
تقي زاده
Les Palestiniens examinent dimanche la riposte aux Etats-Unis
Avec une telle suspension serait remis en cause l'un des principes fondateurs de l'effort de paix déjà très mal en point entre Israéliens et Palestiniens, et des accords d'Oslo.
Le scepticisme est cependant très grand que la direction palestinienne aille jusqu'au bout d'une logique aux implications difficilement prévisibles mais potentiellement destructrices.
Quelle que soit la conclusion des plus de 120 membres du Conseil central, la décision échoira en dernier ressort au président Mahmoud Abbas.
Le Conseil avait approuvé en 2015 la fin de la coopération sécuritaire, aspect crucial des relations avec Israël, mais le vote était resté lettre morte.
L'éventualité d'une riposte retentissante donne cependant la mesure de la colère provoquée par les choix de la Maison Blanche, qui ont culminé le 6 décembre quand M. Trump a annoncé reconnaître Qods comme la capitale d'Israël.
- Parti pris israélien -
Cette rupture unilatérale avec des décennies de diplomatie américaine et internationale, interprétée comme la dénégation des revendications palestiniennes sur Beyt al-Moqadas annexée et occupée, a suscité des violences qui ont causé la mort de seize Palestiniens.
Hariri: "le Hezbollah, un élément de stabilité au sein du gouvernement libanais"
Le Premier ministre libanais Saad Hariri a souhaité que le Liban soit exclu du bras de fer entre l'Arabie saoudite et l'Iran et a loué le Hezbollah pour avoir contribué à la désescalade des tensions.
Dans sa première interview avec un journal américain depuis le retrait de sa démission, annoncée sous la pression saoudienne en novembre dernier, Saad Hariri a confié au Wall Street Journal qu'il était d'accord avec le maintien du Hezbollah au sein du gouvernement après les élections du mois de mai.
"Le Hezbollah fait partie du gouvernement. C'est un gouvernement inclusif qui comprend tous les grands partis politiques et qui offre la stabilité politique au Liban. Mon principal objectif est de préserver cette stabilité politique pour l'unité du pays", a-t-il indiqué dans une interview publiée jeudi 11 janvier.
"Nous ne pouvons nous soumettre à l'ingérence d'aucun pays dans la politique intérieure libanaise", a-t-il déclaré depuis sa résidence à Beyrouth.
"Nos relations avec l'Iran ou avec les pays du golfe [Persique, NDLR] devraient être à un bon niveau à condition qu'elles servent les intérêts nationaux du Liban. Rester à l'écart des conflits sectaires au Moyen-Orient et maintenir la stabilité du Liban, cela s'avère essentiel pour relancer l'économie léthargique du pays et permettra d'atteindre une croissance économique entre 4% et 6% par an, contre 1% et 2% à l'heure actuelle", a expliqué le Premier ministre.
Il a refusé de s'exprimer sur sa visite en Arabie saoudite, le 9 novembre dernier, où il avait annoncé sa démission, sous pression des autorités saoudiennes. Il s'est contenté de dire que "l'Arabie saoudite ne s'ingère pas directement dans les affaires politiques du Liban", espérant que le royaume allait fournir une aide économique au Liban.
Il a par ailleurs balayé d'un revers de main l'idée d'un conflit avec le Hezbollah, disant que le mouvement essayait de tenir le Liban à l'écart des rivalités irano-saoudiennes.
Gaza : deux Palestiniens tués
Deux adolescents palestiniens ont été tués par balles par les colons israéliens dans la bande de Gaza.
Amir Abu Mosaed, 16 ans, a reçu une balle en pleine poitrine au sud de Gaza, rapporte le ministère palestinien de la Santé cité par la chaîne Qods.
Le second adolescent s’appelait Ali Omar Qadous et il a été grièvement blessé au sud de Naplouse avant de succomber à ses blessures.
La situation à Naplouse s’est embrasée après un attentat contre le rabbin de la ville.
La Russie appelle la Turquie à respecter le cessez-le-feu dans la région
Dans une lettre officielle, la Russie a rappelé la Turquie au respect de la trêve dans la zone de désescalade à Idlib en Syrie et lui a demandé des efforts pour contraindre les opposants syriens à mettre fin aux hostilités.
« Les drones d’assaut des terroristes qui avaient lancé des frappes sur les bases russes en Syrie avaient décollé d’une zone contrôlée par les opposants syriens “modérés” », a annoncé le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
Citant le ministère russe de la Défense, la chaîne de télévision Russia Today a indiqué que ces drones avaient décollé de la localité de Maazara au sud-ouest de la zone de désescalade d’Idlib.
