تقي زاده

تقي زاده

Le chef d'état-major de l'armée pakistanaise a dénoncé "l'intervention des drones US" au Pakistan où "ils compromettent les efforts de l'armée pour combattre le terrorisme".

Le général Qamar Javed Bajwa, chef d'état-major du Pakistan. ©RFI

Le général Qamar Javed Bajwa a critiqué le refus des forces américaines d'échanger leurs informations avec l'armée pakistanaise avant qu'elles ne procèdent à des frappes aériennes contre les positions des milices soupçonnées de terrorisme. 

" Il va sans dire que les opérations des drones américains au Pakistan portent atteinte à nos efforts de guerre contre le terrorisme. Toute frappe au drone devrait être coordonnée au préalable avec l'armée pakistanaise ", a dit le général, s'opposant très clairement aux ingérences US au Pakistan. 

" L'armée pakistanaise est parfaitement capable de démanteler les cellules terroristes sur son sol et elle n'a pas besoin de l'appui américain. Les Américains ne devraient pas violer l'espace aérien pakistanais sans coordination préalable", a ajouté le général cité par le site pakistanais, express.pk.

" L'armée pakistanaise est à même de détruire les repaires terroristes et il lui faudrait des informations nécessaires ", a-t-il ajouté. 

Ces propos interviennent peu de temps après l'une des plus sanglantes frappes des drones US dans la province de Khyber Pakhtunkhwa où, un cadre du réseau Haqqani a été tué. La forte opposition de la population et du gouvernement pakistanais avait forcé les Américains à mettre un terme aux frappes souvent aveugles de leur aviation contre les cibles au Pakistan, mais depuis l'investiture de Trump, ces frappes ont repris de plus belle. 

Cela faisait un bon bout de temps qu'on n'avait plus entendu parler de cette option. La voilà de retour sous l'ère de Trump. 

Bush en a fait la douloureuse expérience et a échoué. Son successeur Obama, plus intelligent, a fini par comprendre que le régime politique en Iran est une démocratie "directe" et qu'on ne peut ignorer cet aspect démocratique en ce qui concerne la politique adoptée par la Maison Blanche face à l'Iran. Or, Trump semble avoir fait une bouchée de pain de cette expérience américaine chèrement acquise! 

« Notre politique envers l’Iran est de soutenir les éléments à l’intérieur du pays qui aideront au changement pacifique du régime », a déclaré le secrétaire d’État américain Rex Tillerson devant la commission des Affaires étrangères à la Chambre des représentants des États-Unis.

« La politique envers l’Iran est en cours de rédaction, elle n’a pas été encore présentée au président. Mais je peux vous dire que nous sommes persuadés du rôle déstabilisateur de l’Iran dans la région, du financement des rebelles étrangers, du déploiement de miliciens en Irak, en Syrie et au Yémen, ainsi que de son soutien au Hezbollah. Nous contiendrons son désir d’hégémonie ; de nouvelles sanctions ont été décidées contre des personnalités iraniennes » a menacé Rex Tillerson dont l'administration apporte un appui ferme et clair au régime saoudien qui est le parrain mondialement connu du terrorisme.

« Nous examinons toujours les répercussions diplomatiques et internationales de la qualification terroriste du Sepah iranien [Corps des Gardiens de la Révolution islamique d’Iran] », a-t-il ajouté.

Depuis son arrivée au pouvoir, Donald Trump a en ligne de mire le Corps des Gardiens de la Révolution islamique, présent sur tous les fronts de combat contre Daech et d'autres groupes terroristes. 

« Nous devons nous dresser devant l’hégémonie de l’Iran, ses capacités à fabriquer l’arme nucléaire et soutenir l’opposition interne qui conduira au changement pacifique de son régime politique », a-t-il poursuivi sans évoquer des décennies de domination et de pillage des richesses de la région par les États-Unis. 

