تقي زاده

تقي زاده

vendredi, 06 juillet 2018 11:07

Ce que prépare Donald Trump

Après avoir observé les références historiques de Donald Trump (le compromis constitutionnel de 1789, les exemples d’Andrew Jackson et de Richard Nixon) et la manière dont ses partisans perçoivent sa politique, Thierry Meyssan analyse son action anti-impérialiste. Il ne s’agit pas pour le président états-unien d’opérer un retour en arrière, mais au contraire d’abandonner les intérêts de la classe dirigeante transnationale afin de développer son économie nationale.

Alors que le souffle des pales de l’hélicoptère présidentiel a fait voler la casquette d’un Marine qui monte la garde, Donald Trump la ramasse et la lui replace sur la tête.

Cet article fait suite à « Comment se positionne Donald Trump ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 19 juin 2018.

Le problème

En 1916, durant la Première Guerre mondiale, Lénine analysait les raisons qui conduisirent à l’affrontement entre les empires de son époque. Il écrivit alors : L’impérialisme, stade suprême du capitalisme. Dans cet ouvrage, il précisait ainsi sa pensée : « L’impérialisme est le capitalisme arrivé à un stade de développement où s’est affirmée la domination des monopoles et du capital financier, où l’exportation des capitaux a acquis une importance de premier plan, où le partage du monde a commencé entre les trusts internationaux et où s’est achevé le partage de tout le territoire du globe entre les plus grands pays capitalistes ».

Les faits ont confirmé la logique de concentration du capitalisme qu’il décrivait. Elle a substitué en un siècle un nouvel empire aux précédents : « L’Amérique » (à ne pas confondre avec le continent américain). À force de fusions-acquisitions, quelques sociétés multinationales ont donné naissance à une classe dirigeante globale que l’on peut voir se congratuler chaque année en Suisse, à Davos. Ces gens ne servent pas les intérêts du peuple états-unien et ne sont d’ailleurs pas nécessairement états-uniens, mais instrumentent les moyens de l’État fédéral US pour maximiser leurs profits.

Donald Trump a été élu comme président des États-Unis sur sa promesse de revenir à l’état antérieur du capitalisme, celui du « rêve américain » par la libre-concurrence. On peut certes poser a priori, comme Lénine, que ce rétablissement est impossible, le nouveau président s’est pourtant engagé dans cette voie.

Le cœur du système capitaliste impérial est exprimé par la doctrine du Pentagone, formulée par l’amiral Arthur Cebrowski : le monde est désormais divisé en deux. D’un côté des États développés et stables, de l’autre des États pas encore intégrés à la globalisation impériale et donc voués à l’instabilité. Les forces armées US ont pour mission de détruire les structures étatiques et sociales des régions non-intégrées. Depuis 2001, elles ont patiemment détruit le « Moyen-Orient élargi » et s’apprêtent aujourd’hui à faire de même dans le « Bassin des Caraïbes ».

Force est de constater que la manière dont le Pentagone appréhende le monde s’appuie sur les mêmes concepts que ceux utilisés par des penseurs anti-impérialistes comme Immanuel Wallerstein, Giovanni Arrighi ou Samir Amin.

La tentative de solution

L’objectif de Donald Trump consiste donc à la fois à réinvestir les capitaux transnationaux dans l’économie US et à ramener le Pentagone et la CIA de leur fonction impérialiste actuelle à la Défense nationale. Pour ce faire, il doit se retirer des traités commerciaux internationaux et dissoudre les structures intergouvernementales qui fixent l’ordre ancien.

Défaire les traités commerciaux internationaux

Dès les premiers jours de son mandat, le président Trump a retiré son pays de l’Accord de partenariat transpacifique qui n’avait pas encore été signé. Ce traité commercial avait été conçu au plan stratégique pour isoler la Chine.

Ne pouvant annuler la signature de son pays de traités en vigueur comme l’Accord de libre-échange nord-américain, il a commencé à les détricoter en imposant divers droits de douane qui en violent l’esprit, mais pas la lettre.

Recadrer ou dissoudre les structures intergouvernementales

Nous l’avons souvent relaté ici, les Nations unies ne sont plus un forum pour la paix, mais un instrument de l’impérialisme US dans lequel quelques États continuent à résister. C’était déjà le cas lors de la politique soviétique de la chaise vide (guerre de Corée) et ce l’est à nouveau depuis juillet 2012.

