
تقي زاده
La méga raffinerie de Haïfa part en fumée
Une explosion de puissante intensité a eu lieu dans un complexe pétrochimique à Haïfa.
À peine quelques heures après l’annonce d’un incendie touchant un navire de l’armée israélienne au sud de Haïfa, les sources d’information en hébreu ont fait part d’une explosion ayant secoué un complexe pétrochimique dans la même ville.
Ce mercredi 18 août au soir, les médias israéliens ont rapporté qu’une puissante explosion avait été entendue dans un complexe pétrochimique de Haïfa.
A quoi rime les incendies en chaîne en Galilée et à Qods occupé?
Les incendies de forêts en Israël, qui ravage pour la troisième journée consécutive les colonies illégales de Qods occupés après avoir visé en Galilée l'une des principales bases militaires israéliennes à Kiryat Shmona, est-ce un effet de hasard? S'agit il comme annoncée officiellement de la sécheresse excessive qui les aurait causé? Pourtant le climat au Levant est au dessous de la normale pour la saison et il y a même des précipitations atmosphérique. Au fait la semaine qui s'achève en Israël a été trop riches en "incidents inhabituels" pour le feu soit mis sur le compte de la nature : celle-ci a été marquée tour à tour par un premier clash Israël/Palestine à Jénin avec en toile de fond plusieurs heures d'échange de tirs, quatre martyrs du côté palestiniens certes mais la confirmation de l'appréhension de toujours d’Israël à savoir celle de voir en Cisjordanie des cellules bien organisées pour mener des opération commandée. Cette semaine a vu également la première liquidation ciblée d'un officier sioniste en Palestinien historique (Akka), puis une tentative d'assassinant contre un chef de colonie, et tout ceci à l'ombre de ces 20 roquettes tirées le 6 août et revendiqués par le Hezbollah qui font craindre désormais aux analystes militaires israéliens une " normalisation," de tirs sur le front front, la "fin de 15 ans de calme mythique" ou ce qui revient au même une guerre d'usure de tout instante qui comme sur la frontière avec Gaza et la Cisjordanie finirait par totalement mettre au pas l'armée israélienne.
D'autres "bases US" dans la région suivront le même sort" (CGRI)
Sur fond de terrifiants aveux de Trump qui reconnait la prise d'otage de quelques 40 000 soldats US/OTAN à l'aéroport de Kaboul pour cause pas souvent dit des menaces très sérieuses des talibans contre le corridor aérien reliant le golfe Persique à Kaboul, le CGRI réagit à l'actualité afghane. Le général de brigade Mohammad Reza Naqdi, le coordinateur adjoint du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), a déclaré que le reste des bases américaines érigées dans la région connaîtront bientôt le sort des bases US qui sont en Afghanistan à savoir "elles seront vidées des Yankee et Cie".
« Ces événements ainsi que la défaite et la fuite des États-Unis ne sont pas inédits, car auparavant des empires britannique et soviétique ont été vaincus en Afghanistan », s’est-il félicité. Et de poursuivre : « Cet événement important est une grande leçon pour toutes les nations du monde sur la façon dont le peuple de l'un des pays les plus pauvres de la planète a affronté le pays le plus puissant du monde. Les événements en Afghanistan ont montré que la victoire et la défaite dans une guerre sont liées à la foi et à la force de la volontés non pas aux équipements militaires.
Quneïtra: 2ème étape de purification du ciel du Moyen-Orient, la Résistance sort ses drones-DCA!