Le journal israélien Yediot Aharonot (ynetnews) a publié un article qu'il intitule: "L'Iran s'approche des frontières d'Israël" où il spécule sur ce qu'il qualifie de "succès iranien à renforcer son repose-pied au Moyen-Orient". 

Ynetnews qui voit le monde à travers les luttes israéliennes, celles de l'expansionnisme, croit avoir détecté chez " les Iraniens " un plan en trois volets : 

"Après avoir renforcé sa présence en Irak et en Syrie, l'Iran entend se diriger par mer vers le Soudan. C'est le premier volet. Mais les Iraniens envisagent dans le même temps d'étendre leur influence aux pays du bassin sud du golfe Persique via l'océan Indien. Mais le troisième volet est de loin le plus dangereux, car il s'agit là d'une percée, via le territoire irakien, vers la Jordanie jusqu'aux portes d'Israël". 

Le plan "iranien" tel qu'imaginé par le journal souffre toutefois de grosses inexactitudes : le Soudan n'entretient aucune relation officielle avec l'Iran tandis qu'à l'exception de l'Arabie saoudite et Bahreïn, le reste des pays de cette région ont de bonnes relations avec l'Iran qui n'a cessé de baser ses liens avec ses voisins suivant le principe de bon voisinage. 

Le journal israélien fait écho en réalité aux inquiétudes de plus en plus vives qu'alimentent les milieux politiques et sécuritaires israéliens à l'idée d'avoir à faire face à l'axe de la Résistance dans la zone qu'ils considèrent comme étant le pré carré d'Israël, c'est-à-dire le Golan.

Yediot ne peut ne pas évoquer les événements récents à al-Tanf, cette localité où sont concentrées les forces spéciales US dont la mission consiste, d'après la version officielle, à " former de nouveaux contingents rebelles pour contrer Assad". Pour Israël, " ce qui inquiète le plus, c'est de voir les forces liées à l'Iran s'installer sur les frontières syro-irakiennes, quitte à envoyer armes et munitions depuis l'Irak à la Syrie puis au Liban et ce, par voie terrestre". 

Mais l'établissement d'une voie terrestre entre l'Irak et la Syrie, constitue-t-il la vraie raison de l'inquiétude de Tel-Aviv?

Après tout, cela fait des années que l'Iran apporte son soutien logistique au Hezbollah qui ne date évidemment pas d'hier. Pour de nombreux analystes, ce qui préoccupe au plus haut point le régime israélien, c'est de voir l'émergence d'"une force musulmane militaire unie", avec vocation première, mettre un terme aux ingérences de grandes puissances dans la région. Or, ces ingérences, c'est souvent sous prétexte d'assurer la sécurité d'Israël qu'elles sont commises et se justifient. 

Le chef de la révolution islamique, l'Ayatollah Seyed Ali Khamenei lors d'une réunion avec les autorités du pays, a déclaré les Etats-Unis sont opposés à combattre le groupe terroriste EIIL (Daesh, en arabe) et préfère le garder sous contrôle de l'utiliser sa faveur.

" Ils [les Américains] sont opposés à Daesh sans frein, ils veulent avoir sous son contrôle Daesh. En fait, si quelqu'un veut détruire ce fléau, s'opposer fermement ", a déclaré l'Ayatollah Khamenei.

Il a également rejeté les accusations américaines contre l'Iran sur son rôle dans la déstabilisation du Moyen-Orient et a apporté à Washington et ses « larbins » comme responsable de la situation actuelle dans la région.

En outre, il considère la position hypocrite du président américain Donald Trump, accusant l'Iran de violations des droits de l'homme et le soutien au terrorisme de l'Arabie Saoudite, qui dresse le bilan d'une équipe dirigée par les dirigeants médiévaux et tribaux et principal allié du pays des États-Unis au Moyen-Orient.

« Il est ridicule que les Américains, avec les dirigeants saoudiens médiévaux et tribaux, parler des droits de l'homme et d'un pays où il n'y a pas d'accusations lancé la démocratie contre la République islamique, une nation qui est le symbole de la démocratie », a-t-il dit.