Le président Trump a directement attaqué les deux principaux outils impérialistes au sein de l’Onu : les opérations de maintien de la paix (qui se sont substituées aux missions d’observation prévues à l’origine par la Charte) et le Conseil des droits de l’homme (dont la seule fonction est de justifier les guerres humanitaires de l’Otan). Il a siphonné le budget des premières et a retiré son pays du second. Il vient par contre de perdre l’élection du directeur de l’Organisation internationale pour les migrations, laissant pour le moment le champ libre au trafic mondial des êtres humains. Il ne s’agit évidemment pas pour lui de détruire l’Onu, mais de la recadrer pour la ramener à sa fonction initiale.

Il vient de torpiller le G7. Cette rencontre, initialement prévue pour échanger des points de vue, était devenue à partir de 1994 un outil de la domination impériale. En 2014, il s’est transformé en un instrument anti-Russe ; conformément à ce qui était devenu la nouvelle stratégie des anglo-saxons visant à « faire la part du feu », c’est-à-dire à éviter une Guerre mondiale en délimitant l’empire aux frontières de la Russie et en isolant celle-ci. Le président Trump s’est évertué durant la réunion de Charlevoix à montrer à ses alliés désemparés qu’il n’était plus leur suzerain et qu’ils devraient se débrouiller seuls.

Enfin, après avoir tenté d’utiliser la France pour dynamiter l’Union européenne, il s’est tourné vers l’Italie où il a envoyé Steve Bannon pour créer un gouvernement anti-système avec l’aide de banques US. Rome a déjà fait alliance avec cinq autres capitales contre Bruxelles.

Réinvestir dans l’économie productive

Par diverses mesures fiscales et douanières, rarement votées par le Congrès et plus souvent prises par décret, le président Trump encourage les grandes sociétés de son pays à rapatrier leurs usines dans son pays. Il s’en est immédiatement suivi une reprise économique qui est à peu près la seule chose que la presse lui reconnaisse.

Cependant, on est très loin de constater un recul de la Finance. Probablement celle-ci continue à prospérer en dehors des USA, donc à pomper les richesses du reste du monde.

Réorienter le Pentagone et la CIA

C’est évidemment le plus difficile. Lors de son élection, le président Trump disposa des voix des hommes de troupes, mais pas de celles des officiers supérieurs et généraux.

Donald Trump est entré en politique le 11 septembre 2001. Il a immédiatement contesté la version officielle des événements. Par la suite, il s’est étonné des contradictions du discours dominant : alors que les présidents Bush Jr. et Obama ont déclaré vouloir éliminer les mouvements jihadistes, on a observé au contraire une multiplication drastique et une globalisation du jihadisme durant leurs mandats allant jusqu’à la création d’un État indépendant en Iraq et en Syrie.

C’est pourquoi, dès son entrée en fonction, le président Trump s’est entouré d’officiers ayant une autorité reconnue dans ses armées. C’était pour lui la seule option, à la fois pour prévenir un coup d’État militaire et pour se faire obéir dans la réforme qu’il souhaitait entreprendre. Puis, il a donné carte blanche aux militaires dans leur ensemble pour tout ce qui concerne la tactique sur le terrain. Enfin, il ne manque aucune occasion pour réaffirmer son soutien aux Forces armées et aux services de Renseignement.

Après avoir retiré leurs sièges permanents au président des chefs d’état-major et au directeur de la CIA au sein du Conseil national de sécurité, il a ordonné de cesser de soutenir les jihadistes. Progressivement, on a vu Al-Qaeda et Daesh perdre du terrain. Cette politique se poursuit aujourd’hui avec le retrait du soutien US aux jihadistes au Sud de la Syrie. Désormais, ceux-ci ne forment plus d’armées privées, mais uniquement des groupes épars utilisés pour des actions terroristes ponctuelles.

Dans la même lignée, il a d’abord feint de renoncer à dissoudre l’Otan si celle-ci acceptait d’ajouter à sa fonction anti-Russe, une fonction anti-terroriste. Il commence désormais à montrer à l’Otan qu’elle ne dispose pas de privilèges éternels, comme on l’a vu avec le refus d’accorder un visa spécial pour un ancien secrétaire général. Surtout, il commence à rogner sa fonction anti-Russe. Ainsi négocie-t-il avec Moscou l’annulation des manœuvres de l’Alliance en Europe de l’Est. En outre, il pose des actes administratifs attestant le refus des alliés de contribuer à la hauteur de leurs moyens à la défense collective. De la sorte, il se prépare à faire exploser l’Otan lorsqu’il le jugera possible.

