
تقي زاده
Niger: l'ambassadeur de France Sylvain Itté a quitté le pays
L’Élysée a confirmé, mercredi 27 septembre, que son ambassadeur au Niger a enfin quitté Niamey pour Paris plusieurs semaines après la demande formelle des dirigeants militaires du pays.
L'ambassadeur de France au Niger est rentré à Paris après avoir quitté Niamey par avion, mercredi 27 septembre au matin. Le Conseil militaire du Niger avait auparavant retiré l’immunité et le visa diplomatiques de Sylvain Itté, en donnant à la police l’ordre de procéder à l’expulsion de l’ambassadeur de France en réponse à ce qu'elle qualifiait d'actions de Paris « contraires aux intérêts du Niger ». L’ordre a été donné après la fin d’un délai de 48 heures commençant le 25 août accordé à l’ambassadeur de France de quitter le territoire nigérien.
Sylvain Itté n’a cependant pas quitté le Niger après l’expiration dudit délai. La France a d’abord ignoré cet ordre, s’en tenant à sa position selon laquelle le gouvernement militaire était "illégitime" et appelant à la réintégration du président déchu Mohamed Bazoum, renversé lors du coup d’État de juillet.
En tout état de cause, Macron avait annoncé dimanche que l’ambassadeur reviendrait à Paris et que les troupes françaises partiraient.
Iran : la Force aérospatiale du CGRI a réussi à mettre en orbite le satellite Noor-3
La Force aérospatiale du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a lancé en orbite avec succès ce mercredi matin 27 septembre, un troisième satellite baptisé Nour-3.
Le satellite d'imagerie Nour-3 orbite à une altitude de 450 kilomètres (280 miles) au-dessus de la surface de la Terre et a été lancé par le transporteur messager à trois étages Qassem, ont annoncé les médias d'État.
« Il y a quelques instants, les spécialistes de la Force aérospatiale du CGRI ont lancé le satellite d'imagerie Nour-3 sur une orbite terrestre de 450 km à l'aide du porte-satellite iranien Qassed », s’est félicité le ministre des Communications et des Technologies de l'information, Eisa Zarepour, via X.
« Je présente mes félicitations à tous les [Iraniens], à ceux qui sont actifs dans l'industrie spatiale et aux experts du CGRI pour ce succès. Si Dieu le veut, cette année sera une année fructueuse pour l'industrie spatiale iranienne », s'est-il réjoui.
Le mois dernier, le ministre iranien de la Défense, le général de brigade Mohammad Reza Ashtiani, a annoncé que le pays mettrait en orbite au moins deux satellites de fabrication nationale cette année.
La normalisation des relations avec Israël: la population saoudienne de moins en moins favorable
Un sondage réalisé en août 2023 à la demande du Washington Institute et publié le 18 septembre a fait ressortir l'opinion publique saoudienne sur les relations entre le régime israélien et l'Arabie saoudite.
Non seulement le taux de soutien à la normalisation a diminué au fil du temps, mais l’opinion publique saoudienne se fie de moins en moins aux garanties américaines, comme le souligne le rapport : « les engagements américains ne sont pas fiables ».
Une minorité de la société saoudienne se déclare ouverte à des relations commerciales avec Israël, cette proportion est légèrement plus élevée chez les adultes saoudiens de moins de 30 ans, avec 33 %, contre 28 % chez leurs homologues plus âgés.
Cependant, le niveau d'acceptation de tels liens a connu un déclin. Dans les enquêtes précédentes, au cours des trois dernières années, l'acceptation des liens commerciaux avec Israël approchait les 40 %.
Brutalité policière : la plaie ouverte de la société française (Débat)
Des dizaines de milliers de personnes ont défilé, samedi 23 septembre, en France pour protester contre les violences policières. Des affrontements ont éclaté en marge de l'événement parisien.
La manifestation nationale a eu lieu un peu moins de trois mois après le meurtre à bout portant d'un jeune par un policier en banlieue parisienne lors d'un contrôle routier, déclenchant plus d'une semaine de protestations à Paris et ailleurs.
A Paris, des manifestants de tous âges ont brandi des pancartes sur lesquelles étaient inscrits « Stop aux violences d'Etat », « Ni oubli ni pardon », ou encore « La loi tue », avec une statue figurant la justice aux yeux barrés de rouge.
Les manifestants visaient particulièrement l'article 435-1 du code de la sécurité intérieure, introduit en 2017, qui élargit la possibilité pour les forces de l'ordre de faire feu en cas de refus d'obtempérer.
Les syndicats ont déclaré qu'environ 80 000 personnes avaient rejoint les manifestations dans toute la France, dont 15 000 à Paris, mais le ministère de l'Intérieur a estimé ce nombre à 31 300 dans tout le pays, dont 9 000 à Paris.