48 heures après que les Taliban eurent pris le contrôle de la capitale afghane sous les yeux ahuris d’un Israël dont la presse ne fait plus dans la dentelle pour dénoncer « la débandade de l’hyperpuissance américaine », « un débâcle militaire et stratégique d’une Amérique qui en 20 ans d’efforts n’a réussi d’un iota ni de réformer le peuple afghan, ni de construire une armée propre à protéger ses intérêts », quitte, ajoute cette même presse « à donner des idées aux Iraniens et ses alliés pour en faire autant en Irak, en Syrie, au Yémen » puisqu’«ils voient à quel point est facile pour les Américains de laisser tomber amis et alliés » presque « de les jeter en pâture aux ennemis », Israël a pris pour cible « Hader », village druze non loin du Golan occupé où il a visé un poste de contrôle de l’armée syrienne. Effectivement, pour une entité, traumatisée à vie par l’opération « Epée de Qods », opération marquée, rappelons-le, par des tonnes de JDAM et de GBU larguées en seulement 11 jours sur Gaza, mais stérile en termes militaires puisqu’incapable d’arrêter ne serait-ce que pour une heure, les vagues croissantes de missiles palestiniens tirés le sud et le centre d’Israël, la prise de Kaboul est autrement significative et elle signifie ceci : après l’échec en mai de F-35 Adir à Gaza, voici le débâcle en août de « B-52 » et de « F-18 super Hornet US » à Kaboul…
Veto us au sommet de Bagad; Assad écarté
Les préparatifs de Bagdad pour accueillir un sommet régional des pays voisins de l’Irak, avec un certain nombre de pays occidentaux concernés, ont connu un revers précoce, à la lumière du déclenchement d’un différend interne irakien sur l’invitation de la Syrie à y participer, après que des pressions occidentales ont été exercées sur Bagdad de s’abstenir de lancer cette invitation, craignant un retour victorieux de Damas dans les arènes régionales et mondiales.
Le journal libanais Al-Akhbar écrit : « L’idée du sommet, qui est censé réunir les acteurs régionaux et mondiaux les plus importants, semble trop belle pour être réaliste. »
Le Premier ministre irakien, Mustafa Al-Kazemi, réparera-t-il, au cours des deux derniers mois de son gouvernement, ce qui a été gâché par les époques de guerre et de durs conflits au Moyen-Orient, qui ont laissé des inimitiés amères ?
Vu sous cet angle, le sommet qu’al-Kazemi a appelé à tenir à Bagdad le 28 août pour un certain nombre de pays voisins de l'Irak et les pays concernés dans le monde ne correspond pas beaucoup aux espoirs placés en cette initiative, d’autant plus que ce plan a connu un recul précoce en ce qui concerne l’échec de l’invitation faite à la Syrie à y participer en raison des conflits internes irakiens sur cette question, qui ont été rendus publics ces derniers jours. Il existe de nombreuses affinités entre Bagdad et Damas au sujet des dossiers sensibles, mais le Premier ministre irakien a été sous les pressions occidentales pour ne pas inviter les Syriens à cette réunion.
Drones israéliens aux Emirats ; des palais de verre minés?
Les drones israéliens de la société Percepto utilisés pour surveiller des sites énergétiques aux Émirats arabes unis, notamment des champs de pétrole, des fermes solaires et d'autres infrastructures? Visiblement. Et Abou Dhabi dit les utiliser à des fins de sécurité mais aussi pour identifier les dysfonctionnements en temps réel. Or, équipés de caméras de vision nocturne et diurne, ces drones fonctionnent de manière autonome, utilisant l'IA pour analyser ce que les caméras captent et identifier les dysfonctionnements ou les "problèmes de sécurité".
Les appareils retournent également à leurs quais indépendamment pour se recharger. Pas mal pour un Israël coupable d'attentats et d'attaques terroristes sur le sol iranien qui sous prétexte de normalisation aura ainsi la latitude d'espionner amplement le sol iranien ! Mais est-ce une bonne idée pour Abou Dhabi que de jouer à ce jeu avec l'Iran?
« Il y a environ un an, des relations ont été établies avec les Emirats arabes unis, et ces relations ont été mises en œuvre dès la signature des accords d’Abraham. Des dizaines de millions de dollars emiratis sont partis à destination d'Israël pour être investis dans des projets vitaux pour sa survie, des milliers de colons sionistes ayant débarqué aux Emirats avant d'être naturalisés sans que les Emirats soient payés de retour: la clause F-35 n'est plus, le pipeline tant attendu devant relier les Emirats à Eilat non plus, les sionistes, toujours traumatisés par la fermeture au second jour de la bataille Epėe de Qods du site offshore Tamer, ne voulant pas d'un pipeline qui soit la cible favorite des missiles de Gaza et des drones d'Ansarallah. Et encore c'est Israël qui s'en lamente.
" 40 000 soldats USA/Otan pris en otage à l'aéroport de Kaboul"
L’ancien président des États-Unis, Donald Trump, a fermement condamné le président Joe Biden et la catastrophe qui se déroule à Kaboul en Afghanistan depuis le week-end, dans une interview accordée mardi à Sean Hannity de Fox News.