Ce moment n’interviendra que lorsque la destructuration des relations internationales arrivera simultanément à maturité en Asie (Corée du Nord), au Moyen-Orient élargi (Palestine et Iran) et en Europe (UE).

Ce qu’il faut retenir 
- Le président Trump n’est absolument pas le personnage « imprévisible » qu’on nous décrit. Bien au contraire, il agit de manière tout à fait réfléchie et logique. 
- Donald Trump prépare une réorganisation des relations internationales. Ce changement passe par un bouleversement complet et soudain, dirigé contre les intérêts de la classe dirigeante transnationale.

 

L'armée de l'air russe lance une offensive massive contre les terroristes en représailles à l'attaque contre sa base aérienne de Hmeimim.

Les militaires russes ont mené une opération spéciale dans la banlieue du sud-ouest du gouvernorat d'Idlib pour anéantir les terroristes qui avaient attaqué la base aérienne de Hmeimim.

Selon une source militaire à Lattaquié, les commandos russes ont mené une opération spéciale durant laquelle plusieurs bases du groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham et du Parti islamique du Turkestan ont été bombardé dans le district de Jisr al-Choghour à Idlib.

Ces frappes aériennes, qui sont toujours en cours, ont été menées en représailles à la dernière attaque au drone contre la base aérienne russe de Hmeimim au sud-ouest de Lattaquié.

Selon certains activistes pro-gouvernementaux, pour la première fois les chasseurs russes ont décollé de l'aéroport militaire d'Abu al-Duhur au nord-ouest de la Syrie pour cibler les terroristes.

Il n'y a eu aucune confirmation militaire pour confirmer cette nouvelle, mais l'armée russe maintient une forte présence dans la banlieue sud du gouvernorat d'Idlib.

L'armée russe dispose actuellement d'un poste d'observation dans la ville Abu al-Duhur, or il ne serait pas exclu qu'ils puissent utiliser cette base pour frapper des groupes terroristes.

L’aviation russe a récemment pris pour cible cette partie du gouvernorat d'Idlib en réponse aux attaques de drones armés contre la base aérienne de Hmeimim qui proviendraient des bases des terroristes dans cette partie de la province.

La Chine pourrait avoir l’arme navale la plus puissante du monde d’ici 2025, selon un rapport du renseignement américain.

« La Chine est sur le point de tester un canon électrique à puissance électromagnétique (railgun en anglais) qui peut être monté sur un navire et qui est capable de frapper une cible à plus de 200 km, à une vitesse de 1,6 km par seconde », selon le magazine américain The National Interest citant des sources anonymes.

« En perspective, un canon, tiré depuis Washington, pourrait atteindre Philadelphie en moins de 90 secondes », indique le rapport.

Le canon électrique est une arme à projectile accéléré par une force électromagnétique, semblable à celle qui fait tourner le moteur homopolaire.

Les canons électriques utilisent de l'énergie électromagnétique à la place de la poudre pour propulser leurs cartouches. Le principe de cette arme consiste à faire circuler un courant électrique très intense couplé à un champ magnétique entre deux rails parallèles qui conduisent l'électricité.

En théorie, un canon électrique devrait être beaucoup moins cher qu’un missile Tomahawk de 1,4 million de dollars qui offre une plus grande portée mais qui peut aussi être abattu ou bloqué. Un navire de guerre pourrait également transporter un grand nombre de petits projectiles railgun à grande vitesse.

Les services de renseignement américains possèdent apparemment des informations remarquablement spécifiques comme quoi chaque round de railgun chinois coûte entre 25 000 $ et 50 000 $.

« Le railgun chinois a été constaté pour la première fois en 2011 et a subi des tests en 2014 », ont déclaré des sources au magazine américain The National Interest.  

« Entre 2015 et 2017, l'arme a été calibrée pour frapper des cibles à des distances étendues, ce qui augmente sa létalité. En décembre 2017, l'arme a été montée avec succès sur un navire de guerre et a commencé à être testée en mer, un exploit qu'aucun autre pays n'a accompli », ajoute le rapport.

