تقي زاده

تقي زاده

Il faut faire très attention à l’interprétation des versets du Coran et dire voilà ce que veut dire Dieu.
Le rôle des savants est de dire nous on a compris le Coran comme ça. Ca peut être vrai, comme ça peut être faux.
Le tafsir du Coran a besoin de matière pour pouvoir le faire.
Quels sont ces ingrédients ?
La première chose à connaitre c’est la langue. Il doit avoir le minimum de prérequis pour maitriser la langue et pouvoir revenir vers les livres de tafsir ou dictionnaire pour trouver des mots qu’il ne connait pas.
La deuxième chose : le Coran n’a pas juste lister des points pour dire ca c’est halel ou pas. Le Coran est un miracle qui aborde de nombreux sujets. La personne qui veut interpréter le Coran doit avoir un minimum de culture générale sur l’histoire, l’histoire des Prophètes… (par exemple connaître un minimum l’histoire des gens de la caverne pour pouvoir interpréter les versets)
Le troisième point est que le Coran est un livre de lois. C’est vrai qu’il y a une cinquantaine de versets qui émettent des lois uniquement.
SI je suis une fatwa pour laquelle je suis convaincu après je lis un verset qui va à l’encontre de la fatwa que je suis.
Il y a 2 solutions. Il faut s’accrocher à la fatwa que je suis et essayer d’interpréter le verset comme la fatwa que je suis. On va arriver au point de dire soit la fatwa est juste et le Coran faux ou soit la fatwa est fausse et le Coran est juste.
Dans les 2 cas, c’est un gros problème. C’est un problème que les gens qui ont désavoué les prophètes as sont tombés. Les prophètes sont venus leur dire adorez Allah, notre Dieu Unique. Ils ont acquiescé que  les prophète as avaient raison car un dieu fait de pierres ou de bois ne pouvait rien créer mais ils sont restés sur leur position par orgueil, pour ne pas perdre leurs acquis, et ils ont eu peurs. Dans le Coran, ils ont dit on veut rester sur ce que nos ancêtres adoraient. Le Coran a répondu, même si vos ancêtres ne réfléchissez pas ? Dans notre cas, un musulman qui avait émit une fatwa peut s’être trompé.
Il faut comprendre donc les lois du Coran, savoir si ils étaient circonstancielles ou si elle s’adaptent à notre vie aujourd’hui aussi. Il faut être persuadé que la science moderne doit augmenter notre foi et non le contraire.
Le quatrième point est que : c’est la culture de la science. On ne fait pas le tafsir que des versets qui concernent les lois. Mais de nombreux versets concernent l’histoire ou la science. Certains versets parlent de médecine. On peut en faire l’interprétation sans rien connaître de la médecine. Bien sur on ne demande pas d’être médecin, mais d’avoir un minimum de culture dans les différentes sciences de manière à ne pas être complètement surpris ne lisant un verset sur un sujet donné. Sinon, si je ne comprend rien à la médecine, je ne l’interprète pas et je laisse ce soin à un autre. De même pour l’astronomie. De même des versets partant des mers, des vagues… Il faut avoir une idée de comment les choses marche. De même de l’environnement. Il faut connaître, la nature, les relations entre les hommes aussi, l’état et les hommes… Il faut donc avoir une bonne culture générale.
Le cinquième point est de connaitre les raisons de la descente du verset, son contexte. Par exemple, : que périsse les deux mains d’abou lahab. Il faut connaître qui il est ? c’est l’oncle du Prophète saws. Ce verset est descendu au début de l’islam. C’est donc un miracle car le Coran annonçait qu’il allait mourir incroyant et c’est ce qui est arrivé. Donc on doit savoir pourquoi ce verset est descendu sur qui et pourquoi. Il faut de même connaitre le contexte de la descente des hadiths. Par exemple, un hadith dit on a créé Adam as à l’image de Dieu. Si on comprend au premier degré, on va comprendre que Dieu ressemble aux hommes, ce qui est de l’incroyance. On peut dire que le rapporteur du hadith est faux ? non pas forcément. La solution est de connaître le contexte du hadith. Le contexte peut nous permettre d’interpréter d’une manière qu’on n’aurait pas pu interprété. Ce hadith a été évoqué à l’imam Reda as qui l’a expliqué. Il as dit que le Prophète saws marchait dans la rue accompagné de ses compagnons. Il saws vit 2 hommes entrain de se disputer et de s’insulter. L’un deux dit à l’autre que Dieu te rende hideux et qu’Il rende hideux tous ceux qui te ressemblent. Le Prophète saws dit à cet homme, comment tu insultes l’image de cet homme alors que Allah a créé Adam as à l’image de cet homme ? C’est comme si tu insultais le Prophète Adam as. LE fait de connaître le contexte du hadith nous permet de trouver une solution à un sens qu’on a du mal à interpréter.
Le sixième point est la sélection des mots de la phrase. On peut ne peut pas prendre la moitié d’une phrase. Par exemple, le verset qui dit : il n’y a de Dieu que Dieu. SI une personne prend juste la phrase il n’y a de Dieu, il dira que Dieu n’existe pas. On ne peut pas couper une partie d’un verset ou d’un hadith , il faut le prendre dans sa globalité. La sélection des versets ou des hadiths est très dangereux.