Trump a déclaré que Biden avait humilié les États-Unis plus que tout autre président de l’histoire, éclipsant explicitement la crise des otages en Iran du démocrate Jimmy Carter en 1979.
Trump a déclaré : « C'est une période terrible pour notre pays. Je ne pense pas que pendant toutes ces années notre pays ait jamais été aussi humilié. Je ne sais pas comment vous l'appelez –une défaite militaire ou une défaite psychologique–, il n'y a jamais eu quelque chose comme ce qui s’est passé ici : vous pouvez penser à Jimmy Carter avec les otages. »
Trump s'est demandé si Biden provoquerait, dans une certaine mesure, une crise d’otages exponentiellement pire, car les talibans ont actuellement l'aéroport international Hamid Karzai de Kaboul entouré de points de contrôle – au cours desquels des coups et d’autres violences ont été signalés.
La Crimée apprécie le rôle actif de la Turquie
Les services de sécurité russes ont arrêté, mercredi 18 août en Crimée, deux dirigeants et trois membres de l'Organisation terroriste Hizb ut-Tahrir al-Islami.
Les membres de la cellule terroriste ont été arrêtés alors qu'« ils menaient des activités anticonstitutionnelles fondées sur la doctrine de la création du soi-disant califat mondial, la destruction des institutions de la société laïque et visaient à renverser violemment le gouvernement actuel », a déclaré le Service fédéral de sécurité russe (FSB) dans un communiqué.
Le Martyr de Abdallah le Nourrisson de l'Imam Al Houssein (as) qui n'avait que 6 mois
Ya Abdallaaahhh !!! Il ne t'on pas épargner sayidiii...quel dureté de cœur.. un bébé innocent de 6 mois... Qu'Allah aide ton coeur Ya Aba 3abdellah !!!
Les riwayas racontent que Abdallah le nourisson a briser le coeur de tout les Ahlulbeyt..la brûlure de Abdallah ne se refroidira jamais jusqu'au jour du jugement !!! Qu'Allah Maudisse Harmala et tous les ennemis des Ahlulbeyt !!!!!!!
La mère scrutait le visage de son enfant. Sa peau avait pris la couleur de la cendre. Sa maigreur était telle que tous les os faisaient saillie. Les yeux fiévreux, angoissés, enfoncés dans les orbites, semblaient chercher quelque chose. Il entrouvrit ses lèvres sèches et dures sur lesquelles il passa une langue qui ressemblait à un os desséché.
La mère regardait, impuissante. Elle attendait que la mort vienne délivrer son enfant de cette interminable agonie.
-Mais quelle mère peut regarder son enfant mourir ainsi de faim et de soif ? Ne pouvait-elle rien faire pour lui donner un peu de l'eau qui coulait à flots, quelques centaines de mètres plus loin ? Depuis trois jours tout le camp se mourait de soif. Pendant un jour la mère avait pu allaiter son enfant puis le lait s'était tari... Une pensée fugitive traversa son esprit : prendre l'enfant dans ses bras et courir, courir jusqu'au fleuve et y plonger le petit moribond ! Mais ce n'était qu'une idée folle, qu'elle rejeta aussitôt. Que penserait son époux, l'Imam Hussein, d'une telle initiative ? N'avait-il pas eu son lot de tourments depuis le matin, perdant l'un après l'autre ses amis, ses parents, et rapportant lui-même, dans ses bras, jusqu'au campement, leur dépouille vidée de sang ?
Chaque instant qui passait aggravait l'état de l'enfant. Chaque instant qui fuyait avivait l'angoisse de la mère. Elle ne savait que faire. Elle se leva. Elle serra l'enfant dans ses bras, tournant en rond dans la tente surchauffée. Un bruit léger derrière elle la fit tressaillir. C'était l'Imam Hussein qui entrait. Ne pouvant réprimer plus longtemps son angoisse, elle le supplia:
- Mon Maître ! Mon enfant innocent est en train de mourir de soif ! Pour l'amour de Dieu, fais quelque chose pour lui !
L'Imam Hussein la regarda, il regarda l'enfant. Il se rendait compte à quel point les craintes de la mère étaient fondées. IL réfléchit un instant, et lui dit:
- Omm Rabab, donne-moi Abdallah ! Je vais demander à l'armée de Yazid de lui donner à boire ! Emportée par la joie, à l'idée que son nourrisson allait enfin pouvoir étancher sa soif, Omm Rabab le tendit à son père.