Les États-Unis ont travaillé sur son propre railgun pendant plus d'une décennie. Le projet a été lancé en 2005 par l’Office of Naval Research (ONR). Le but était de développer une arme avec une vitesse initiale de 32 mégajoules et une portée de cent milles.

vendredi, 06 juillet 2018 11:05

OTAN : l’Allemagne s’éloigne des USA

L’Allemagne a qualifié « de tout à fait irréaliste » cet appel lancé par les États-Unis d’augmenter le budget de défense des pays membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord, OTAN. 

Le président américain, Donald Trump s’est penché ce jeudi sur ce sujet disant: « Nous ne pouvons plus assurer les dépenses de la défense de l'Europe. Parmi les pays membres de l’OTAN, nous sommes le seul pays ayant alloué 4% de notre produit intérieur brut à cette affaire ».

 
vendredi, 06 juillet 2018 11:04

Golan : Israël met en garde l'armée syrienne

Le ministre israélien de la Sécurité publique a menacé le gouvernement syrien d'une attaque militaire.

« Si l'armée syrienne s'approche du Golan occupé, Israël l’attaquera», a averti le ministre israélien de la Sécurité publique.

Le ministre israélien Gilad Erdan, a menacé la Syrie d’une attaque contre ses forces si elles étaient déployées dans la zone tampon entre la Syrie et le Golan occupé.

Depuis 44 ans, la zone frontalière entre la Syrie et le Golan occupé est reconnue par les Nations unies comme une zone démilitarisée.

"Nous devons le dire très clairement, aux Russes comme au gouvernement de Bachar Assad : "nous n'accepterons pas une présence armée des forces militaires syriennes dans les zones tampon ", a-t-il déclaré lors d'un entretien jeudi avec le journal israélien Ynet.

Répondant à la question sur la réaction israélienne en cas de déploiement des forces syrienne dans cette zone, il a répondu :"Israël réagira sans aucun doute".

La semaine dernière, l'armée syrienne a finalement lancé une vaste offensive dans les régions du sud et des provinces de Deraa et de Quneitra après l'échec des pourparlers avec les chefs des groupes terroristes.

Ces deux régions sont proches de la frontière jordanienne et des territoires occupés par Israël, raison pour laquelle l'avancée de l'armée syrienne dans ces régions a suscité la crainte d’Israël et des groupes terroristes.

Depuis le depuis des opérations militaires de l’armée syrienne, des dizaines de villes et de villages ont été libérés dans le Rif nord de la province de Deraa.

Le président iranien Hassan Rohani a jugé insuffisantes des mesures évoquées par les Européens pour compenser les dégâts du retrait de Washington de l’accord nucléaire.

« Après presque deux mois du retrait des États-Unis du Plan global d’action commun, l’Union européenne a présenté son paquet d’offres », a fait savoir,  jeudi 5 juillet, le président iranien Hassan Rohani

Rohani a souligné que le paquet d’offres proposé par les Européens pour compenser les dégâts du retrait de Washington du PGAC n’était pas satisfaisant.

Le président iranien, Hassan Rohani.©AFP

Lors d’une conversation téléphonique jeudi avec son homologue français Emmanuel Macron, le président iranien a déclaré que le paquet proposé par l’Europe à l’Iran pour poursuivre sa coopération dans le cadre du PGAC ne couvrait pas les exigences de Téhéran.

Il l'a qualifié de décevant soulignant que le paquet proposé par l’Europe à l’Iran n’englobe pas toutes les revendications de Téhéran.

Les États-Unis et la France ont acheminé de nouveaux équipements militaires vers le nord de la Syrie.

Les médias syriens se sont référés, le jeudi 5 juillet au soir, aux sources locales pour rapporter que sept camions américains et français étaient arrivés, plus tôt dans la journée, à Tabqa, une ville de l’ouest de Raqqa.

Ce convoi s’est dirigé vers l’aéroport militaire de Tabqa simultanément à l’entrée en vigueur d’un couvre-feu, établi par les Forces démocratiques syriennes (FDS).

Les Unités de protection du peuple (YPG) sont la branche militaire des FDS et elles bénéficient d’un large soutien des États-Unis et de la France.