Le Coran n’est pas un livre de médecine, ni d’astronomie, ni de psychologie, ni d’histoire… Le Coran est une loi divine, une constitution pour la oumma islamique. Pourquoi il a alors parlé de médecine, de pluie, d’astronomie ??? Dieu a voulu motivé les gens pour demander la connaissance et la science ? Car celui qui apprend, va connaître son Créateur et son Seigneur.

Voilà les prérequis à avoir pour pouvoir interpréter le Coran.

mercredi, 10 juin 2020 11:47

La bataille de Siffin 3em Partie

La bataille de Siffin .

3e Partie :

5-Les combats :

Les combats, à proprement parler, engagés entre combattants lors de la bataille de Siffin durèrent quarante jours. Cependant il y’eut entre-temps, après un mois de combat, une trêve pendant le mois sacré de Mouharram.

L’armée du Calife comptait quatre vingt six mille hommes répartis sur plusieurs colonnes commandées par Ammâr Ibn Yâcir, ‘Abdullâh Ibn Abbâs, Qays Ibn Sa’d Ibn Obâdah, Abdullah Ibn Ja’far, Mâlik al-Achtar, Ach’ath Ibn Qays al-Kindi, Sa’îd Ibn Qays Hamadânî, Ibn Hânî, Muhammad Ibn Abû Bakr et Al-Hassan Ibn Ali.

Les hommes de Mu’âwiyah, au nombre de cent vingt mille, étaient également disposés en colonnes commandées par Amr Ibn al-Âç, Obaydullâh Ibn ‘Umar, Abul Awar, Thul Kala Homayri, Abdul-Râhman Ibn Khâlid Ibn WAlid, Habîb Ibn Maslamah, Bisr Ibn Artâ-âta et Yâzid al-Abassî.

Les hommes des deux camps s’engagèrent pendant le premier mois, Thul-Hijja an 36 A.H., dans des combats singuliers presque, pourrait-on dire, ordonnés, d’où leur durée. Ali (Psl) tenait au début à ce qu’il y ait le moins de victimes possibles, espérant toujours un règlement par le retour à la sagesse de Mu’âwiyah.

Après la trêve du mois de Mouharram pendant lequel le combat était interdit, les hostilités reprirent de plus belle. Pendant la première semaine du mois de Safar de l’an 37 A.H. (on venait d’entrer dans un nouvel an musulman) les combats firent beaucoup plus de victimes que d’habitude. Ali (Psl) décida alors de précipiter la fin de cette guerre en s’impliquant personnellement dans l’assaut final.

Nous vous signalerons deux événements, l’un majeur et tragique l’autre comique, qui s’étaient déroulés lors de cette attaque.

C’est d’abord la mort au combat du patriarche Ammâr Ibn Yâcir, celui-là à qui le Prophète avait dit :
« Tu seras tué un jour par la partie rebelle et déviée, Ô Ammâr ! »
La mort de Ammâr, héros de la bataille de Badr et Compagnon favori du Prophète, était regrettée tant du côté des partisans d'Ali (Psl) que de celui des rebelles. Elle fut provoquée par la lance assassine de Jowayr Oskoni un guerrier de Mu’âwiyah.

A présent que Ammâr était mort et qu’on savait qui l’avait tué et qu’on se rappelait ce que le Prophète avait dit de ceux qui le tueront, il devenait évident, tout au moins aux yeux des hommes d'Ali (Psl), que la partie rebelle et déviée était bien celle de Mu’âwiyah.

Comme il fallait s’y attendre, le doute s’empara des guerriers de Mu’âwiyah et la discorde s’installa. Et comme un soldat ne doit pas douter devant l’ennemi, Amr Ibn Al-Âç le rusé conseiller de Mu’âwiyah renversa intelligemment le sens de l’accusation en disant :
« Et qui d’autre a tué Ammâr, si ce n’est Ali (Psl), le rebelle, en l’amenant ici ? »

Ali (Psl) répliquera à ceux qui lui rapportèrent ces paroles de Amr : « Si ce qu’il dit pouvait être vrai alors on aurait pu également dire que c’est le Prophète (Pslf) qui a tué Hamzâ à Ohod pour l’y avoir amené »

Un adage dit : « Cheytan (Satan) n’a pas dit la vérité mais il a semé le doute dans les esprits. » L’argutie était certes tordue mais elle eut un effet positif dans les rangs de l’armée Syrienne. Cette répartie facile fit le tour de l’armée et sembla convaincre les soldats.

