constanta vers le port jordanien d’Aqaba. Le contrat a été emporté par Transatlantic Lines [6]. Il a été exécuté juste après la signature du cessez-le-feu par Washington, le 12 février 2016, en violation de son engagement.

Selon Pierre Balanian d’Asia News, ce dispositif s’est poursuivi en mars 2017 avec l’ouverture d’une ligne maritime régulière de la compagnie états-unienne Liberty Global Logistics reliant Livourne (Italie) / Aqaba (Jordanie) / Djeddah (Arabie saoudite) [7]. Selon le géographe Manlio Dinucci, elle était principalement destinée à la livraison de blindés vers la Syrie et le Yémen [8].

Selon les journalistes turcs Yörük Işık et Alper Beler, les derniers contrats de l’ère Obama ont été effectués par Orbital ATK qui a organisé, via Chemring et Danish H. Folmer & Co, une ligne régulière entre Burgas (Bulgarie) et Jeddah (Arabie saoudite). Pour la première fois, on parle ici non seulement d’armes produites par Vazovski Machine Building Factory (VMZ) (Bulgarie), mais aussi par Tatra Defense Industrial Ltd. (Tchéquie) [9].

Bien d’autres opérations ont eu lieu secrètement comme l’attestent par exemple les affaires du cargo Lutfallah II, arraisonné par la marine libanaise le 27 avril 2012, ou du cargo togolais, le Trader, arraisonné par la Grèce, le 1er mars 2016.

Le total de ces opérations représente des centaines de tonnes d’armes et de munition, peut-être des milliers, principalement payées par les monarchies absolues du Golfe, prétendument pour soutenir une « révolution démocratique ». En réalité, les pétro-dictatures ne sont intervenues que pour dispenser l’administration Obama de rendre des compte au Congrès US (Opération Timber Sycamore) et lui faire prendre des vessies pour des lanternes [10]. L’ensemble de ce trafic a été personnellement contrôlé par le général David Petraeus, d’abord depuis la CIA dont il était le directeur, puis depuis la société de placements financiers KKR qu’il a rejointe. Il a profité de l’aide de hauts-fonctionnaires, parfois sous la présidence de Barack Obama, puis massivement sous celle de Donald Trump.

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L’opération Timber Sycamore (Bois de sycomore) est la plus importante affaire de trafic d’armes de l’Histoire.

Le rôle jusqu’ici secret de l’Azerbaïdjan

Selon l’ancienne fonctionnaire du FBI et fondatrice de la National Security Whistleblowers Coalition, Sibel Edmonds, de 1997 à 2001, l’Azerbaïdjan du président Heydar Aliyev hébergea à Bakou, à la demande de la CIA, le numéro 2 d’Al-Qaïda, Ayman el-Zawahiri. Bien qu’officiellement recherché par le FBI, celui qui était alors le numéro 2 du réseau jihadiste mondial se déplaçait régulièrement en avion de l’Otan en Afghanistan, en Albanie, en Égypte et en Turquie. Il recevait également des visites fréquentes du prince Bandar ben Sultan d’Arabie saoudite [11].

À ses relations sécuritaires avec Washington et Riyad, l’Azerbaïdjan —dont la population est pourtant principalement chiite— ajoute Ankara la sunnite qui le soutient dans son conflit contre l’Arménie à propos de la sécession de la République d’Artsakh (Haut-Karabagh).

À la mort d’Heydar Aliyev aux États-Unis, en 2003, son fils Ilham Aliyev, lui succède. La Chambre de commerce USA-Azerbaïdjan devient l’arrière-cour de Washington avec à côté du président Aliyev, Richard Armitage, James Baker III, Zbigniew Brzeziński, Dick Cheney, Henry Kissinger, Richard Perle, Brent Scowcroft et John Sununu.

Selon Dilyana Gaytandzhieva, le ministre des Transports, Ziya Mammadov, met en 2015 à disposition de la CIA la compagnie d’État Silk Way Airlines aux frais de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis. Le ministre des Affaires étrangères, le très peu scrupuleux Elmar Mammadyarov, envoie à plusieurs de ses ambassades des demandes d’homologation de « vols diplomatiques », ce qui interdit leurs fouilles au titre de la Convention de Vienne. En moins de trois ans, plus de 350 vols disposeront de ce privilège extraordinaire.