- Fais vite ! Le temps presse... Que Dieu te vienne en aide ! Quand tu seras dehors, ne laisse pas Abdallah en plein soleil, couvre-le avec ton vêtement ; dans l'état où il est, il dessécherait comme une fleur exposée à la fournaise.
Omm Rabab suivit l'Imam Hussein à l'entrée de la tente, et resta là, debout, le regardant s'éloigner vers l'armée de Yazid.
Les soldats virent l'Imam Hussein venir à leur rencontre. Comme il avait changé en un jour ! Comme il était devenu méconnaissable ! Son dos s'était voûté, ses cheveux et sa barbe étaient devenus presque blancs, tant il avait enduré de tourments et de peines depuis le matin. Ils voyaient qu'il portait quelque chose sous son vêtement. Un grand nombre pensaient que ce devait être le Saint Coran, et qu'il souhaitait sans doute s'en remettre à l'arbitrage du Livre pour décider entre lui et Yazid. L'Imam Hussein approcha encore, jusqu'à ce qu'il soit certain que tous pourraient voir distinctement ce qu'il voulait leur montrer. Alors il sortit Abdallah et l'éleva à bout de bras. Il déclara d'une voix forte:
- O soldats de Koufa et de Damas ! Je suis venu ici sur l'invitation des vôtres pour leur prêcher les Principes de l'Islam. Au lieu de nous traiter, moi et les miens, comme vos invités, vous nous avez trahis. Vous nous empêchez même de boire la moindre goutte d'eau depuis trois jours. Vous avez tué mes fidèles amis, mes neveux, mes frères mon fils... Si dans votre esprit nous avons commis un crime impardonnable en refusant de nous incliner devant Yazid le dictateur, mon enfant que voici, qui est encore un nourrisson n'a commis aucune faute, lui ! Depuis quelques temps il n'a reçu aucune nourriture. Il est en train de mourir de soif... L'Islam est la Religion que vous affirmez suivre, et c'est au nom de l'Islam que je vous conjure de donner à boire à cet enfant innocent. Je suis sûr que nombreux sont ceux parmi vous qui ont des enfants de cet âge. Je vous supplie, pour l'amour de vos enfants, de ne pas laisser celui-ci mourir de soif!
Les paroles de l'Imam Hussein, et la vue d'Abdallah mourant de soif, bouleversèrent ces hommes qui n'avaient pourtant pas hésité à massacrer des garçons de douze et quatorze ans. Certains ne pouvaient retenir des larmes. Plusieurs commençaient à chuchoter que l'on devrait demander à Omar fils de Saad, le commandant de l'armée, la permission de désaltérer l'enfant. L'Imam Hussein reprit:
- Armée de Yazid ! Peut-être certains parmi vous craignent-ils que ma demande ne soit une ruse pour obtenir de l'eau pour moi-même, pour apaiser ma propre soif. Je vous jure que je suis incapable de ce genre de ruse! Pour vous démontrer ma bonne foi, je suis prêt à vous confier mon enfant, pour que vous lui donniez vous-mêmes à boire. Ce n'est que lorsque vous l'aurez vous-mêmes désaltéré que vous me le rendrez. Je vais poser Abdallah par terre. Ainsi n'importe lequel d'entre vous pourra venir le prendre...
En disant cela, l'Imam Hussein étala un morceau d'étoffe sur le sol et y déposa Abdallah. Son geste acheva de ramener des sentiments humains dans le cœur des soldats de Yazid. Plusieurs se rendirent auprès d'Omar fils de Saad et lui dirent qu'il ne pouvait pas refuser un peu d'eau à un enfant à peine âgé de quelques mois. Omar se rendit compte que, s'il refusait, certains de ses hommes étaient prêts à se révolter contre lui. Il se tourna vers son archer Harmala qui était un tireur d'élite:
Harmala ! Voici pour toi l'occasion de gagner la reconnaissance du Calife Yazid ! Mets fin à cette situation qui ne saurait durer plus longtemps: montre-nous ton adresse en perçant la gorge de l'enfant !