De même, il a rappelé que les Etats-Unis, avec son soutien similaire aux régimes Riad et Israël a montré qu'il est le pays qui contribue le plus à la déstabilisation du Moyen-Orient et que ses accusations contre l'Iran sont totalement dénuées de fondement.

Selon l'Ayatollah Khamenei, Washington considère l'indépendance de l'Iran comme une menace pour leurs intérêts et veut saisir les ressources du pays persan, par conséquent, la recherche d'une excuse pour essayer d'augmenter la pression sur l'Iran.

En outre, il a décrit les élections présidentielles le 19 mai comme un « travail commun » de toute la nation perse qui a montré sa confiance dans le système de la République islamique.

L'Iran à gouverner correctement et préserver les intérêts nationaux, le chef recommandé est nécessaire pour gérer à la fois des opportunités et des menaces.

De même, il met l'accent sur l'importance d'utiliser toutes les compétences et le potentiel national et de prendre des décisions de donner la priorité aux intérêts du pays perse.

Le ministre américain de la Défense James Mattis et son homologue qatari Khalid Al-Attiyah ont conclu mercredi un accord de 12 milliards de dollars pour la vente d'avions de combat F-15, a annoncé le Pentagone. La vente intervient dans une période de crise diplomatique régionale pour le Qatar, accusé par ses voisins, dont l'Arabie saoudite, de soutenir le terrorisme.
Le président Donald Trump a apporté son soutien à la stratégie d'isolement initiée par l'Arabie saoudite mais d'autres responsables américains se sont montrés plus réservés et ont appelé au dialogue. "La vente de 12 milliards de dollars va donner au Qatar une technologie de pointe et augmenter la coopération sécuritaire (...) entre les Etats-Unis et le Qatar", a affirmé le ministère de la Défense dans un communiqué. MM. Mattis et Al-Attiyah ont également évoqué des questions de sécurité à cette occasion, dont la menace du groupe Daech et "l'importance de désamorcer les tensions pour que tous les partenaires dans la région du Golfe Persique puissent se concentrer sur les prochaines étapes pour atteindre (leurs) objectifs communs".

Le Pentagone n'a pas livré d'autre détails sur la vente qui, selon Bloomberg, concernerait 36 de ces appareils.
 
L'Arabie saoudite s'est défendue mardi de toute volonté d'imposer un blocus au Qatar, mis au ban pour son soutien supposé au "terrorisme", en réponse aux inquiétudes de nombreux pays dont les Etats-Unis et la Turquie.
En rompant le 5 juin avec Doha, Ryad et des pays arabes ont interdit leurs espaces aériens à ce pays et imposé des restrictions au commerce et au déplacement des personnes, l'Arabie saoudite fermant sa frontière terrestre avec le Qatar.

"Il n'y a pas de blocus contre le Qatar (...), les ports sont ouverts, les aéroports sont ouverts", a souligné le chef de la diplomatie saoudienne Adel al-Jubeir en visite à Washington.

"Nous leur avons interdit notre espace aérien, ce qui est notre droit souverain", a-t-il dit, ajoutant que "les limitations d'utilisation de l'espace aérien saoudien ne concernent que les compagnies qataries et les appareils qui sont la propriété de Qatariotes".

"Techniquement, cela n'est pas un blocus. le Qatar peut importer et exporter des biens quand il veut. Ils ne peuvent juste pas utiliser nos eaux territoriales", a ajouté M. Jubeir.

"Nous sommes prêts à approvisionner (le Qatar) en vivres et en médicaments, si nécessaire", a-t-il poursuivi.

Le ministre saoudien a tenu ses propos après avoir rencontré son homologue américain Rex Tillerson qui avait souhaité "l'allègement" des mesures économiques contre le Qatar en dépit de la position plus dure du président Donald Trump, qui avait lui sommé ce pays d'"arrêter immédiatement" son financement des mouvements "terroristes".