L’autre événement quasi-comique mais important pour mieux éclairer le lecteur sur les qualités extraordinaires de l’Imam Ali (Psl), se déroula entre deux acteurs : Ali (Psl) et Amr Ibn al-Âç. Le premier était souvent amené à se déguiser afin de pouvoir avoir des candidats qui accepteraient de se battre contre lui. On dit même qu’il se déguisa plus de soixante dix fois ! Une fois, Amr Ibn al-Âç, s’étant assuré qu'Ali (Psl) n’était pas dans le groupe qu’il voulait attaquer, s’enhardit en lançant des paroles défiantes envers le Calife.

Quand il se rapprocha de l’Imam Ali (Psl) et que celui-ci lui répondit par des mots qui l’identifièrent, Amr fit un volte-face fulgurant et détala de toute la force de son cheval lequel souffra le martyre sous les coups de fouet et d’éperon de son maître apeuré. Ali (Psl) se mit à sa poursuite et, dés qu’il l’atteignit, le fit tomber de cheval avec la pointe de sa lance. Amr chuta, et dévoila ses parties intimes pour obliger Ali (Psl) à se détourner de lui.

Devant un spectacle aussi humiliant et profane, Ali (Psl) eut la magnanimité (encore une fois) de laisser la vie sauve à son ennemi tout en lui faisant observer qu’il ne devait plus oublier les circonstances honteuses auxquelles il devait la vie sauve.
Amr fera l’objet de moqueries succulentes de la part de Mu’âwiyah à qui il répondit d’ailleurs qu’il n’avait pas plus de mérite que lui Amr.

La finale de la bataille de Siffin eut lieu les 11, 12 et 13 Safar de l’an 37 A.H. Les forces d'Ali (Psl) s’étaient lancés dans la bataille de façon décisive. Ils attaquèrent à outrance et sans répit avec l’objectif d’en finir avec l’ennemi. La pleine lune du 13 Safar permit aux combattants d'Ali (Psl), notamment à Mâlik Al-Achtar le héros de cette guerre, de faire une véritable razzia sur l’armée des rebelles. Au matin du lendemain, les Syriens constatèrent avec désarroi leur repli forcé et les pertes énormes que les loyalistes leur avaient infligées.

Mu’âwiyah était sur le point de capituler (par la fuite) lorsque le rusé Amr Ibn al-Âç lui proposa une issue de secours très habile mais combien malhonnête. Amr expliqua sa ruse :
« Courage, Mu’âwiyah ! Ne te décourage pas ! J’ai imaginé le moyen de prévenir la crise. Appelle l’ennemi à la Parole de Dieu en levant haut le Livre Sacré. S’il accepte, cela te mènera à la victoire, et s’il refuse de subir l’épreuve, la discorde sévira dans ses rangs. »


6-La supercherie pour éviter la capitulation :

Mu’âwiyah n’avait plus le choix. C’était soit s’enfuir (son cheval était déjà prêt) soit tenter la ruse de Amr. Il choisit la deuxième alternative. Ainsi ses partisans levèrent plus de cinq cents exemplaires du Coran accrochés à la pointe de leur lance et, les montrant à leurs adversaires, crièrent :
« Laissons au Livre de Dieu le soin de décider de nos différends »

Les partisans d'Ali (Psl), Ach’ath Ibn Qays en tête, n’hésitèrent pas une seconde, obnubilés qu’ils étaient par la crainte de ne pas répondre à une telle épreuve qu’ils croyaient sincère. Ils déposèrent leurs armes et répondirent comme un seul homme : « Oui, le Livre de Dieu ! Laissons-le décider de nos différends »

Ali (Psl) s’opposa avec toute la véhémence possible à la proposition de l’adversaire et tenta d’en éloigner ses soldats : « C’est une supercherie, leur lança-t-il. Craignant la défaite, ces hommes malveillants ont trouvé cette astuce de sauvetage » Puis, lorsqu’on lui reprocha de refuser de se soumettre à la décision du Coran auquel l’appelaient ses ennemis, il ajouta :

« C’est pour les amener au Coran que je les ai combattus si longuement. Ce sont des rebelles. Allez donc combattre votre ennemi. Je connais Mu’âwiyah, Amr Ibn al-Âç, Ibn Abî Sarh, Habîb et Dhohâk mieux que vous. Ils n’ont pas d’égard ni pour la religion ni pour le Coran »
Malheureusement, ses hommes avaient déjà fait leur choix et menacèrent même leur Calife au cas où il refuserait l’appel des rebelles.