Bien que, selon les traités internationaux, ni les avions civils, ni les avions diplomatiques ne sont autorisés à transporter des matériels militaires, les demandes de reconnaissance comme « vols diplomatiques » portent mention explicites des chargements transportés. Cependant, à la demande du département d’État US, au moins l’Afghanistan, l’Allemagne, l’Arabie saoudite, la Bulgarie, le Congo, les Émirats arabes unis, la Hongrie, Israël, le Pakistan, la Pologne, la Roumanie, la Serbie, la Slovaquie, la Tchéquie, la Turquie et le Royaume-Uni fermèrent les yeux sur cette violation du droit international comme ils avaient ignoré les vols de la CIA entre leurs prisons secrètes.

En moins de trois ans, la Silk Way Airlines a ainsi transporté pour au moins 1 milliard de dollars d’armes.

De fil en aiguille, la journaliste Dilyana Gaytandzhieva a mis à jour un vaste système qui approvisionne également les jihadistes non seulement en Irak et en Syrie, mais aussi en Afghanistan, au Pakistan et au Congo, toujours aux frais des Saoudiens et des Émiratis. Certaines armes livrées en Arabie furent réexpédiées en Afrique du Sud.

Les armes transportées en Afghanistan seraient parvenues aux Talibans, sous le contrôle des États-Unis qui prétendent les combattre. Celles livrées au Pakistan étaient probablement destinées à commettre des attentats islamistes en Inde. On ignore qui sont les destinataires finaux des armes livrées à la Garde républicaine du président Sassou N’Guesso au Congo et à l’Afrique du Sud du président Jacob Zuma.

Les principaux négociants étaient les firmes états-uniennes Chemring (déjà citée), Culmen International, Orbital ATK (également déjà citée) et Purple Shovel.

Outre les armes de type soviétique produites par la Bulgarie, l’Azerbaïdjan acheta sous la responsabilité du ministre de l’Industrie de défense, Yavar Jamalov, des stocks en Serbie, en Tchéquie et accessoirement dans d’autres États, chaque fois en déclarant être le destinataire final de ces achats. Concernant les matériels de renseignement électronique, Israël mit à disposition la firme Elbit Systems qui prétendit être le destinataire final, l’Azerbaïdjan n’ayant pas le droit d’acheter ce type de matériel. Ces exceptions attestent que le programme azerbaïdjanais, s’il a été requis par les États-Unis et l’Arabie saoudite, était contrôlé de bout en bout depuis Tel-Aviv.

L’État hébreu, qui prétend être resté neutre durant l’ensemble du conflit syrien, a pourtant de nombreuses fois bombardé l’Armée arabe syrienne. Chaque fois où Tel-Aviv a reconnu les faits, il a prétendu avoir détruit des armes destinées au Hezbollah libanais. En réalité, toutes ces opérations, sauf peut-être une, étaient coordonnées avec les jihadistes. On apprend donc aujourd’hui que Tel-Aviv supervisait les livraisons d’armes à ces mêmes jihadistes, de sorte que si Israël s’est contenté d’utiliser son armée de l’Air pour les appuyer, il jouait en réalité un rôle central dans la guerre.

Selon les conventions internationales la falsification des certificats de livraison finale et l’envoi d’armes à des groupes mercenaires, qu’ils renversent des gouvernements légitimes ou détruisent des États reconnus sont des crimes internationaux.

L’opération Timber Sycamore, dans ses différents volets, est la plus importante affaire criminelle de trafic d’armes de l’Histoire. Dans les parties mises à jour, elle implique au moins 17 États et représente plusieurs dizaines de milliers de tonnes d’armes pour plusieurs milliards de dollars.

[1] “350 diplomatic flights carry weapons for terrorists”, Dilyana Gaytandzhieva, Trud, July 2, 2017.

[2] “War Gains : Bulgarian Arms Add Fuel to Middle East Conflicts”, Maria Petkova, Balkan Investigative Reporting Network, December 21, 2015.

[3] “TAJNA LETOVA JORDANSKIH AVIONA S PLESA Sirijski pobunjenici dobivaju oružje preko Zagreba !”, Krešimir Žabec, Jutarnji list, 23 veljača 2013. « TRANSFER HRVATSKOG ORUŽJA POBUNJENICIMA U SIRIJI Sve je dogovoreno prošlog ljeta u Washingtonu ! », Krešimir Žabec, Jutarnji list, 26 veljača 2013. “VIDEO : JUTARNJI OTKRIVA U 4 mjeseca za Siriju sa zagrebačkog aerodroma Pleso otišlo 75 aviona sa 3000 tona oružja !”, Krešimir Žabec, Jutarnji list, 7 ožujak 2013. “PUT KROZ ASADOVU SIRIJU Nevjerojatna priča o državi sravnjenoj sa zemljom i njezinim uništenim ljudima : ’Živote su nam ukrali, snove ubili...’”, Antonija Handabaka, Jutarnji list, 9 ožujak 2013.