- 'Peine de mort' -

Ankara a annoncé mardi soir que le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, se rendrait mercredi au Qatar pour y rencontrer l'émir, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani.

M. Cavusoglu aura aussi des conversations avec son homologue qatari cheikh Mohammad ben Abdel Rahman Al Thani, selon le communiqué officiel turc, alors qu'Ankara observe avec préoccupation la crise impliquant le Qatar, son principal allié dans la région.

En première ligne lorsqu'il s'agit de défendre Doha, le président turc Recep Tayyip Erdogan a assuré que le Qatar était un pays contre lequel "une peine de mort avait en quelque sorte été prononcée".

"S'efforcer d'isoler un pays dans tous les domaines (...) est inhumain, contraire (aux valeurs de) l'islam", a déclaré M. Erdogan.

Le président turc a aussi indiqué mardi qu'il devait avoir un entretien par téléconférence avec le président français Emmanuel Macron et l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani.

La Turquie entretient des rapports privilégiés avec le Qatar, richissime émirat gazier avec lequel elle a des relations commerciales importantes.

M. Erdogan s'est toutefois abstenu de critiquer frontalement la puissante monarchie saoudienne, avec laquelle son pays veut développer ses relations.

"Je pense qu'en tant qu'aîné du Golfe Persique, le roi (Salmane) d'Arabie saoudite devrait résoudre cette affaire, faire preuve de leadership", a-t-il déclaré.

Le président russe Vladimir Poutine s'est entretenu par téléphone avec le roi Salmane. Il a évoqué, selon le Kremlin, "l'aggravation de la situation au Qatar qui, malheureusement, n'est pas propice à la consolidation des efforts conjoints pour le règlement de la situation en Syrie".

L'Iran, autre soutien du Qatar, a proposé par la voix de son chef de la diplomatie Mohammad Javad Zarif "d'établir un mécanisme permanent de consultation, de conversation et de résolution des conflits dans notre région".

L'Iran a déjà envoyé des tonnes d'aide alimentaire au Qatar, ostracisé par ses voisins en raison notamment de son rapprochement avec Téhéran.

- 'Aucune logique' -

Le Qatar reste quant à lui sur une ligne dure en réaffirmant son indépendance, notamment en matière de politique étrangère, jugée favorable aux islamistes par ses voisins, et en défendant ses liens avec l'Iran.

"Les accusations (contre le Qatar) n'ont aucun fondement et aucune logique", a affirmé l'ambassadeur du Qatar auprès de l'Union européenne, Abdel Rahmane al-Khulaïfi.

Il a toutefois souhaité "un succès" de la médiation menée par l'émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, dont le pays n'a pas rompu avec le Qatar, et s'est dit certain qu'elle sera soutenue par d'autres pays, notamment les Etats-Unis.

M. Khulaïfi a souligné que son pays ne pouvait pas tourner le dos à l'Iran, avec lequel il partage le deuxième champ gazier du monde.

"Comment peut-on créer de l'animosité avec un pays qui partage avec nous un champ gazier ?" s'est-il demandé, relevant que les pays arabes qui reprochent à Doha son rapprochement avec Téhéran ont parfois des liens économiques plus solides avec l'Iran.

"Le Qatar peut être considéré comme le cinquième partenaire commercial de l'Iran mais le premier est la Chine et le deuxième sont les Emirats arabes unis".
 
Le président tunisien a décidé de prolonger l'Etat d'urgence de quatre mois. L'état d'urgence, en vigueur en Tunisie depuis un an et demi suite à une série d'attentats terroristes sanglants, a été prolongé de quatre mois, a annoncé mercredi la présidence."Après avoir consulté le chef du gouvernement et le président de l'Assemblée des représentants du peuple, le président de la République Béji Caïd Essebsi a décidé mercredi de prolonger l'état d'urgence de quatre mois à compter de jeudi 15 juin", a indiqué la présidence dans un communiqué sur Facebook.

