تقي زاده

تقي زاده

Le ministre des Affaires étrangères d’Algérie a rencontré, dimanche 18 juin à Alger, son homologue iranien accompagné d’une importante délégation. Les relations entre les deux semblent prometteuses et les domaines de coopération multiples.   

Selon le correspondant de l’agence iranienne IRNA à Alger, Abdelkader Messahel et Mohammad Javad Zarif se sont rencontrés au siège du ministère algérien de l’Intérieur, dans le cadre de consultations bilatérales entre les pays musulmans.

Le chef de la diplomatie iranienne M. Zarif arrive à Alger dans un contexte particulier, marqué par une aggravation de la situation sécuritaire au Proche-Orient et une chute des cours du pétrole.

Après les salutations et les remerciements préliminaires, comme le veut le protocole, M. Messahel a souligné que l’Algérie prônait le règlement pacifique des conflits régionaux via le dialogue.

(Photo: AFP)

« Dans le monde arabe, les crises ont toujours existé. La crise syrienne en est un exemple. Si tout le monde respectait la souveraineté des nations, les principes de l’État de droit et les revendications des peuples, la donne changerait. Ce sont les ingérences étrangères qui ont fait de la Libye ce qu’elle est aujourd’hui », a-t-il fait savoir.

Pour sa part, M. Zarif a évoqué les évolutions régionales et déclaré : « Nous sommes d’accord avec l’Algérie sur le fait que le terrorisme est le principal problème du Moyen-Orient. Son remède est la démocratie ; une démocratie qui naîtrait de l’intérieur de chaque pays. »

« Téhéran tient au principe de “la non-ingérence étrangère” dans les conflits qui secouent de nombreux pays en Afrique, comme la Libye et le Proche-Orient, en référence à la guerre en Syrie, pays qui fait également face au terrorisme », a-t-il affirmé, estimant que les ingérences étrangères pérennisaient et aggravaient les conflits.

« Ce sont les extrémistes et les sionistes qui profitent de cette situation de haute tension. Les sionistes en profitent sans rien avoir à dépenser. L’Iran ne tombera pas dans cette machination et ne laissera pas la voie libre aux sionistes », a-t-il précisé.     

 
 
 

Une manifestation grandiose marquant la Journée mondiale de Qods est en cours à Londres, capitale britannique.

Des musulmans en jeûne, des religieux, des militants civiques, des défenseurs des droits de l’homme, des pacifistes et des militants juifs et chrétiens antisionistes se sont réunis, le dimanche 18 juin, devant le siège de la chaîne de télévision BBC, à Londres, pour entamer une marche grandiose à l’occasion de la Journée mondiale de Qods.

Les manifestants battront le pavé dans plusieurs rues de la capitale britannique avant de s’arrêter devant l’ambassade des États-Unis à Londres afin de condamner le soutien qu’apportent les autorités américaines aux crimes d’Israël contre les Palestiniens.

Des représentants de plusieurs ONG islamiques, chrétiennes et juives ainsi que des ONG anti-guerre participent à cette manifestation.

Devant le siège de la chaîne de télévision BBC, les manifestants ont dénoncé le black-out médiatique de cette chaîne face aux crimes que commet le régime israélien dans les Territoires occupés palestiniens.

Les participants à cette marche portaient des drapeaux de la Palestine, du Hezbollah et du Hamas et des pancartes sur lesquelles étaient libellés des slogans en soutien au peuple palestinien et en faveur de l’embargo contre le régime raciste d’Israël.

Une députée du Parlement britannique prononce un discours au cours de la marche.

La Journée mondiale de Qods est un événement annuel destiné à protester contre les crimes du régime israélien dans les Territoires occupés palestiniens. Les participants à cette marche annuelle expriment leur solidarité avec le peuple palestinien. La Journée mondiale de Qods a été instaurée en 1979 par l’Ayatollah Khomeini, fondateur de la République islamique d’Iran, et se déroule le dernier vendredi du mois de ramadan.

Au Royaume-Uni, cet événement a lieu chaque année le dernier dimanche du mois de ramadan.

Des centaines de pompiers sont toujours mobilisés pour maîtriser un incendie gigantesque dans le centre du pays.

Le bilan ne cesse de grimper. Le gigantesque feu de forêt qui faisait rage depuis samedi a fait au moins 62 morts et une cinquantaine de blessés — dont huit pompiers — dans la région de Leiria, dans le centre du Portugal, les victimes ayant pour la plupart été piégées par les flammes dans leurs voitures, selon un dernier bilan officiel fourni dimanche.