[4] “In Shift, Saudis Are Said to Arm Rebels in Syria” and “Airlift To Rebels In Syria Expands With C.I.A.’S Help”, C. J. Chivers & Eric Schmitt, The New York Times, February 26 and March 25, 2013.

[5] “Qatar and Ukraine come to deliver Pechora-2D to ISIS”, by Andrey Fomin, Oriental Review (Russia), Voltaire Network, 22 November 2015.

[6] “US arms shipment to Syrian rebels detailed”, Jeremy Binnie & Neil Gibson, Jane’s, April 7th, 2016.

[7] “Jordan strengthens military presence on border with Syria and Iraq”, Pierre Balanian, AsiaNews, April 11, 2017.

[8] « De Camp Darby, des armes US pour la guerre contre la Syrie et le Yémen », par Manlio Dinucci, Traduction Marie-Ange Patrizio, Il Manifesto(Italie), Réseau Voltaire, 18 avril 2017.

[9] « Le Pentagone poursuit les contrats d’armement des jihadistes de l’ère Obama », Réseau Voltaire, 28 mai 2017.

[10] “U.S. Relies Heavily on Saudi Money to Support Syrian Rebels”, Mark Mazzetti & Matt Apuzzojan, The New York Times, January 23, 2016.

[11Classified Woman. The Sibel Edmonds Story : A Memoir et The Lone Gladio, Sibel Edmonds.

Alors que les Palestiniens n’ont pas le droit d’entrer dans la mosquée d’Al Aqsa, les enfants de Gaza ont un jeu qui leur permet d’y entrer, créé par Mohammad Amriti, employé de 33 ans à la chaine de télévision «حماس‌الاقدس » chargée de la production de dessins animés.
Mohammad Amriti qui a perdu deux frères dans les combats avec le régime sioniste, et sa maison dans les bombardements de 2014, est le créateur de ce jeu qui a pour objectif de développer chez les enfants l’amour de la mosquée d’Al Aqsa et des sites islamiques.
 
Mohammad Amriti a commandé 10000 jeux dont 1000 ont déjà été vendus. 
 
Dans une réponse au porte-parole des forces militaires du régime sioniste qui avait considéré ce jeu comme un encouragement à la violence, il a déclaré : «Ce n’est pas ce jeu qui encourage la violence mais les réalités auxquelles nous sommes confrontés ».   

Le président américain Donald Trump a demandé au sultan d'Oman, Qabous ben Saïd, de faire face à ce qu’il a appelé « les activités déstabilisatrices de l’Iran au Moyen-Orient ».

La Maison Blanche citée par l’Associated Press a annoncé que le président américain Donald Trump s’était entretenu au téléphone, mardi 18 juillet, avec le sultan Qabous.

Donald Trump a insisté lors de cette conversation téléphonique sur l’importance d’une coopération bilatérale étroite entre le Sultanat d’Oman et les États-Unis.

Pour rappel, Oman en tant que médiateur, a joué un rôle important dans le règlement des crises du Moyen-Orient. 

La frappe balistique iranienne contre Daech à Deir ez-Zor prouve une chose : les missiles à combustible solide de l'Iran sont très performants, estime l'Institut international d'Études Stratégiques, IIES. 

Plus d'un mois après le tir de missiles iraniens contre les positions de Daech dans l'est syrien, les think tanks occidentaux continuent à l'analyser et cette fois, ce sont les experts français qui s'y penchent : " la récente frappe balistique iranienne contre Daech en Syrie prouve la performance des missiles fabriqués par l'Iran. Cela constitue une réelle menace qui défausse les évaluations stratégiques déjà réalisées en Occident, dit IIES.

Le texte s'inquiète surtout de la puissance balistique iranienne dans le domaine de missiles de courte portée :" nous avons consacré des heures entières à analyser les missiles de longue portée iraniens, sans nous apercevoir à quel point les Iraniens avaient réalisé de nettes avancées en termes de fabrication de missiles de courte portée ". 

"Les missiles de courte portée à combustible solide que fabriquent les Iraniens visaient dans le temps à repousser des attaques ennemies. Mais on découvre qu'ils sont dotés désormais de plus larges capacités opérationnelles qui leur permettent d'être plutôt "offensifs" que "défensifs". Leur précision tout comme leur portée s'est nettement améliorée", rappelle le texte. 