L'état d'urgence octroie des pouvoirs d'exception aux forces de l'ordre. Il permet l'interdiction des grèves et des réunions "de nature à provoquer (...) le désordre", ou encore l'adoption de mesures "pour assurer le contrôle de la presse".

Cette mesure est en vigueur depuis un attentat contre la garde présidentielle le 24 novembre 2015 en plein Tunis. Douze agents avaient été tués dans cette attaque revendiquée par le groupe extrémiste Daech.

Deux autres attaques majeures revendiquées par Daech avaient eu lieu en mars et juin 2015, respectivement au musée du Bardo à Tunis ainsi que sur une plage et dans un hôtel de Sousse (est). Soixante personnes, dont 59 touristes étrangers, avaient été tuées.

Les autorités affirment avoir fait "des pas très importants dans la guerre contre le terrorisme" mais appellent toujours à la vigilance, et des démantèlements de cellules terroristes sont régulièrement annoncés.
 

Paris et Alger veulent renforcer leurs liens et unir leurs efforts pour résoudre la crise en Libye.

Alger et Paris veulent renforcer leur relation « dans tous les secteurs », notamment dans la lutte antiterroriste, et unir leurs efforts pour une solution politique en Libye, ont affirmé mardi 13 juin, à Alger, leurs ministres des Affaires étrangères.

« Nous avons eu ensemble (…) des discussions très profondes sur la situation internationale et régionale, l’axe commun de la lutte contre le terrorisme », a déclaré le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, cité par AFP, après une rencontre avec son homologue algérien Abdelkader Messahel.

Concernant la Libye, les deux pays souhaitent « une solution politique qui intervienne le plus rapidement possible », a expliqué M. Le Drian, dans une déclaration de presse.

« Nous avons convenu de joindre nos efforts pour aboutir à une solution politique inclusive », a-t-il poursuivi dans des propos repris par son homologue algérien, Abdelkader Messahel.

Depuis sa nomination en mai à la tête du Quai d’Orsay, Jean-Yves Le Drian fait le tour des protagonistes du dossier libyen pour favoriser une solution négociée au conflit. Il s’est déjà rendu à Tunis et au Caire.

Les deux ministres ont également abordé la situation au Sahel, notamment au Mali. Il y a une « volonté commune (…) d’aboutir à la mise en œuvre des Accords d’Alger auxquels nous tenons beaucoup », a souligné le ministre français, « c’est le seul moyen de lutter contre le terrorisme ».

La Libye est le théâtre de chaos et d’affrontements depuis la chute, en 2011, de l’ancien dictateur Mouammar Kadhafi. Dirigées par le maréchal Khalifa Haftar, les forces de l’armée nationale ont pris le contrôle de presque toutes les villes et toutes les bases militaires dans le Sud libyen, refusant toujours de reconnaître le Gouvernement d’union nationale soutenue par la communauté internationale.

Avec AFP

Les dirigeants de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) ont appelé le gouvernement du Soudan du Sud à tenir ses engagements envers la paix régionale.

Selon l’IRNA, lors d’une réunion tenue lundi 12 juin à Addis Abeba, siège permanent de l’Union africaine, les dirigeants de l’IGAD ont demandé au président du Soudan du Sud Salva Kiir de respecter ses engagements nationaux et régionaux envers le rétablissement de la paix aussi bien dans son propre pays que dans l’est de l’Afrique.

Ils l’ont accusé d’avoir violé le processus de paix national et régional tout en ajournant la tenue des élections générales au Soudan du Sud.

Ils ont par ailleurs appelé les deux factions rivales sud-soudanaises à respecter les termes et conditions de l’accord de paix signé en 2015 à Addis Abeba, accord qui a échoué en raison de la reprise du conflit à Juba, la capitale du pays, en juillet 2016. Depuis, le conflit s’est propagé à d’autres régions, y compris des zones qui étaient considérées comme pacifiques lors des premières périodes de violence de ce conflit éclaté à la mi-décembre 2013.