Le Portugal a décrété un deuil de trois jours.

Selon le secrétaire d’État à l’Intérieur Jorge Gomes, 18 personnes ont péri dans leurs voitures, piégées par les flammes alors qu’elles circulaient sur la route reliant Figueiro dos Vinhos à Castanheira de Pera.

« Il est difficile de dire s’ils fuyaient les flammes ou ont été surpris par le feu », a déclaré Jorge Gomes à Pedrogao Grande, où l’incendie s’était déclaré samedi peu avant 15 heures. Selon le Premier ministre, des orages secs ont pu être à l’origine de l’incendie.

D’après le secrétaire d’État à l’Intérieur, les flammes se sont propagées « avec beaucoup de violence » et « de façon inexplicable ». Plusieurs villages ont été touchés et un plan d’évacuation a été mis en œuvre pour certains d’entre eux.

Dans un message, le secrétaire général du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamique ayatollah Araki a glorifié les sacrifices des kurdes sunnites qui ont agissent pour la grandeur du système islamique de l'Iran.
Une délégation composée des membres de l'assemblée des jeunes musulmans ont adressé le message de l'unité au peuple des villes iraniennes de Paveh et d'Uramanate dans la mosquée de Qoba.

Lors de cette rencontre, cheikh Ebrahime Razini a prononcé le message de l'ayatollah Araki secrétaire général du Conseil mondial du rapprochement des écoles islamiques aux kurdes de la région.

Dans le message, l'ayatollah Araki a félicité l'arrivée du mois de Ramadan au peuple des villes kurdes. Il a espéré que les prières et les accomplissements religieux des Iraniens, surtout des kurdes, soient acceptés par Dieu.

L'ayatollah Araki, dans son message, a honoré l'unité entre les sunnite et les chiites qui nous aidera à faire de grands pas dans l'avenir.
 

Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif a quitté ce dimanche 18 juin Téhéran à destination d'Alger dans le cadre d’une tournée en Afrique du Nord.

Il s’agit de la première visite officielle du ministre iranien des Affaires étrangères dans le nord de l’Afrique dans le cadre d’une tournée qui le conduira dans plusieurs pays africains à savoir, l'Algérie, la Mauritanie et la Tunisie, a rapporté l’agence Fars.

Les relations bilatérales et les questions régionales sont au menu de cette tournée de deux jours de M. Zarif en Afrique du Nord, selon le porte-parole de la diplomatie iranienne, Bahram Qassemi.

« La tournée de M. Zarfi a pour objectif d’approfondir les relations bilatérales de la République islamique d’Iran avec ces trois pays nord-africains qui ont invité officiellement le chef de la diplomatie iranienne », a précisé Qassemi.

« S’agissant des évolutions régionales, les discussions seront axées sur la Syrie ainsi que sur les questions liées au golfe Persique », a-t-il. 

Le porte-parole de la diplomatie iranienne a souligné à cette occasion la nécessité et l’importance du raffermissement des relations entre les pays musulmans dans la conjoncture actuelle où la région est confrontée à des défis importants.

Le diplomate iranien a exhorté les pays musulmans à plus de convergence et plus d’unité face aux complots divisionnistes des malveillants. 

Il est beaucoup trop tôt pour analyser la politique du président Macron qui n’est aux affaires que depuis un mois. Il est cependant possible d’observer la manière dont il ré-organise le système politique, les nominations auquel il procède, et de prendre en compte l’annonce de ses prochaines réformes pour évaluer son orientation : la France se dirige vers une dictature administrative au service de la Commission européenne.

L’élection du candidat « anti-système » Emmanuel Macron, au poste de président de la République, ne révolutionne pas le système, ni les « valeurs » politiques. Les réformes présentées s’inscrivent dans une tendance existante depuis des dizaines d’années, telle l’absence de toute alternative possible à la mondialisation libérale. Cette politique est consacrée par la primauté des marchés et des organisations internationales sur les politiques nationales, ainsi que par la volonté d’être, en même temps, de gauche et de droite , une modernisation du « ni gauche, ni droite » de la « troisième voie », déjà en partie adoptée par les partis continentaux.