Harmala imagina de quelle faveur le prince ne manquerait pas de le gratifier lorsqu'il apprendrait comment il avait tiré Omar fils de Saad d'une situation embarrassante. Sans perdre une seconde, il se leva, prit son arc et ses flèches, et se posta au meilleur endroit pour viser sa cible. A la seconde même où il décochait sa flèche, l'Imam Hussein s'était baissé et avait reprit Abdallah dans ses bras.
La flèche manqua son but. Harmala sortit une autre flèche de son carquois et visa soigneusement. Dans le lointain, il apercevait une femme, debout à l'entrée d'une tente... Sans doute la mère de l'enfant attendant angoissée... Cela le troubla, et la deuxième flèche se perdit elle aussi dans le sable. Omar fils de Saad, qui avait vu les deux échecs de son meilleur archer, s'impatientait. La situation risquait de devenir critique pour lui. Quelques soldats indignés de ce que l'on était en train de faire, commençaient à murmurer. Il fallait en finir, vite ! II fit à Harmala des promesses délirantes. Mais ce n'était pas la peine, car l'archer se sentait humilié d'avoir à deux reprises manqué sa cible. Un vent souffla, et la couverture qui couvrait le bébé Abdallah s'est soulever, et on pouvait apercevoir sa sainte gorge qui brillait comme un morceau de diamant..Harmala regarda, ajusta avec soin son tir, bloqua sa respiration, et sur de lui lâcha sa troisième flèche.
Un jet de sang inonda le visage de l'Imam Hussein. La flèche avait frappé avec tant de violence la fragile gorge du tout petit enfant qu'elle l'avait emportée dans sa course.
Mon fils ! A quel niveau de dégradation ces gens sont donc arrivés, pour ne pas même épargner un enfant innocent comme toi ! Accablé, l'Imam Hussein leva sans rien dire le corps d'Abdallah vers le ciel, jusqu'à ce que la dernière goutte de sang se fût perdue dans le sable.
Mon Dieu ! Tu es Témoin de ce qu'ils ont fait ! Il serra le corps sans vie d'Abdallah contre son cœur, te couvrit de son vêtement, et retourna lentement vers le campement. Il s'arrêta devant la mère dévorée d'angoisse. Celle-ci vit le visage bouleversé de l'Imam Hussein, ses joues couvertes de larmes et éclaboussées de sang. Elle sut ce qu'il allait lui dire.
- Omm Rabab, en tant que ton époux et ton maître, je te demande de me promettre de faire ce que je vais te commander.
- Mon Maître, je ferai exactement ce que tu m'ordonneras. Mais dis-moi ce qu'ils ont fait à mon enfant. Tous les hommes de la famille sont morts en combattant courageusement, mais mon fils était trop jeune pour cela ! Lui ont-ils au moins donné à boire, avant de le tuer ? Même aux animaux on donne à boire avant de les égorger...
- Omm Rabab, je te demande de ne pas appeler la Colère de Dieu sur ceux qui ont tué ton fils. Hélas, ils ne lui ont pas offert la moindre goutte d'eau à la demande que je leur aie faite, ils ont répondu en lui lançant une flèche !
L'Imam Hussein sortit le petit corps de sous son vêtement, et le tendit â son épouse. Omm Rabab le serra contre elle, et s'effondra en hurlant de douleur. Quelle mère pourrait voir son enfant, son nourrisson dans cet état, et rester calme et impassible ? Zaynab et les autres femmes vinrent consoler la malheureuse mère. Au bout d'un long moment, celle-ci s'approcha de l'Imam Hussein.
Mon Maître, je te demande d'ensevelir de tes propres mains mon pauvre Abdallah, Car je sais que lorsque tu ne seras plus là, ces monstres n'hésiteront pas à profaner les restes de nos Martyrs. Alors l'Imam Hussein, sans personne pour l'aider, pour le soutenir, pour le consoler, creusa de ses propres mains une petite tombe dans le sable. Il y déposa le petit corps sans vie. Quant il eut refermé la tombe, et récité la Fatiha, il leva le visage vers le ciel :- Mon Dieu ! Tu es Témoin que je n'ai pas failli à mon devoir, et que je t'ai offert en sacrifice tous ceux Que j'aimais, même mon bébé, même Abdallah !