Les militaires américains et français sont illégalement déployés en Syrie sous prétexte de la lutte contre les groupes terroristes alors que c’est bien ces deux pays qui sont parmi les principaux créateurs de ces groupes en Syrie et en Irak.

 

Un laboratoire d’idée américain a mis en cause les garanties qu’a récemment données la Russie concernant le sud de la Syrie.  

Dans un article, rédigé par les analystes Hanin Ghaddar et Phillip Smyth et publié sur le site web du laboratoire d’idée The Washington Institute, la situation du sud de la Syrie et les promesses, données par la Russie à ce propos, ont été examinées.

« En Syrie, il est difficile de faire une distinction entre les forces iraniennes et les forces de l’armée syrienne d’autant plus que l’incapacité de la Russie de tenir ses promesses concernant le sud de la Syrie met en cause ses récentes garanties sécuritaires », indique l’article.

The Washington Institute a ensuite prétendu que « lorsque le président syrien Bachar Assad aurait fait recours à l’arme chimique, en 2013, contre les civils syriens et que les États-Unis entendaient attaquer les positions de l’armée syrienne en représailles, Vladimir Poutine a convaincu Washington de refuser de lancer cette attaque en échange du démantèlement de l’arsenal chimique de la Syrie ».

Richard Nephew, un ancien du département d’État américain, considéré comme l’architecte des sanctions contre l’Iran, met en garde Donald Trump contre les conséquences des sanctions anti-iraniennes sur le marché pétrolier. Trump semble se conduire droit dans le mur.

Confus et désemparé par l'administration Trump et les méthodes qu’elle utilise pour réduire à zéro les exportations de pétrole iranien, M. Nephew a écrit dans un tweet à l’adresse du président US : « Voici ma question : si vous n'appréciez pas l’actuel cours du pétrole, vous allez le haïr après le 4 novembre, quand les exportations iraniennes en pétrole disparaîtront du marché? »   

Richard Nephew, architecte des sanctions contre l'Iran sous Obama. ©IRNA

Cette ancienne autorité du département d’État américain exhorte ainsi Trump à éviter les conséquences imprévues d’une telle décision, par exemple, les prix du pétrole atteignant 130 $ par baril.

S’en prenant à l’OPEP, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, le président américain a dénoncé sur sa page twitter l'attitude de l'organisation qui, selon lui, contribue à faire monter le prix du baril.

Dans un geste arrogant et illogique, les États-Unis de Trump ont demandé à tous leurs partenaires de stopper complètement leurs importations de pétrole iranien d'ici le 4 novembre s'ils veulent éviter les sanctions américaines à leur encontre.

Les économies asiatiques dont la Chine, plus grand client du pétrole iranien, ont apposé une fin de non-recevoir à Washington ou lui exige des exemptions. Selon plusieurs commentateurs, ce forcing de Trump pour que les prix baissent a des visées électoralistes, l’échéance de mi-mandat ayant lieu au mois de novembre.

Trump fait tout pour faire baisser les prix à la pompe aux États-Unis dans l'optique des élections de mi-mandat qui auront lieu en novembre prochain mais s'affaire également pour affaiblir l'Iran, ignorant que ces gestes pourraient avoir des effets inverses et faire exploser les prix du pétrole.  

Il y a quelques jours, le président US a exigé une hausse de production de 2 millions de barils de pétrole saoudien. Riyad a donné son feu vert mais les cours du pétrole ont grimpé. En tournée européenne en Suisse, puis en Autriche, le président iranien a évoqué la possibilité d’un blocage du détroit d’Hormuz, si l’Iran ne parvenait pas à exporter son pétrole. Cette perspective a encore fait monter les cours du pétrole sur un marché désormais très sensible à l’actualité iranienne.

vendredi, 06 juillet 2018 10:55

L'Iran n'oubliera jamais le crime américain

Il y a trente ans qu'un navire de guerre américain a abattu un avion de ligne iranien avec 290 passagers à bord.
  
 
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Bahram Qassemi a indiqué que le peuple iranien n'oubliera jamais ce crime.

« Aujourd’hui est le 30e anniversaire de l'explosion en plein vol de l'avion de ligne iranien par un navire de guerre américain l'USS Vincennes. Le 3 juillet 1988, l'appareil avec à son bord 290 passagers dont 66 enfants s'est abîmé dans les eaux du golfe Persique », a précisé Bahram Qassemi, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.