Surtout, cette élection finalise une crise aiguë de la représentation partisane. L’organisation des primaires enlevait déjà aux membres d’un parti la possibilité de désigner leur candidat. En outre, nombre de dirigeants socialistes réclamaient le démantèlement de leur propre parti. L’effondrement du système de représentation politique, ainsi que sa « réorganisation » par le mouvement En Marche ! n’est donc pas une surprise, mais l’aboutissement d’une tendance lourde. Il s’agit, comme le slogan de campagne de Georges Pompidou l’exprimait, d’un « changement dans la continuité ».

Le Législatif désigné par l’Exécutif

Cependant, la succession rapprochée de modifications d’ordre quantitatif aboutit à une mutation qualitative. Il suffit que rien ne change dans la tendance imprimée aux réformes pour que celles-ci aboutissent à une transformation profonde de l’organisation du pouvoir.

La plupart des prérogatives ont déjà été transférées aux mains de l’exécutif, au détriment des pouvoirs législatif et judiciaire. Cependant, c’est la première fois que le président a la possibilité de choisir directement une partie importante des membres de l’Assemblée nationale. Le premier tour place l’alliance d’En Marche ! et du Modem [1] en tête des votes exprimés. Plus de 30 % des suffrages devraient lui assurer une confortable majorité, nettement au-dessus de la majorité absolue, à l’issue du 2ème tour. Ce résultat a donné à Emmanuel Macron la possibilité de désigner une grande partie des élus, celle composant sa majorité parlementaire. En effet, la structure d’En Marche ! est particulièrement centralisée. Le mouvement présente une spécificité : les candidats à l’élection législative ne sont pas élus par les bases locales du mouvement, mais désignés, d’en haut, par une commission dont les membres sont choisis par Emmanuel Macron [2]. Les élus n’apparaissent plus comme représentants, de sections locales de partis et d’électeurs d’une circonscription électorale, mais comme des agents du Pouvoir exécutif légitimés par le vote des citoyens. Remarquons que le projet présidentiel de réduire le nombre de députés, de 577 à 300, ne pourra que renforcer la fragilité des députés face à un président, auquel ils sont redevables de leur poste et de son éventuel renouvellement.

Si le Président n’a pas encore la possibilité « d’élire le peuple », il a néanmoins la capacité de choisir nombre de ses représentants.

Emmanuel Macron veut supprimer toute possibilité de résistance du Pouvoir législatif. C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre sa volonté de renouvellement de la classe politique. Désirant mettre de côté les « professionnels » de la politique, c’est-à-dire ceux qui ont une bonne connaissance des arcanes du pouvoir et qui auraient ainsi d’avantage de moyens pour lui mettre des bâtons dans les roues. Ainsi, le président veut qu’un élu ne puisse accomplir plus de trois mandats successifs. Pour lui, la fonction élective ne serait pas un savoir-faire, mais une « vocation ». Afin de faire pression sur les partis qu’il ne contrôle pas, il propose que le financement public des partis soit partiellement conditionné par le renouvellement des candidats investis.

Annihilation du pouvoir législatif

La volonté de réduire le Pouvoir législatif à une simple chambre d’enregistrement est confortée par le désir d’Emmanuel Macron de légiférer par ordonnances. L’article 38 de la Constitution stipule que « Le gouvernement peut, pour l’exécution de son programme, demander au parlement l’autorisation de prendre par ordonnances, pendant un délai limité, des mesures qui sont normalement du domaine de la loi. » Après avoir donné une habilitation législative au gouvernement, pour un domaine tel que la réforme de la loi du travail, le parlement ne pourra qu’accepter ou refuser le projet présenté, mais en aucun cas l’amender. Ainsi, il aura perdu sa compétence législative, pour une période déterminée et dans les domaines définis par le projet d’habilitation [3].

Comme les réformes envisagées, telle celle du Code du travail, sont particulièrement impopulaires, le pouvoir exécutif ne se contente pas de choisir des élus d’une grande docilité et veut anticiper toute velléité de résistance, en retirant, pour ces matières, la compétence législative au parlement. La capacité de neutralisation des Chambres est également renforcée par la proposition de transformer la procédure accélérée en une procédure de droit commun [4]. Cette opération, déjà existante, permet de réduire le nombres de navettes entre les deux chambres et réduit ainsi le temps consacré au débat parlementaire. Le changement consiste en ce que la procédure d’exception deviendrait la règle. Même si cette réforme, nécessitant une révision de la Constitution, aboutit, le nouveau président n’entend pas renoncer à la procédure dite du « vote bloqué », bien connue sous le nom de 49/3, une technique permettant au gouvernement d’engager la confiance, afin de faire adopter un projet de loi sans vote de l’Assemblée. Bref, même si l’exception devient la norme, les procédures d’urgence seront maintenues.