ACHOURA: Martyre de Ali Akbar, fils aîné d'Imam Hussein as
Il Est Rapporter Que Lorsque Leur Grand-père Mohamad(pslf) Manquait aux Ahlulbeyt (as) ils Regardaient Ali Al-Akbar(as), Et Voici Ce Qui Arriva En ce Jour Au Petit Fils Du Prophète(pslf) A Karbala :
Le jour d'Achoura enen 61AHH, tous les compagnons fidèles de l'Imam donnèrent ainsi leur vie sans hésiter. Ils avaient vécu une vie noble, et ils ont connu une mort glorieuse. Même dans la mort, ils entourent, comme pour veiller sur eux, l'Imam Hussein et ses fils. Habib fils de Mazahir l'ami fidèle, repose à l'entrée du Mausolée de l'Imam, comme s'il poursuivait dans la mort sa noble tache de veiller sur lui, ainsi qu'il l'avait fait lors de la bataille de Karbala. .
Tous les défenseurs de la Famille du Prophète avaient donc versé jusqu'à la dernière goutte de leur sang. Il ne restait plus, autour de l'Imam Hussein, que ses fils, ses frères et ses neveux. L'Imam avait voulu envoyer son fils Ali Akbar combattre avant tout le monde, mais ses fidèles Chiites l'en avaient empêché. La pensée que le fils tant chéri de l'Imam Hussein pourrait perdre la vie dans la bataille alors Qu'eux-mêmes auraient été encore de ce monde leur était insupportable. Entretenir seulement une telle idée aurait relevé pour eux du blasphème.
Ali Akbar s'avança devant son père, et lui demanda la permission d'entrer dans l'arène sanglante d'où aucun membre de son camp n'était revenu vivant. L'Imam Hussein te regarda de longues minutes sans répondre. Il contemplait le visage de celui qui ressemblait à s'y méprendre à l'Envoyé de Dieu. Tout dans ses traits, sa voix, ses manières évoquait son arrière-grand-père. Quand l'Imam Hussein et les siens avaient quitté Médine quelques mois plus tôt, pour n'y jamais revenir, la population était venue leur faire ses adieux. Le désespoir se lisait sur les visages de ceux qui se souvenaient de la prédiction du Saint Prophète, qu'un jour l'Imam Hussein et sa Famille quitteraient sa ville pour toujours. Ne pouvant dissuader le Saint Imam de partir, ils l'avaient supplié de leur laisser au moins Ali Akbar que nul ne pouvait regarder sans penser immédiatement à l'Envoyé de Dieu... Mais l'Imam leur avait répondu que là où il allait, Ali Akbar avait une mission à remplir, et que nul autre que lui ne pourrait s'en acquitter.
- Mon fils, comment un père peut-il dire à son fils d'aller là d'où il sait qu'il ne reviendra pas ? Va voir ta mère, et ta tante Zaynab qui t'a entouré de son amour depuis ta plus tendre enfance, plus encore que ses propres fils, et demande-leur leur autorisation.
Ali Akbar pénétra dans la tente où se trouvaient sa mère, Omm Layla, et sa tante, Zaynab. Les deux femmes étaient plongées dans la contemplation du champ de bataille, et elles écoutaient les hurlements des hordes ennemies. Elles savaient bien que maintenant que tous les fidèles compagnons de l'Imam Hussein avaient donné leur vie, le tour de ses fils, de ses frères et de ses neveux était venue. Ce n'était plus qu'une question de temps. Ce n'était plus que la question de savoir qui irait le premier.
La présence d'Ali Akbar les tira de leurs pensées. Zaynab rompit le silence.
- Mon Dieu ! Ce n'est pas possible qu'Akbar soit venu nous dire adieu ! Akbar, ne nous dis pas que tu es prêt pour ton dernier voyage ! Aussi longtemps que mes fils Aun et Mohammad seront en vie, je ne te laisserai pas partir ! Ali Akbar connaissait l'amour que lui portait sa tante, et qui n'était surpassé que par celui qu'elle éprouvait pour son frère Hussein.
Il la regarda. Il regarda sa mère. IL ne savait comment leur dire qu'il s'était préparé au voyage qui le mènerait au Paradis. - Ma tante. Pour tous les proches de mon père l'heure inévitable est arrivée. Au nom de l'amour que tu portes à ton frère, je te supplie de me laisser partir au combat, afin que l'on ne puisse pas dire qu'il a voulu me garder jusqu'à ce que tous ses frères et ses neveux aient été tués. Mon oncle Abbas commande notre troupe. Tous les autres sont plus jeunes que moi. Quand la mort est certaine, laisse-moi mourir le premier, afin que je puisse étancher ma soif à la source de Kawsar, des propres mains de mon arrière-grand-père, l'Envoyé de Dieu !