Les leaders de l’IGAD ont également réclamé l’organisation immédiate et sans condition d’une conférence nationale et régionale avec la participation de toutes les parties en conflit sud-soudanaises afin de résoudre leurs divergences en présence des dirigeants régionaux après l’entrée en vigueur de la trêve.

Cela intervient alors que le chef de l’opposition sud-soudanaise Reik Machar, qui avait qualifié de désespérants les résultats des conférences de l’IGAD sur le Soudan du Sud, a accusé l’Autorité intergouvernementale pour le développement de complicité avec le gouvernement de Juba en vue de marginaliser les opposants armés. 

Avec Xinhua

La présidence allemande du G20 organise ce lundi 12 juin et mardi 13 juin à Berlin une conférence intitulée « Partenariat G20 Afrique, investir dans un avenir en commun ».

Citant RFI, la chancelière Angela Merkel et son ministre des Finances Wolfgang Schäuble doivent discuter ce lundi avec quelques dirigeants africains, triés sur le volet.

Parmi la dizaine de pays invités par Angela Merkel, huit sont francophones. La chancelière allemande honore ainsi la promesse faite avant d'entamer la présidence du G20, qui s'achève à la fin de cette année—: donner la priorité au développement de l'Afrique.

Selon l’AFP, l'Allemagne veut saisir l'opportunité de sa présidence du G20 pour attirer les investissements vers l'Afrique, étape nécessaire pour réduire les migrations vers l'Europe.

"L'objectif est de renforcer la coopération pour un développement économique durable des États africains", a expliqué une porte-parole de la chancelière, cité par l’agence de presse française.

Plus d'une centaine d'investisseurs sont attendus lundi et mardi à Berlin.

Cette priorité africaine voulue par Mme Merkel ne se veut pas un plan d'aide avec argent sonnant et trébuchant à la clé, mais "une opportunité d'attirer les investissements, les bénéfices et les emplois", selon un responsable du ministère des Finances, qui estime que le soutien politique du G20 peut permettre de rendre ces pays plus attrayants pour les financements privés.

Si la question des dizaines de milliers de migrants prenant la direction de l'Europe pour fuir pauvreté et conflits n'est pas évoquée en première ligne, elle est cependant centrale pour l'Allemagne, qui a accueilli plus d'un million de demandeurs d'asile ces dernières années, essentiellement de Syrie, d'Irak et d'Afghanistan.

Déjà en mars, lors d'un sommet du G20 Finances, les ministres des Finances des principales économies du monde avaient convié leurs homologues de Côte d'Ivoire, du Maroc, du Rwanda et de Tunisie à se joindre à eux pour mettre sur pied ce partenariat baptisé "Compact with Africa".

Les dirigeants du G20 (grandes puissances économiques mondiales) se réuniront à Hambourg en Allemagne les 7 et 8 juillet 2017. La présidence allemande du G20 est placée sous le thème: « Formons un monde interconnecté ».

Le sommet de ce lundi couronne une série d'initiatives et de programmes internationaux visant la promotion de l'investissement sur le continent africain. Depuis fin 2016, le ministre allemand des Finances et son collègue de la Coopération évoquent l'importance d'une Afrique qui se développe.

Au Forum économique du continent de Durban début mai, l'argentier du gouvernement fédéral, Wolfgang Schäuble, faisait la promotion du programme « Compact with Africa », pour lequel cinq pays avaient déjà fait part de leur intérêt dès le mois de mars. Aux côtés de la Côte d'Ivoire, du Maroc, du Rwanda, du Sénégal et de la Tunisie, Berlin a donc convié l'Égypte, le Ghana, la Guinée, le Mali et le Niger un mois avant le sommet du G20.

Avec les médias