Parmi les manifestants à Lille, dans le nord du pays, se trouvait Mohamed Leknoun, 27 ans, dont le frère Amine a été tué en août 2022 après avoir refusé d'obéir aux ordres de la police.
"Toute cette injustice détruit des familles", a-t-il déclaré à l'AFP.
Il a déploré de n'avoir été informé d'aucune avancée dans l'enquête depuis la mise en examen du policier qui a tiré le coup mortel.
La marche a eu lieu quelques jours après que l'IGPN, l'inspection chargée d'enquêter sur les fautes policières, a publié son rapport annuel sur le recours à la force par les policiers.
Il montre qu’en 2022, 38 personnes sont mortes suite à l’action de la police, dont 22 ont été abattues. Treize de ces décès concernaient des cas de personnes refusant d’obtempérer.
Xavier Dupret, économiste et analyste politique belge et Ayssar Midani, analyste franco-syrienne des questions internationales s'expriment sur le sujet.
Hamas: les actes de terreur d’Israël ne décourageront pas la nation palestinienne
Mercredi 27 septembre, le mouvement de résistance islamique de la Palestine, Hamas, a dénoncé les dernières frappes aériennes israéliennes contre ses positions dans la bande de Gaza, mettant l’accent sur le fait que la nation palestinienne poursuivra résolument sa lutte contre le régime d’occupation israélien.
Les raids aériens répétés de l’armée israélienne sur les positions des combattants de la Résistance à Gaza, la fermeture du point du passage de Beit Hanoun, également connu sous le nom de point de passage d’Erez, ainsi que le siège cruel de Gaza ont fait partie d’une tentative désespérée de faire pression sur les Palestiniens pour qu’ils abandonnent la mosquée Al-Aqsa, a indiqué le porte-parole du Hamas, Abdul Latif al-Qanoua, avant de souligner que les responsables sionistes n’atteindront pas leurs objectifs.
« Notre nation poursuivra sa lutte légitime dans tous les domaines et par tous les moyens disponibles. Les actes de terreur, les bombardements et le siège des occupants ne saperont pas notre détermination et ne réprimeront pas la révolution qui défend nos valeurs sacrées », a-t-il poursuivi.
Le Pakistan reçoit la première livraison de GPL russe via l’Iran
Le Pakistan a reçu sa première livraison de gaz de pétrole liquéfié (GPL) en provenance de Russie via l’Iran, a annoncé mardi l’ambassade de Russie à Islamabad, marquant le deuxième achat majeur d’énergie russe par Islamabad.
Cette cargaison, qui, comme l'indique l’ambassade de Russie, a été livrée avec l’aide de l’Iran, intervient après que le Pakistan a reçu sa toute première livraison de brut russe dans le cadre d’un accord conclu entre les deux pays plus tôt cette année.
En janvier 2023, une délégation russe est arrivée à Islamabad pour des négociations visant à finaliser l’accord. Au cours de la réunion de trois jours, les parties ont décidé d'aborder toutes les questions techniques – assurance, transport et mécanismes de paiement pour signer un accord avant mars.
USA : les républicains exigent des « comptes » sur l’aide à l’Ukraine
Des représentants républicains exige que le gouvernement américain révèle le montant exact de l’aide américaine apportée à l’Ukraine depuis l’année dernière. Ils évoquent des « écarts » de plusieurs milliards de dollars entre les différentes estimations officielles.
Dans une lettre écrite lundi 25 septembre par le sénateur républicain JD Vance et les représentants Chip Roy et Matt Gaetz, le groupe de législateurs ont demandé au conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan d'expliquer l'aide de Washington à l'Ukraine. Le gouvernement Biden a approuvé une aide de près de 80 milliards de dollars.
« Selon un tableau du Bureau de la gestion et du budget (OMB), les fonds alloués à la guerre en Ukraine s'élèvent à 111 milliards de dollars. La différence entre les deux chiffres est de 31,1 milliards de dollars. Cet écart est plus grand que la dernière demande de budget supplémentaire du gouvernement pour l'Ukraine », indique la lettre.
Violence policière et racisme systémique : la plaie ouverte de la société française…
Des dizaines de milliers de personnes ont défilé dans toute la France dans 120 rassemblements pour manifester contre le racisme systémique et les violences policières, une mobilisation portée depuis plus d’un mois par les organisations de gauche et encadrée par un important dispositif de sécurité.