Ainsi, la séparation des pouvoirs, chère à Montesquieu, mise à mal par des dizaines d’années de réformes concentrant les pouvoirs au sein de l’Exécutif, est ici complètement annihilée. Cette procédure conduit à un résultat qui aurait été apprécié par Boris Eltsine lui-même, la mise en place « d’un bon parlement, d’un parlement qui vote les lois et qui ne fait pas de politique. »

Subordination de la fonction exécutive

La subordination du parlement s’accompagne d’une volonté de prise en main de la haute administration. L’entourage du nouveau président est constitué de hauts fonctionnaires, rencontrés par Macron à Bercy ou à l’Élysée. Nombre de ceux-ci participaient déjà à d’anciens gouvernements. Ils assurent une continuité des institutions et bénéficient d’une expérience pouvant être déterminante dans certains dossiers. Cependant, le président a annoncé sa volonté d’utiliser son pouvoir de nomination, afin d’avoir bien en main et au besoin de remanier la haute administration [5]. Cette volonté n’est pas sans effet.

La haute administration joue un rôle important dans la gouvernance exercée par le pouvoir exécutif : préparation des projets de lois, mise en place des réformes. Elle peut disposer d’une certaine marge de manœuvre vis-à-vis du président et du Premier ministre par la continuité de l’action administrative. C’est justement avec une pratique, existant depuis une vingtaine d’années, permettant à chaque nouveau président de maintenir en poste nombre de directeurs, déjà en place dans les gouvernements précédents, que rompt Macron.

Cette prise en main de l’administration s’accompagne d’un renforcement des prérogatives attribuées aux énarques [6]. Ainsi, ceux-ci occupent 4 ministères clés, ainsi que le poste de Premier ministre.

En augmentant son emprise sur la fonction exécutive au détriment de la continuité de l’action administrative, afin de faire passer plus facilement des réformes issues de l’UE, Macron nous indique que, en fait, le Pouvoir exécutif national, malgré son renforcement face au Législatif, ne travaille pas pour son propre compte, mais est au service d’institutions internationales, dont il est le relais. La réforme du Code du travail, promue par l’Union européenne en est un bon exemple.

La crise actuelle du système de représentation partisane pourrait être formellement comparée à l’action opérée par le général De Gaulle, lors de la fondation de la cinquième République. Cependant, la comparaison ne dépasse pas le stade de l’image puisque, en 1958, l’initiative gaullienne aboutit à un renforcement de la souveraineté nationale. L’opération du président Macron conduit à son contraire.

État d’urgence et réforme du Code du travail

À travers ses Recommandations, pays par pays publiées le 21 mai, la Commission européenne vient d’annoncer qu’elle attendait avec impatience la future réforme du Code du travail. Pratiquant, tout en finesse, une procédure langagière que la psychanalyse appelle dénégation, le commissaire à l’Économie Pierre Moscovici a déclaré que si « la Commission n’a pas à s’immiscer dans les affaires d’un pays », la France « a besoin de réformes » [7].

En fait, le contenu de la loi El Komri et du nouveau projet de loi de réforme du Code du travail vient des GOPE , des « Grandes Orientations de Politique Economique ». Devenues des recommandations du Conseil aux pays membres de l’Union européenne, elles s’imposent à eux par le biais d’un « suivi », par lequel le Conseil exerce sa surveillance [8].

Les « attentes » de la Commission européenne n’ont d’égales que celles du patronat français [9], le contenu du projet expliquant cette double « espérance ». Dans son édition numérique, Le Parisien a présenté l’avant-projet de loi du 12 mai, que le gouvernement veut imposer en légiférant par ordonnances [10]. Il s’agit d’abord d’élargir les compétences de « la négociation collective d’entreprise ». Surtout, il est précisé qu’il sera possible de déroger à la loi par un accord d’entreprise. Une autre priorité concerne le plafonnement des indemnités « en cas de licenciement dépourvu de cause réelle et sérieuse ». Le projet veut aussi simplifier les institutions représentatives du personnel en fusionnant le Comité d’entreprise, le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail et le Délégué du personnel dans une instance unique qui pourrait alors être autorisée à négocier les accords d’entreprise, prérogative jusqu’à présent réservée aux syndicats. Se préparant à une forte opposition sociale, le nouveau président a prévu, non seulement de faire passer le texte, au pas de charge, par le biais d’ordonnances, mais aussi et surtout de prolonger l’état d’urgence jusqu’au premier novembre, rappelant par là la première fonction de cette suspension des libertés : neutraliser le droit de manifester et au passage supprimer cinquante ans de conquêtes sociales et non empêcher des attentats terroristes.