Le think tank français qui semblent ne pas reconnaître à l'Iran le droit de se défendre dans une région sans cesse exposée aux convoitises des grandes puissances, tentent par la suite de suggérer que l'Iran pourrait avoir recours à ces missiles dans un cadre "non défensif" : " c'est un net progrès qui pourrait permettre au Corps des gardiens de la Révolution islamique de lancer des frappes de haute précision et en profondeur, non seulement à des fins défensives mais aussi dans d'autres cadres ". Par ces mots, l'analyse suggère évidemment la perspective d'une confrontation israélo-iranienne et de concert avec la presse israélienne et américaine recommande : " les capacités croissantes de l'Iran menacent sérieusement le système de défense balistique des pays du bassin sud du golfe Persique. Dans ce contexte, il faudrait sans nul doute revoir l'équilibre stratégique et militaire de la région ".

La conclusion de l'article constitue évidemment un appel à peine caché à une reprise de course aux armements laquelle constitue l'objectif principal des études et analyses de la plupart des think tanks euro-américains. IIEL finit toutefois son commentaire trop subjectif et réduit de cette façon les six ans de guerre dévastatrice contre la Syrie : " d'un point de vue général, la guerre en Syrie a permis à la Russie et à l'Iran de mettre à l'épreuve des faits respectivement le missile russe " Kalibr" et le missile iranien "Zolfaghar". Quant à la frappe iranienne, elle constitue sans nul doute un tournant ". 

 
 
 

L'analyste politique monténégrin Filip Kovacevic a accusé l’OTAN et l’Occident d’avoir tenté de provoquer un affrontement militaire entre la Russie et la Turquie afin de faire avancer leurs propres objectifs dans la région.

Dans un entretien accordé à Sputnik, Filip Kovacevic, analyste politique et professeur adjoint à l’Université de San Francisco, a déclaré que les stratégies des pays des deux côtés de l’Atlantique consistaient à engendrer une crise militaire entre Moscou et Ankara en Syrie.

Selon ce dernier, le coup d’État manqué du 15 juillet dernier en Turquie est dû au refus du président turc Recep Tayyip Erdogan de céder aux exigences de l’Occident consistant à faire associer la Turquie à une guerre destructrice avec la Russie qui pourrait menacer l’économie et la stabilité de la Turquie et de la région.

« Si la Russie et la Turquie s’engagent dans une guerre l’une contre l’autre, ce seront les pays européens notamment la Grande-Bretagne qui en tiront profit. Cependant, Erdogan et Poutine ont décidé de mettre un terme à ce processus destructeur, c’est pourquoi la Turquie est en train de rejoindre l’Eurasie, de renforcer ses liens avec la Russie et la Chine et de se retirer de l’Alliance atlantique », a dit ce professeur adjoint à l’Université de San Francisco.

Rencontre des présidents russe Valdimir Poutine (G) et turc Recep Tayyip Erdogan (D), en 2016. (Sputnik/Archives)

 

Dans le même temps, il a précisé que les relations Moscou/Ankara pourraient favoriser le rétablissement de la stabilité et de la prospérité dans les Balkans.

 

Une photographie du Sukhoï Su-24 russe qui a été abattu par l'aviation turque en 2015 à la frontière syrienne. ©Anadolu

 

Après que la Turquie a abattu en 2015 un chasseur russe, les relations Turquie/Russie se sont dégradées et maintenant le président turc Erdogan essaie de normaliser les liens avec la Russie et de coopérer avec elle au sujet des conflits régionaux et en matière de lutte contre le terrorisme. 

mercredi, 19 juillet 2017 09:08

La Russie renforce son industrie aérospatiale

Lors de son intervention à la cérémonie d’ouverture du Salon aérospatial international MAKS-2017 qui se déroule dans la ville de Joukovski, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que son pays continuerait à renforcer sa place en matière de fabrication des avions de combat et des missiles au niveau mondial.

Les systèmes militaires et aérospatiaux russes, des drones ainsi que des systèmes de défense aérienne et de technologie spatiale ont été exposés au Salon aérospatial international MAKS-2017.

Plus de 100 sociétés russes de renom dont Rosoboron export et le holding «Hélicoptères de Russie» sont présentes à cette exposition.