« Dans la lettre adressée à la Turquie, la Russie a appelé ce pays à rester attaché à ses engagements pris dans le cadre de l’accord sur une trêve dans cette région », a ajouté Russia Today.

Le ministère russe de la Défense a précisé que dans sa lettre au général Hulusi Akar, chef d’état-major des forces turques, et au patron du service de renseignement turc (MIT), Hakan Fidan, elle avait mis l’accent sur la nécessité qu’Ankara respecte les engagements qu’il a pris dans le cadre de l’accord sur le cessez-le-feu en Syrie.
« Bientôt, le Congrès du dialogue national syrien aura lieu dans la ville russe de Sotchi. Pourquoi les opposants syriens interviennent-ils contre ces actions et rejettent les négociations de Genève sous la supervision des Nations unies ? » est-il dit dans ce communiqué.
« Lors de frappes sur les bases russes de Hmeimim et de Tartous en Syrie, un avion d’espionnage américain les survolait », a précisé le ministère russe de la Défense quelques jours après la tentative des drones intelligents de mener des raids contre ces bases, en affirmant que ces drones avaient été mis à la disposition des terroristes par certains pays.
« La simultanéité du survol des avions d’espionnages américains et de l’attaque terroriste menée par ces drones contre les bases russes en Syrie a éveillé la curiosité », a indiqué le ministère russe de la Défense.
D’autre part, Frants Klintsevich, le premier vice-président de la commission de la défense et de la sécurité du Conseil de la Fédération de Russie, a déclaré : « Nous disposons d’informations établissant l’implication des États-Unis dans les frappes menées par des drones sur les bases russes de Hmeimim et de Tartous en Syrie. »
Plusieurs pays arabes faces aux vagues de protestation
Le célèbre éditorialiste du quotidien Rai al-Youm, Abdel Bari Atwan, a consacré un article analytique à la vague de contestations civiles contre la vie chère dans plusieurs pays arabes.
Il y écrit :
« En Iran, la grogne populaire contre la hausse des prix et la vie chère s’est propagée dans 70 villes avant de s’estomper après une semaine. Mais elle a resurgi de plus belle dans plusieurs pays arabes dont les peuples sont quotidiennement exposés à des problèmes du même genre auxquels viennent s’ajouter l’absence de liberté, l’accroissement des répressions, la propagation de la corruption et, pour compléter le tableau, un taux de chômage qui ne cesse de grimper, et ce notamment chez les jeunes.
Plusieurs pays occidentaux ont applaudi les protestations iraniennes et sauté de joie ; ils ont saisi l’occasion en ordonnant à leurs médias officiels et non officiels de couvrir le mouvement de contestation iranien en exagérant les faits, et cela non pas par solidarité avec le peuple iranien, mais en raison de leur animosité contre l’Ordre islamique au pouvoir à Téhéran. Mais ces pays-là semblent avoir oublié que leurs propres peuples souffrent pour beaucoup des mêmes problèmes et que, dans la plupart des cas, il suffirait d’une simple allumette pour mettre le feu à la poudre du mécontentement et de la colère dans leurs propres pays.
Déjà pionnière des révolutions du Printemps arabe, la Tunisie a été attirée une nouvelle fois dans le mouvement et a vu l’étendue des contestations atteindre le périmètre de la ville de Tabarka à l’est de la capitale et bien d’autres villes telles que Kasserine et Sidi Bouzid. La Tunisie s’est rendue à l’évidence qu’un martyr tombé sous les balles des forces de l’ordre pourra tout de suite se réincarner en un autre Bouazizi, et ce bien que le gouvernement ait présenté une version qui ne concorde pas avec la réalité en prétendant que sa mort par asphyxie était survenue après avoir inhalé du gaz lacrymogène. »
Atwan poursuit :
« Pour sa part, le roi saoudien a eu les moyens d’offrir 56 milliards de riyals saoudiens aux fonctionnaires et aux militaires pour acheter leur silence et il a dû mettre la main à la poche pour verser à chacun de ses employés une prime de mille riyals en compensation de la cherté de la vie. Il en va de même pour l’annulation des subsides sur les combustibles, l’eau et l’électricité ainsi que les remboursements de TVA, le tout étant perçu comme une mesure préventive pour calmer des protestataires colériques et pour endiguer la propagation de manifestations sans précédent en Arabie saoudite. Mais cela est bien entendu loin d’être le cas de pays comme la Jordanie, l’Égypte, la Tunisie, le Soudan et le Maroc, dont les ressources sont minimes : ils n’ont ni pétrole ni gaz, mais des milliards de dollars de dettes. »
« Les résolutions envisagées par la Jordanie, comme l’exemption de taxes que le gouvernement a accordée à plus de cent articles, s’avèrent inefficaces. À cela vient s’ajouter l’augmentation du prix de l’électricité et de l’eau et récemment du pain. Ce gouvernement, en bon bouc émissaire, devra donc porter sur ses épaules tout le blâme du drame », a-t-il prédit.