Zaynab sanglota :
- Akbar, mon enfant ! Si l'appel de la mort est parvenu jusqu'à toi, alors va !
Omm Layla, la mère d'Ali Akbar, qui était restée muette d'angoisse, ne put que dire :
- Que Dieu soit avec toi, mon fils ! Avec toi, je perds tout ce que je possède, et tout ce qui m'importe en ce monde. Ton père m'a déjà prévenue de ce qui m'attend... Après toi, pour moi plaisirs et souffrances, il n'y aura aucune différence entre eux.
Sur ces mots, elle tomba sans connaissance dans les bras d'Ali Akbar. Les clameurs de guerre poussées par l'ennemi devenaient de plus en plus fortes. Ali Akbar savait que s'il ne se lançait pas rapidement dans la bataille, les hommes de Yazid, frustrés de leur soif de sang se jetteraient à l'assaut du campement où nul ne pourrait secourir les femmes et les enfants. Il remit délicatement entre les bras de Zaynab le corps toujours inerte de sa mère.
- Ma tante, je te confie ma mère. Je sais que depuis ton enfance, ta mère Fatima t'a préparée : pour les événements de ce jour terrible, et pour ce qui se passera ensuite. Mais ma mère ne supportera pas une telle calamité si tu ne lui insuffles pas ton courage. Je te supplie de la soutenir lorsqu'elle verra mon corps sans vie.
Ali Akbar retourna auprès de son père. Sans un mot, l'Imam Hussein se leva. Il enroula le turban du Saint prophète autour de la tête d'Ali Akbar assujettit le fourreau de son arme, et déposa un baiser sur son front. D'une voix blanche, il dit :
- Va Akbar ! Dieu est avec toi.
Ali Akbar sortit de la tente, suivi par l'Imam Hussein. Il voulut enfourcher son cheval, mais quelqu'un le tirait en arrière. Il se retourna. C'était Soukeina, sa jeune sœur, qui implorait :
- Ne pars pas, Akbar ! Ne va pas là-bas, d'où personne n'est revenu depuis ce matin !
Ali Akbar prit dans ses bras la petite fille, il l'embrassa et la reposa sur le sol. IL ne pouvait parler. Il marcha.
Ali Akbar s'arrêta face aux rangs ennemis. Il leur parla avec l'éloquence qu'il avait héritée du Saint prophète. IL leur expliqua les raisons et le sens du combat de l'Imam Hussein, et leur fit ressortir qu'en versant le sang du petit-fils de l'Envoyé, ils encourraient la Colère de Dieu et de Son prophète, qui aimait tant Hussein.
Les plus âgés se frottaient les yeux et se demandaient avec stupéfaction si le Prophète en personne n'était pas descendu du Ciel pour les empêcher de verser le sang de Hussein. C'étaient la même taille, le même visage, la même attitude, et les mêmes manières, et la même voix, et jusqu'à la même façon de parler !
Omar fils de Saad vit quel effet les paroles d'Ali Akbar produisaient sur ses hommes. Il convainquit les plus cupides d'entre eux d'affronter en combat singulier le vaillant jeune homme, affaibli par trois jours de faim et de soif Un par un ils vinrent, surs d'eux. Mais c'est la mort qu'ils rencontrèrent, l'un après l'autre. Le sang de l'Imam Ali coulait dans les veines d'Ali Akbar. Le même courage, la même adresse, la même fougue semaient la même terreur dans les cœurs de ceux qui l'affrontaient. Il eut vite fait de se débarrasser de tous ceux qui avaient eu la folie de l'attaquer. A son tour il défia l'ennemi mais personne n'osait plus venir se mesurer à lui.