Vladimir Poutine président russe. ©Sputnik

 

«Le Salon "MAKS" est vraiment devenu un évènement de haut niveau, attendu pour les passionnés de l'ingénierie aérospatiale. La société russe s'est de tout temps intéressée au développement de l'aviation et de l'exploration du cosmos. On peut dire que c'est une partie importante de notre culture commune. L'histoire de l'astronautique et de la construction aérospatiale est un sujet de fierté nationale, et représente les plus grandes réussites de créateurs exceptionnels tels que Korolev, Polikarpov, Soukhoi, Tupolev ou encore Iliouchine. Notre tâche aujourd'hui est de poursuivre la tradition qu'ils ont établie», a déclaré Vladimir Poutine, cité par Sputnik.

84 avions issus de huit patrouilles aériennes doivent participent à ce spectacle. 116 appareils sont exposés sur l'aire de stationnement de l'aéroport. Plus de 770 entreprises participent à ce Salon aéronautique, dont 140 viennent de 30 pays étrangers.

Le premier semestre 2017, la Russie a conclu des contrats d’un montant de 2 milliards de dollars pour exporter sa technologie militaire et aéronautique. L’on s’attend à ce qu’à la fin du Salon international  "MAKS", de nouveaux contrats d’exportation soient mis en avant. 

En Syrie, des frappes aériennes de la coalition dirigée par les États-Unis ont fait plusieurs morts parmi les civils, mercredi 18 juillet, à Deir ez-Zor.

Dans un nouveau crime, les avions de chasse de la soi-disant coalition internationale anti-Daech menée par les États-Unis ont tué un nombre de civils à al-Kachkiya, une cité en banlieue est de Deir ez-zor, a rapporté l’agence officielle syrienne Sana.

Selon les  sources locales syriennes, citées par Sana, les bombardiers de la coalition ont visé plusieurs maisons civiles dans la cité située sur les rives est de l’Euphrate, provoquant des morts et des blessés ainsi que de gros dégâts aux habitations et aux biens des habitants.

L’aviation de la coalition US avait également bombardé en juin dernier la cité d’al-Sour, le village d’al-Dablan, et la ville d’al-Mayadin, en banlieue de Deir ez-Zor, provoquant la mort de plus de 90 civils, dont nombre de femmes et enfants. Des dizaines de civils syriens ont été également blessés dans ces frappes.

La coalition menée par les États-Unis a également utilisé le 9 juin dernier des munitions au phosphore blanc dans la banlieue de Raqqa, sur les quartiers civils en Syrie faisant la mort de 17 civils. 

 
 
 

Un journaliste américain a révélé une réunion secrète entre Vladimir Poutine et Donald Trump, la semaine dernière, en marge du sommet du G20 à Hambourg, sans la présence des responsables des deux pays.

Les présidents américain et russe Donald Trump et Vladimir Poutine ont eu un deuxième entretien bilatéral à l’occasion du sommet du G20, tenu secret jusqu’à présent, a révélé Ian Bremmer, président du groupe de conseil Eurasia Group.

Cette rencontre a duré environ une heure et le traducteur de Poutine a été la seule personne présente à la réunion des deux présidents.  

Selon Ian Bremmer cité par l'AFP, le président américain s'est levé au milieu du dîner pour une discussion de près d'une heure « privée et animée » avec le président russe, « rejointe seulement par le traducteur de Poutine ».

L'absence d'un traducteur américain a suscité quelques froncements de sourcil parmi les autres dirigeants, rapporte Bremmer, qui cite « un manquement au protocole de sécurité nationale ».

Après une brève interaction au début du sommet de Hambourg et une rencontre bilatérale de plus de deux heures le 7 juillet en compagnie de leur ministre respectif des Affaires étrangères, les deux présidents se sont également retrouvés à l'occasion d'un dîner lors de la dernière soirée du sommet, a indiqué à l'AFP un responsable de la Maison Blanche.

Les rapports entre Donald Trump et le Kremlin font l'objet d'une extrême attention de la part du Congrès et un procureur spécial, Robert Mueller, a été nommé pour diriger une enquête indépendante sur les ingérences russes dans la campagne présidentielle et les soupçons de collusion entre Moscou et l'équipe de campagne de Donald Trump. 

De nombreux documents ont été déjà publiés sur les liens secrets entres les proches de Trump dont son fils aîné avec les milieux proches du Kremlin, fait toujours démenti par Donald Trump.