Et de conclure :
« L’Iran vient de sortir du sombre tunnel des protestations avec des pertes minimales, mais on s’attend à ce que le tunnel, par lequel devront passer nombre de pays arabes dans un avenir proche, soit pour eux à la fois plus sombre et plus long, car dans ces pays la liberté est inexistante et la répression et la corruption sont endémiques. »
La Chine applaudit l’amélioration des relations entre les deux Corées
Ce jeudi 11 janvier, les présidents de la Chine et de la Corée du Sud se sont entretenus par téléphone de la résolution pacifique du problème nucléaire nord-coréen et de la coopération nécessaire pour faire progresser les pourparlers intercoréens.
Au cours de cette conversation téléphonique, le président chinois, Xi Jinping, et le président sud-coréen, Moon Jae-in, ont souligné la nécessité de la coopération entre les deux pays pour régler pacifiquement le problème nucléaire nord-coréen.
Le président Xi a en outre salué la reprise des relations entre les deux Corées et assuré son soutien au gouvernement sud-coréen dans ce sens, rapporte l’agence de presse Yonhap
Mardi, venues du Nord et du Sud, les délégations de haut rang des deux pays jadis unifiés se sont rencontrées dans un village situé à cheval sur la ligne de démarcation entre les deux Corées.
Lors de la réunion, un accord a été trouvé pour que les athlètes nord-coréens puissent se rendent en Corée du Sud à Pyeongchang afin de participer aux Jeux olympiques d’hiver. La reprise des pourparlers militaires entre les deux pays augure donc d’un embellissement qui point à l’horizon.
Selon Beijing, les présidents de la Chine et de la Corée du Sud ont tous deux souligner l’importance d’un dialogue constructif en vue d’apaiser les tensions dans la péninsule.
Donald Tusk met en garde contre une sortie de la Pologne de l’UE
Le président de l’UE, Donald Tusk, a averti que le gouvernement de droite de la Pologne pourrait sortir le pays de l’Union européenne s’il cesse d’être un bénéficiaire net du financement du bloc, dans une interview publiée mercredi.
L’ancien Premier ministre polonais, de tendance libérale et grand rival du parti Droit et Justice (PiS), a pris la parole à un moment où la Pologne est en conflit avec l’UE sur plusieurs questions, notamment les réformes judiciaires controversées qui ont conduit Bruxelles à lancer une procédure disciplinaire sans précédent contre Varsovie le mois dernier.
« Pour PiS, les avantages de l’UE se limitent à la balance des paiements, sans tenir compte des autres avantages tels que le marché commun, l’ordre juridique, la sécurité garantie, etc. », a déclaré Tusk à l’hebdomadaire Tygodnik Powszechny.
« Tant que nous ne sommes pas un contributeur net, le jeu en vaut la chandelle, alors je peux facilement imaginer une situation où si un jour la Pologne se retrouve parmi les contributeurs nets, le gouvernement polonais décidera qu’il est temps de demander aux Polonais s’ils veulent toujours la Pologne dans l’UE et ensuite travailler dur pour qu’ils arrivent à la conclusion qu’il est nécessaire de dire au revoir à l’adhésion. »

Cette semaine, le nouveau Premier ministre Mateusz Morawiecki a limogé ses ministres de la Défense et des Affaires étrangères lors d’un important remaniement ministériel et a rencontré le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, dans le cadre des efforts du parti au pouvoir.
Tusk a déclaré que c’était « une triste journée pour tous » le mois dernier lorsque Bruxelles a déclenché l’article sept du traité de l’UE sur ce qu’il considère comme des « menaces systémiques » à l’indépendance de la justice polonaise de la part du gouvernement de droite du pays.
L’Iran et l’Europe sont déterminés à maintenir l’accord nucléaire
Alors que le président américain a décidé de nouveau de prolonger la suspension des sanctions liées à l’accord nucléaire, les ministres iranien, britannique, allemand et français des Affaires étrangères ainsi que la chef de la diplomatie de l’UE, Frederica Mogherini, se sont réunis ce jeudi 11 janvier à Bruxelles.