Ali Akbar avait terriblement soif. La faiblesse qui résultait de trois jours de jeune ininterrompu était aggravée par la peine de flots de sang coulant de ses blessures. Il eut soudain très envie de revoir une dernière fois son père, sa mère et sa tante. Puisque les ennemis ne se décidaient pas à venir l'affronter, il se lança à bride abattue vers le camp assiégé. Imam Hussein l'embrassa avec joie :
- Bravo mon fils ! Je suis fier de toi ! Ton courage et ta dextérité me rappellent les combats de mon vénéré père, l'Imam Ali. Avec cette différence que lui ne se battait que contre les ennemis, alors que toi tu dois aussi lutter contre la faim et la soif
- Mon père, la soif me tue, car mes blessures ont augmenté ses effets. Mais je sais que tu ne peux rien m'offrir, pas même une goutte d'eau. Je suis revenu seulement pour te voir, ainsi que les miens, une dernière fois.
Ali Akbar repartit au combat. L'Imam Hussein fit quelques pas derrière lui, comme un pèlerin suit l'agneau du sacrifice à Mina. Il pria :
- O mon Dieu ! Tu es Témoin qu'aujourd'hui j'ai sacrifié l'être que j'aime le plus au monde, pour la cause de la Justice et de la Vérité.
L'Imam Hussein entendit bientôt un appel déchirant, le cri d'agonie de son fils :
- Père ! Je suis touché à moi ! Père viens près de moi ! Père, si tu ne peux pas arriver jusqu'à moi, je te salue, ainsi que ceux que j'aime !
L'Imam Hussein attendait cet appel. Il savait que, quels que soient sa vaillance et son habileté, son fils chéri ne pourrait pas tenir tête bien longtemps à toute l'armée de Yazid ! Il voulut se lever pour se précipiter auprès d'Ali Akbar, pour l'assister dans ses derniers instants. Mais ses jambes se dérobèrent sous lui. Il s'effondra. IL voulut se relever. Il tomba encore. Une main crispée sur son cœur soudain devenu douloureux, il lutta avec ses pieds pour se mettre debout. IL ne pouvait rien voir, tant ses yeux étaient noyés de larmes.
- Akbar, cria-t-il ! Appelle encore. Que je sache ou tu es. Je ne peux pas te voir !
Abbas vint au secours de son frère. Et le soutint jusqu'à ce qu'ils parviennent tous deux auprès du jeune homme. Ali Akbar reposait au milieu d'une mare de son sang. Hussein tomba sur le corps de son fils, le suppliant de parler, ou au moins d'ouvrir les yeux. Mais Akbar ne parlait pas. Mais Akbar ne bougeait pas. Les dernières gouttes de vie achevaient de couler d'une large blessure ouverte dans sa poitrine. L'Imam Hussein posa sa joue contre celle de son enfant. Il le supplia d'ouvrir les yeux une dernière fois. Une pale sourire finit par se dessiner sur les lèvres d'Ali Akbar, un bref instant, puis il rendit l'âme. La joue du père caressait encore celle de son fils. Dans la mort comme tant de fois dans la vie...
Un détail a ne pas oublier est que, lorsque Al-Akbar (as) fut gravement touché et affaibli, il s'allonga sur le devant du cheval, le sang de celui-ci coula sur les yeux du cheval, le cheval voulut le prendre aux tentes de l'Imam Al-Hussein(as) mais se trompa de direction et l'emmena dans la troupe ennemi, ceux-ci l'on découper...
Avec quelles difficultés l'Imam Hussein ramena le corps sans vie d'Ali Akbar jusqu'au campement ! Il refusait l'aide que lui offrait Abbas. IL le portait dans ses bras, contre son cœur, en titubant sous l'effort. Il déposa enfin son précieux fardeau sur le sol, et appela les femmes de sa Maison. Zaynab et Koulsoum, ses sœurs, Omm Layla et Omm Rabab, ses épouses. Soukeina et Roukayya ses filles, et toutes les autres... Omm Layla, la mère d'Ali Akbar, baissa les yeux vers le corps de son enfant, et s'adressant à l'Imam Hossein :
- Mon Maître ! Je suis fière d'Akbar, qui est mort d'une si noble mort. Il a donné sa vie pour la plus noble cause, et cette pensée me soutiendra tout le reste de ma vie.
Puis elle s'agenouilla devant Ali Akbar et posa en pleurant son visage sur le sien. Zaynab et Koulsoum, Soukeina et Roukayya étaient elles aussi penchées sur le corps sans vie, et les larmes qu'elles versaient lavaient le sang des blessures d'Akbar.
L'Imam Hussein s'assit quelques instants près de ce fils qu'il avait offert en Sacrifice. Il était submergé de chagrin.....