À la suite de la mort de Nahel en juin, une centaine d’associations, des syndicats et des partis politiques avaient appelé à se mobiliser ce samedi 23 septembre 2023 pour une marche de protestation contre les violences policières. Près de 120 rassemblements étaient organisés partout en France. Ils étaient 80 000 manifestants à travers le pays selon la CGI et La France Insoumise, contre 31 300 selon le ministère de l’Intérieur. Selon les organisateurs, des dizaines d’organisations, partis et syndicats, principalement de gauche, 15 000 personnes participaient à la manifestation parisienne. Les forces de l’ordre ont annoncé la présence de 9 000 personnes à Paris.
Le mot d'ordre de la manifestation, « dénoncer les violences policières », était martelé par des familles dont les proches auraient été tués par la police. La foule rassemblée scandait « Police partout, justice nulle part», « pas de justice, pas de paix » ou encore « justice pour Nahel ».
Le décès il y a trois mois de cet adolescent de 17 ans, tué à bout portant par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre, avait déclenché une vague de protestations dans tout le pays.
Le ministère de l’Intérieur avait mobilisé 30 000 policiers et gendarmes sur l’ensemble du territoire pour faire face aux manifestations.
Les manifestants, de tous âges, brandissaient des pancartes proclamant « Stop aux violences d'État », « Ni oubli ni pardon », ou encore « La loi tue », avec une statue figurant la justice aux yeux barrés de rouge.
Dans d’autres villes, le mot d’ordre des organisateurs « contre le racisme systémique, les violences policières et pour les libertés publiques » a également rassemblé des milliers de personnes.
Les manifestants pointent une dérive autoritaire du gouvernement, dont la police serait le bras armé. Raciste, violente, soumise au pouvoir, elle est de plus en plus dénoncée. Les organisations à l’origine de ces manifestations exigent des mesures concrètes : abroger la loi de 2017 qui assouplit les règles concernant l’usage des armes à feu par les forces de l’ordre, réformer en profondeur la police, notamment en ce qui concerne son armement et ses méthodes d’intervention.
Depuis l’entrée en vigueur de la loi régissant l’usage de leur arme par les policiers, le nombre de tirs lors de refus d’obtempérer a sensiblement augmenté. Le nombre de personnes tuées par la police dans ces circonstances également, avec un record de 13 morts en 2022.
En outre, les organisateurs des manifestations de samedi demandent un vaste plan d’investissement, notamment dans les quartiers populaires, afin de rétablir les services publics.
Violence policière et racisme : maladie endémique de la société américaine et française
L’assassinat de Georges Floyd par un policier blanc américain a entraîné une large révolte aux États-Unis contre le racisme, un racisme profondément ancré dans la police américaine. Un racisme dont les noirs sont les principales victimes, mais qui touche aussi les autres minorités. Un racisme qui puise ses racines dans une longue histoire des violences, qui fait système, de l’esclavage et du suprémacisme blanc.
Si l’arrivée au pouvoir de Trump a libéré plus encore la parole et les actes racistes, et fait office de « feu vert » à l’escalade de la violence raciste, il existe un continuum des violences policières racistes qui lui sont bien antérieures, dans un contexte de culture de l’impunité policière.
En France, les luttes contre l’impunité policière en matière de violence racistes, sont portées depuis de nombreuses années par les proches et les familles de victimes. Ils sont confrontées à la culture de l’impunité policière, qui s’appuie sur la partialité de la justice - très nombreux sont les classements sans suites, les non-lieux, les décisions de relaxes ou, dans le moins pire des cas, à des sursis pour les policiers mis en cause. Ils sont par ailleurs aux prises avec l’indifférence ou l’hostilité médiatique qui reprend avec complaisance les versions policières, ou encore l’hostilité de la majorité des courants politiques.
En réalité, en France comme aux États-Unis, le racisme policier fait système : c’est un racisme d’État hérité d’une histoire coloniale, qui repose sur une pratique de la violence policière qui touche les classes populaires dans leur ensemble, mais qui touche aussi principalement en leur sein les personnes noires, roms, arabes, musulmanes ou considérées comme telles. C’est pour cette raison que le combat contre le système raciste n’est pas simplement une affaire de bonne conscience humanitaire, mais un préalable nécessaire à l’unité face aux classes dirigeantes.
La pratique des violences policières est couverte par l’institution judiciaire, par les médias aux ordres du pouvoir, et par la classe politique. La récente proposition de loi d’E. Ciotti visant à interdire le fait de filmer les policiers en est l’une des illustrations, avec pour objectif d’empêcher toute collecte de preuve des violences.
Le succès de la marche de la dignité du 30 mai et de la manifestation du 2 Juin, à l’appel de la famille d’Adama Traoré et de son comité de soutien, qui ont réuni des dizaines de milliers de personnes à Paris et en région, marque le point de départ d’un renouveau des luttes populaires antiracistes. D’ores et déjà, elles ont imposé dans l’espace public la discussion sur les violences policières.