La moralisation de la politique

Après avoir été élu « par devoir », par des citoyens voulant « faire barrage à l’extrême droite », la morale est tout aussi prégnante dans les déclarations du nouveau président. La « vocation », base de l’engagement des élus, se double d’une « moralisation de la vie publique ». Cette dernière devient « le socle » de l’action du président. Il insiste particulièrement sur l’exemplarité des élus.

L’image des élus efface tout débat politique. Emmanuel Macron fait « de la moralisation » une question urgente, en élaborant un premier texte, dès avant les élections législatives. Un casier judiciaire vierge, hors condamnation mineures et contraventions, serait nécessaire pour devenir parlementaire [11]. Ce projet est centré sur l’affaire Fillon, en prévoyant d’interdire les emplois familiaux pour les élus et les ministres. Il prévoit aussi une réforme sur les moyens financiers mis à la disposition des députés et sénateurs en imposant la « transparence » sur les conflits d’intérêts pour les élus et les ministres, ainsi que le non-cumul des mandats [12].

Ce projet de loi sur la moralisation publique est légèrement perturbé par le ministre de la Cohésion des territoires, Richard Ferrand, épinglé pour une affaire immobilière impliquant sa compagne et critiqué pour le mélange qu’il pratique depuis vingt ans entre chose publique et affaires privées [13]. Pour le moment, Richard Ferrand exclut clairement de démissionner. « Je ne le ferai pas pour deux raisons : d’abord j’ai ma conscience pour moi, je ne suis pas mis en cause par la justice de la République que je respecte profondément, et (...) je veux me consacrer aux priorités de mon ministère », a-t-il réaffirmé [14]. Le parquet de Brest avait dans un premier temps estimé que les faits ne constituaient pas une infraction. Le procureur Éric Mathais s’est ravisé a ouvert une enquête préliminaire « après analyse des éléments complémentaires. »

Une morale à géométrie variable

La manière dont cette affaire est traitée est intéressante. Le peu de pressions exercées sur Richard Ferrand pour le pousser à la démission montre bien la distinction que le nouveau Pouvoir entend faire entre « l’abus de biens sociaux » que constitue l’existence d’emplois fictifs et la normalité du monde des affaires qui consiste à utiliser légalement les biens publics au profit d’affaires privées. D’ailleurs, le ministre de la Cohésion des territoires n’y voit aucun conflit d’intérêts [15]. Il n’y a en effet aucune opposition : les biens publics sont, depuis le début du capitalisme, une base de valorisation de patrimoines privés.

La notion de morale porte tout autant sur les populations que sur leurs représentants. Cependant, lorsque les citoyens, soumis à un impératif catégorique de voter « par devoir » pour Emmanuel Macron afin de contrer le Front National, ils le font indépendamment de leur intérêt qui est notamment de supprimer la réforme du Code du travail. Nous nous trouvons là face à une loi morale purement abstraite, d’ordre kantien, selon laquelle « la volonté doit se résoudre à cette action, abstraction faite de tous les objets de la faculté de désirer » [16]. Il n’en est pas de même en ce qui concerne la morale des « représentants du Peuple » pour qui, tel que le montre l’affaire Ferrand, l’intérêt et le devoir sont fermement réunis. Le ministre de la Cohésion des territoires se réclame alors d’une conception défendue par Jérémie Bentham, penseur du capitalisme naissant, selon laquelle « en saine morale le devoir d’un homme ne saurait jamais consister à faire ce qu’il est de son intérêt de ne pas faire » [17].

[1] Le MoDem (Mouvement démocrate) est un parti centriste présidé par François Bayrou.

[2] David Dornbusch, « Les élus d’En marche ! "se montreront d’une docilité absolue" », Le Monde, 12 mai 2017.

[3] Lire : Daniel Rouscous, « Gouverner par ordonnances et 49.3, comment ça marche et quels garde-fous ? », L’Humanité, 6 juin 2017.