« Les pays européens savent bien que l’Iran continuera à rester attaché au Plan global d’action conjoint (PGAC) tant que les États-Unis continueront d’adhérer totalement à l’accord nucléaire », a affirmé Mohammad Javad Zarif, le ministre iranien des Affaires étrangères à l’issue de sa rencontre d’aujourd’hui avec ses homologues européens.
« Aujourd’hui, à Bruxelles, on est parvenu à une unanimité ; premièrement, l’Iran est attaché au PGAC, et deuxièmement, toute action visant à affaiblir l’accord nucléaire est inadmissible », a twitté Zarif avant d’ajouter que l’UE était bien consciente que la poursuite par l’Iran de son attachement à l’accord dépendait de celui des Américains.
Par la suite Zarif a participé à une conférence de presse conjointe à Bruxelles avec Mogherini et ses trois homologues allemand, britannique et français, respectivement Sigmar Gabriel, Boris Johnson et Jean-Yves Le Drian.
« L’Iran est décidé à préserver l’accord nucléaire et le PGAC ne concerne pas les questions non nucléaires », a assuré Mogherini, lors de ce point de presse.

« Je tiens à affirmer que personne ne peut présenter une meilleure alternative à l’accord nucléaire pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique. Nous sommes d’avis que les Iraniens, eux aussi, doivent profiter des bénéfices politiques de l’accord nucléaire », a déclaré à la même occasion Boris Johnson.

Le ministre allemand, Sigmar Gabriel, a pour sa part précisé que l’annulation de l’accord nucléaire par Washington aurait des impacts dangereux.

De son côté, Jean-Yves Le Drian s’est exprimé en ces termes : « Tout comme l’Iran qui respecte l’accord nucléaire, les États-Unis et ses alliés doivent, eux aussi, continuer d’adhérer à cet accord et lever les sanctions. »
Violence contre les Rohingyas: l'armée fait un premier aveu
Nombre des 655.000 Rohingyas qui se sont réfugiés au Bangladesh depuis août 2017 pour fuir l'opération militaire ont raconté des viols, tortures et meurtres.
Depuis des mois, l'armée, et dans son sillage le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi, récusent toutes les accusations.
Mais tout a basculé mercredi.
"Des habitants du village d'Inn Din et des membres des forces de sécurité ont reconnu avoir tué dix personnes", a indiqué le bureau du chef de l'armée sur Facebook, revenant sur des faits survenus le 2 septembre dans l'Etat Rakhine.
L'armée décrit pour la première fois les victimes comme des "Bengalis", terme péjoratif désignant les Rohingyas en Birmanie où ils sont considérés comme des immigrés illégaux du Bangladesh voisin.
Les violences dans l'Etat Rakhine ont débuté fin août.
"Cet aveu macabre est en rupture avec les protestations d'innocence répétées par l'armée birmane", estime James Gomez, directeur pour l'Asie du Sud-Est et le Pacifique à Amnesty International.
Ce dernier estime toutefois qu'il ne s'agit que de la "partie émergée de l'iceberg" et qu'il faut une enquête internationale.
Tunisie: des violences dans la troisième nuit consécutive
A Siliana (nord-ouest), des jeunes ont jeté mercredi soir des pierres et des cocktails Molotov sur des agents sécuritaires et tenté de s'introduire dans un tribunal dans le centre de cette ville. La police a riposté par des tirs de lacrymogènes, a constaté un correspondant de l'AFP.
Des échauffourées ont de nouveau eu lieu à Kasserine, dans le centre défavorisé du pays où des jeunes de moins de 20 ans tentent de bloquer les routes avec des pneus en feu et jettent des pierres sur des agents sécuritaires, selon un correspondant de l'AFP.
Plusieurs dizaines de manifestants sont aussi descendus dans la rue à Tebourba, à 30 km à l'ouest de Tunis où a été enterré mardi l'homme décédé lors de heurts dans la nuit de lundi. La police a riposté par des tirs de lacrymogène, a indiqué un habitant.
Selon des médias locaux, des scènes similaires ont eu lieu dans des quartiers près de Tunis.
Lors d'une visite mercredi à el-Battan, près de Tebourba, le Premier ministre Youssef Chahed a condamné les actes de "vandalisme" qui, selon lui, "servent les intérêts des réseaux de corruption pour affaiblir l'Etat". Il a pointé du doigt le Front populaire, un parti de gauche opposé au budget.
Dans la nuit de mardi à mercredi, 49 policiers ont été blessés, 237 personnes arrêtées et des fourrières ont été attaquées lors des troubles, a indiqué le ministère de l'Intérieur en accusant des casseurs d'avoir été payés par des meneurs politiques.