La publication de sa rencontre secrète avec Poutine va créer une levée de boucliers aux États-Unis.  

mercredi, 19 juillet 2017 09:04

Pakistan : 2 morts dans un attentat suicide

Au moins deux personnels de sécurité pakistanais ont été tués et cinq autres blessés lorsque leur véhicule a été visé lundi matin par un attentat suicide près de Peshawar (nord-ouest), a annoncé la police.
Le commissaire adjoint Muhammad Shoaib a précisé que l'attentat avait eu lieu vers 9h heure locale lorsqu'un kamikaze pilotant une moto piégée a percuté le véhicule de la Frontier Constabulary, une force paramilitaire, à Hayatabad, un faubourg au sud-ouest de Peshawar.
 
Un officier et son chauffeur ont été tués et quatre personnels de sécurité et un passant ont été blessés, a-t-il indiqué. Une équipe d'artificiers envoyée sur place a précisé que l'engin était composé de sept à huit kilos d'explosifs et de roulements à bille.
 
Aucun groupe n'a revendiqué cet attentat pour l'heure.
 
Ce drame survient au lendemain du lancement d'une nouvelle opération de l'armée pakistanaise baptisée "Khyber 4" contre des insurgés dans la vallée de Rajgal située dans l'Agence de Khyber, une zone tribale frontalière d'Hayatabad et de l'Afghanistan.
 
Les fidèles musulmans ont refusé lundi, à l'appel des autorités religieuses palestiniennes, de se rendre sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem afin de protester contre l'installation par Israël de détecteurs de métaux aux entrées de ce lieu saint.
Le régime israélien a décidé d'installer les détecteurs après une attaque à l'arme à feu vendredi dans la vieille ville de Jérusalem.

L'esplanade, troisième lieu saint de l'islam qui abrite la mosquée Al-Aqsa et le Dôme du Rocher, était pratiquement vide lundi. Seuls quelques touristes et visiteurs juifs s'y sont rendus, selon une journaliste de l'AFP sur place.

Comme dimanche, des centaines de musulmans ont prié à l'extérieur de deux des entrées du site pour protester contre l'installation des détecteurs de métaux.

"Pour toi mosquée Al-Aqsa, nous sacrifions notre âme et notre sang", ont scandé les fidèles en signe de protestation à la fin de la prière.

La police leur a ensuite demandé d'évacuer les lieux.

- Affrontements -
En soirée, plusieurs dizaines de Palestiniens ont bloqué une route près de la vieille ville, a indiqué la police dans un communiqué. Au moment où des policiers les dispersaient, les Palestiniens leur ont jeté des pierres et d'autres objets.

Des sources médicales palestiniennes ont indiqué que 11 personnes avaient été soignées après avoir été blessées par des balles en caoutchouc. Des dizaines d'autres ont inhalé du gaz lacrymogène.

L'esplanade est également révérée par les juifs comme le Mont du Temple. Elle est bâtie sur le site du Temple juif détruit par les Romains en l'an 70 et dont l'unique vestige, le mur des Lamentations, est situé en contrebas.

Au total, cinq portes équipées de détecteurs et menant au lieu saint ont été rouvertes. "Nous travaillons pour installer des détecteurs aux abords des portes restantes", a indiqué la police israélienne.

Les responsables du Waqf ont persisté dans leur refus d'entrer sur l'esplanade en passant par ces détecteurs.

"Nous n'accepterons pas qu'Israël crée un précédent", a dit Nasser Najib, l'un des gardiens employé par le Waqf depuis 31 ans.

A l'une des portes ouvertes, seul un homme poussant le fauteuil roulant de sa mère passe par le détecteur pour entrer sur l’esplanade.

Dans un communiqué conjoint, les mouvements islamistes Hamas et le Jihad islamique ont appelé les Palestiniens à des manifestations pour protester contre les mesures israéliennes.

"Nous appelons à la fin de toutes les mesures sionistes et (exhortons) le gouvernement extrémiste à retirer ses mains de la mosquée bénie d'Al-Aqsa", ont-ils indiqué.

Dimanche soir, des affrontements ont eu lieu entre policiers et palestiniens qui s'étaient rassemblés à l'extérieur d'une des portes du site. Selon le Croissant Rouge palestinien, 17 Palestiniens ont été blessées.


- Tensions dans le nord d'Israël -
La tension provoquée par cette attaque s'est également fait sentir en Israël. Deux mosquées ont été la cible d'attaques lundi dans la localité de Mughar dans le nord d'Israël, où la police a indiqué avoir déployé des renforts.


Les deux mosquées ont été attaquées avant l'aube sans faire ni victime ni dégât: l'une a été la cible d'une grenade assourdissante et la seconde de tirs, a indiqué une porte-parole de la police.