[4] Elodie Derdaele, « La démocratie rénovée selon Emmanuel Macron », Programmesprésidentiels.com, 8 mars 2017.

[5] Sébastien Billard, « Emmanuel Macron veut mettre la haute administration sous pression », L’Obs, 16 mai 2017.

[6] Les énarques sont les anciens élèves de l’École nationale d’administration (ENA).

[7] Cécile Decourtieux, « Bruxelles attend emmanuel Macron sur sa nouvelle loi travail », Le Monde, 22 mai 2017.

[8] « Les GOPE sont les « Grandes orientations de politique économique ». Plus précisément, ce sont des documents préparés par la direction générale des Affaires économiques de la Commission européenne. Conformément à l’article 121 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE), ces documents sont ensuite transmis au conseil Ecofin (c’est à dire à la réunion des ministres européens de l’Économie et des Finances), puis au Conseil européen (les chef d’État et de gouvernement). Après validation, les GOPE deviennent des recommandations du Conseil aux pays de l’Union et font l’objet d’un suivi. Toujours selon l’article 121, « le Conseil, sur la base de rapports présentés par la Commission, surveille l’évolution économique dans chacun des États membres ». Cette « surveillance multilatérale » est rendue possible grâce aux informations généreusement fournies par les États à la Commission » in Caroline Delaume, « Ce que la loi El Khomri doit à l’Union européenne », Le Figaro.fr, 17 mai 2016.

[9] Jean-Christophe Chanut,« Fin des 35 heures, de l’ISF...Ce que le Medef attend de Macron », La Tribune.fr ,le 16 mai 2017.

[10] Catherine Gasté, « Le plan de Macron pour réformer le travail », Le Parisien.fr, 4 juin 2017.

[11] Eléa Pommiers, « Et pour commencer, la moralisation de la vie publique », Le Monde, 7 mai 2017.

[12] Jean-Baptiste Jacquin, « La moralisation de la vie publique au menu du conseil des ministres », Le Monde, 31 mai 2017.

[13] Anne Michel, Alexandre Pouchard, Yann Bouchez, Jérémie Baruch & Maxime Vaudano, « A travers sa défense, Richard Ferrand confirme toutes les informations du ‘’Monde’’ », Le Monde, 30 mai 2017.

[14] Roland Gauron, « Comprendre l’affaire Ferrand en cinq questions », Le Figaro.fr, le 1er juin 2017.

[15] Anne Michel, Alexandre Pouchard, Yann Bouchez, Jérémie Baruch & Maxime Vaudano, « L’étrange conception du conflit d’intérêts de Richard Ferrand », Le Monde, 30 mai 2017.

[16] « L’impératif catégorique. La conception kantienne du devoir », Akadem.

[17] Eugène Lerminier, « Morale de Bentham », Revue des Deux Mondes - 1834 - tome 2.

L’administration américaine est un régime hégémoniste, expansionniste et extorsioniste et son hostilité envers l’Iran est la conséquence de ces caractéristiques, a souligné l’adjoint du chef d’état-major des forces armées iraniennes.

« Depuis les premières années marquant la victoire de la Révolution islamique, le peuple iranien est familier avec les politiques hostiles de Washington envers la Révolution et ses organes efficaces, dont le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI). Les Américains doivent changer d’approche et nous les obligerons à le faire », a dit le général Jazayeri.

Pour l’opinion publique, a-t-il ajouté, les États-Unis et le sionisme international sont les parrains du terrorisme.

« C’est l’ironie de l’histoire que les Américains, qui soutiennent les terroristes, accusent le CGRI, un organe révolutionnaire et populaire dont la mission est de lutter contre le terrorisme et le soutien au terrorisme, et ce pour son appui aux peuples palestinien, irakien et syrien. Ça, c’est l’esprit satanique dont parlait l’Imam Khomeiny (que sa demeure soit au paradis) », a-t-il indiqué.

Selon le général Jazayeri, le point étrange est que la population mondiale n’a pas oublié les aveux de l’actuel président américain Donald Trump au sujet de son prédécesseur Barack Obama concernant la création de Daech et l’aide apportée à ce groupe terroriste.

« Les décisions américaines, dont le durcissement des sanctions contre l’Iran, la violation de l’accord nucléaire et le fait d’accuser le CGRI de soutien au terrorisme, nous rendent de plus en plus résolus à lutter contre le “Grand Satan” », a-t-il renchéri.

Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a demandé vivement hier, vendredi 16 juin, au Conseil de sécurité de l’ONU d’adopter une résolution soutenant la création d’une force africaine antiterroriste au Sahel.

Le ministre a exprimé devant le Conseil, au nom des pays du G5 Sahel, « les vives préoccupations du président (malien) Ibrahim Boubacar Keita face aux difficultés rencontrées par le Conseil pour l’adoption » de cette résolution, et il a invité les 15 membres du Conseil à l’adopter « sans tarder ».

Le Mali préside actuellement le G5 Sahel.

L’annonce de cette force G5 Sahel, a-t-il souligné, « a suscité beaucoup d’espoir dans la population » et son adoption « enverra un signal fort et sans équivoque de la communauté internationale aux groupes terroristes et aux trafiquants de tous ordres ».

Le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso, qui composent le G5 Sahel, ont accepté en mars de constituer une force de 5 000 hommes, chargée de cette mission.

Mais les discussions sur un projet de résolution français appuyant cette force politiquement et financièrement piétinent en raison notamment des réticences des États-Unis.

Washington estime que le mandat confié à la force du G5 manque de précision, et qu’une simple déclaration du Conseil, plutôt qu’une résolution, pourrait être suffisante.

Les États-Unis, principaux bailleurs de fonds des opérations de maintien de la paix, veulent aussi revoir à la baisse l’ensemble du budget de ces missions.

Le ministre malien a plaidé une nouvelle fois pour que la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) soit « dotée de moyens matériels, humains et financiers adéquats pour renforcer sa capacité opérationnelle ».

L’ONU doit renouveler avant fin juin le mandat de ces quelque 12 000 Casques bleus, en butte à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières.

Le représentant de l’ONU au Mali, Mahamat Saleh Annadif, a lancé lui aussi un appel aux pays membres pour « combler les lacunes opérationnelles » de la Minusma, qui manque notamment de véhicules blindés et d’hélicoptères.

Il a souligné que « les terroristes se renforcent et étendent leurs zones d’action et d’influence », notamment dans le centre du Mali.

Face à eux, « le manque d’un bataillon d’escorte et de combat et le manque d’hélicoptères constituent des handicaps certains ».

Annadif a précisé par ailleurs à des journalistes que la Minusma avait besoin de véhicules blindés et d’une dizaine d’hélicoptères supplémentaires.

Il a aussi déploré qu’une force d’intervention rapide composée de Casques bleus sénégalais n’ait pas encore été déployée dans le centre du Mali.

Annadif se dit prêt à conclure « un accord de partenariat » avec la force G5 Sahel.

Pour l’ambassadeur français François Delattre, les mandats de la Minusma et de la force G5 sont « tout à fait complémentaires ». Il a affirmé à la presse que les discussions sur la résolution française « se poursuivent dans un bon esprit » et qu’« une forte majorité du conseil est en faveur de notre texte ».

Source : AFP

Les forces de l’armée philippines et les éléments d’un groupe affilié à Daech s’affrontent depuis 26 jours, rapporte Fars News.

Ces affrontements se poursuivent dans les quartiers de la ville de Marawi, les terroristes ayant pris le contrôle de la plupart d’entre eux, a rapporté Amaq, le site de propagande de ce groupe.

Daech prétend avoir tué 2 soldats philippins dans le quartier de Benoudmadiya.

Ce groupe terroriste a également annoncé que les avions de combat américains avaient commencé depuis 7 jours des bombardements incessants dans cette ville.

L’armée philippine a l’intention de reprendre tous les territoires qu’il a perdus.

La ville de Marawi est située dans le sud des Philippines et compte plus de 200 000 habitants, majoritairement musulmans.

Le 25 mai 2017, des éléments affiliés à Daech ont pris la ville de Marawi.

Avec la fin des opérations de maintien de la paix, les rebelles ont multiplié leurs attaques en RDC près des frontières avec le Soudan du Sud, ont annoncé hier, vendredi 16 juin, les Nations unies.

Le 7 juin dernier, 61 civils ont été enlevés par les rebelles dans la province du Tanganyika, qui est riche en minerais.

Différentes régions de la République démocratique du Congo (RDC) sont depuis des années le théâtre d’une situation chaotique.

L’incapacité de l’armée de la RDC et des forces des Nations unies à anéantir les milices a donné lieu à l’insécurité et à l’instabilité dans ce pays.