Selon une étude réalisée en France, un noir aurait 6,2 fois plus de risques d’être contrôlé qu’un blanc. Pour un arabe, la probabilité est 7,7 fois plus élevée. Des chiffres corroborés par une autre enquête, menée en 2016 par le défenseur des droits Jacques Toubon. Cette étude révélait que les personnes perçues comme noires ou arabes avaient 20 fois plus de probabilités d’être contrôlées qu’une personne blanche.
Violence policière : la France dans le collimateur des organisations internationales
En France même, les critiques se sont multipliées contre le recours à la force jugé excessif ces derniers mois envers les manifestants opposés à la réforme des retraites ou lors des récentes protestations consécutives à la mort de l’adolescent d’origine algérienne.
En juillet, le Comité de l’ONU pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD) avait dénoncé la pratique « persistante » en France « du profilage racial combinée à l’usage excessif de la force dans l’application de la loi, en particulier par la police, contre les membres de groupes minoritaires, notamment les personnes d’origine africaine et arabe ».
Le premier mai de cette année, ce sont des États membres du Conseil des droits de l’homme qui ont exprimé leurs inquiétudes face aux violences policières et à la discrimination raciale en France.
« L’usage excessif de la force par la police lors de manifestations n’est pas nouveau en France », a réagi l’ONG Human Rights Watch. En décembre 2018 déjà, cette ONG avait documenté des blessures causées par des armes de la police lors des mobilisations des Gilets jaunes et de manifestations étudiantes, «notamment des personnes dont les membres ont été brûlés ou mutilés par l’utilisation de grenades lacrymogènes instantanées ».
Face à la situation en France, la Fédération internationale des droits humains (FIDH) a aussi tenu à rappeler que les États « sont tenus à s’abstenir du recours arbitraire à la force dans le cadre des opérations de maintien de l’ordre. Ils ne peuvent y avoir recours qu’en dernier ressort. Et même dans ce cas, cela doit être fait de façon proportionnée, dans un objectif de maintien de l’ordre public et de sécurité. »
Selon les résultats d’un récent sondage, 7 Français sur 10 considèrent que le racisme est largement répandu au sein de la police.
Ghorban-Ali Khodabandeh est un journaliste indépendant et analyste politique iranien basé à Téhéran.
Raïssi et Poutine condamnent l'ingérence étrangère dans les affaires régionales
Le président iranien Ebrahim Raïssi et son homologue russe Vladimir Poutine ont discuté de l’expansion des relations entre Téhéran et Moscou et des derniers développements dans la région, soulignant la nécessité d’empêcher toute ingérence étrangère dans les questions régionales.
Répondant à l’appel téléphonique de Poutine mardi 26 septembre, Raïssi a salué les progrès des relations bilatérales comme étant « favorables » et a appelé à accélérer la mise en œuvre d’accords et de projets communs dans les domaines du transit, des transports, des échanges énergétiques et de l’achèvement du Corridor de transport international Nord-Sud (INSTC).
Le corridor de 162 kilomètres le long de la côte de la mer Caspienne relie l’Inde, l’Iran, la Russie, la République d’Azerbaïdjan et d’autres pays par voie ferroviaire et maritime et peut rivaliser avec le canal de Suez en tant que route commerciale mondiale majeure.
Appréciant le soutien de la Russie à l’adhésion de l’Iran au groupe des économies émergentes des BRICS, Raïssi a déclaré : « Les BRICS sont l’une des organisations efficaces pour façonner un monde multipolaire et fournir des bases appropriées pour l’expansion des relations bilatérales, régionales et internationales entre l’Iran, la Russie et d’autres États membres. »
Le groupe a été formé et initialement composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud. Il représente collectivement environ 40 % de la population mondiale et un quart du produit intérieur brut (PIB) mondial.
Les experts considèrent les BRICS comme un contrepoids viable au G7, un forum politique dirigé par les États-Unis et qui comprend le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni.
La Syrie appelle l’Occident à mettre fin au « terrorisme économique » contre Damas
Lors d’un discours mardi 26 septembre devant la tribune de l'Assemblée générale de l’ONU à New York, le représentant permanent de la Syrie auprès des Nations unies a qualifié les sanctions arbitraires imposées par les États-Unis et leurs alliés européens à la Syrie et à d'autres États de « terrorisme économique ».
L’ambassadeur permanent de la Syrie auprès de l'ONU, Bassam Sabbagh, a déclaré que les sanctions de l’Occident étaient illégales, immorales et inhumaines. La politique de Washington en Asie de l’Ouest « a déstabilisé la région et conduit à l'émergence du terrorisme ».