L’intransigeance incompréhensible de ces hommes fit d’eux, dans l’histoire, les khawârij (khâridjites) c’est-à-dire les sécessionnistes.

Devant le refus de Mâlik Al-Achtar de revenir du champ de bataille où il tenait à continuer le travail commencé, ils exigèrent d'Ali (Psl) qu’il le fasse revenir. Ce qu'Ali (Psl) fit au grand désarroi de son chef de guerre intrépide. Il lui lança ce message pathétique :
« A quoi sert la victoire lorsque la trahison sévit à l’intérieur de mon propre camp. Reviens tout de suite avant que je sois tué ou livré à mes ennemis »

Mâlik cracha à la face des khawârij son mécontentement et la lâcheté de leur décision. Ceux-ci ripostèrent par des insultes et Ali (Psl) dût intervenir pour calmer les nerfs.

A Suivre

mercredi, 10 juin 2020 11:44

La bataille de Siffin 2em Partie

La bataille de Siffin .

2e Partie :

3-Le recours aux moyens pacifiques par Ali (Psl) en vue de raisonner Mu’âwiyah C’est fort du soutien de son armée et de ses notables et aveuglé par ses ambitions et convictions personnelles que Mu’âwiyah avait retenu pendant plusieurs semaines le messager que le Calife Ali (Psl) lui avait envoyé dés son arrivée au Califat, pour lui demander de lui faire allégeance. Il tenait à faire de lui un témoin du désir de vengeance qui animait son armée. Ensuite il le fit retourner à Médine en compagnie de son propre messager.

Lorsqu'Ali (Psl) ouvrit la lettre cachetée de Mu’âwiyah, il découvrit un contenu tout blanc. Le messager, invité à donner la signification d’un tel contenu, expliqua :
« Sache donc que j’ai laissé derrière moi en Syrie soixante mille guerriers pleurant le meurtre de Usmân sous sa chemise tâchée de sang, exposée à côté de la chaire de la grande Mosquée de Damas, tenant tous à se venger de toi pour l’assassinat du Calife. »

Un exposé si insolent souleva l’ire des Compagnons du Prophète (Pslf) au point qu’ils faillirent commettre l’irréparable sur le messager de Mu’âwiyah n’eût été l’intervention d'Ali (Psl). Le coursier, ravi devant une telle sagesse doublée d’une si grande bonté, s’amenda puis jura de rester fidèle à Ali (Psl) pour toujours.

Ali demanda le témoignage de Dieu quant à son innocence dans ce crime et ordonna la proclamation d’une expédition contre Mu’âwiyah.
Une deuxième fois l’Imam envoya un message de paix à Mu’âwiyah, lui demandant de faire allégeance au nouveau Calife que lui, Ali, était devenu par la volonté d’Allah et de son peuple. Jarîr Ibn Abdallah al-BajAli, un vieil ami de Mu’âwiyah, gouverneur de Hamadân et chef des Banî Bajila, fut le porteur de ce message. Celui-ci se trouvait à Kûfa pour prêter allégeance à l’Imam Ali (Psl).

On était au mois de Cha’bân 36 A.H. soit janvier 657 A.J.C. L’attente de son retour à Médine fut longue et pleine d’angoisse. Trois mois après son départ, il revint avec une réponse orale de Mu’âwiyah. Le récalcitrant lui faisait dire qu’il ne prêterait pas allégeance à Ali (Psl) tant que les meurtriers de Usmân n’étaient pas punis.

Mâlik Al-Achtar reprocha à Jarîr son trop long séjour, certainement marqué par le plaisir, auprès de Mu’âwiyah. Mécontent d’une telle remarque, Jarîr quitta Médine et préféra rejoindre l’ambiance plus festive qui régnait autour de Mu’âwiyah.

Découragé par tous ces refus obstinés de Mu’âwiyah de renoncer à ses ambitions égoïstes pour lui faire allégeance, Ali (Psl) prit la ferme résolution de lever une expédition vers la Syrie.

C’est ainsi qu’au mois de Thul-Qi'da de l’an 36 A.H. (Avril 657 A.J.C.), Ali (Psl) leva son armée en direction de Madâ’in en prenant la précaution de se faire précéder par une garde avancée. Ils traversèrent le désert mésopotamien puis l’Euphrate à Riqqah avant de se diriger vers l’Ouest. A Sour-al-Rûm, l’avant-garde de l’armée d'Ali mit en déroute l’avant-garde Syrienne.
4-La rencontre à Siffin :

L’armée d'Ali ne rencontra plus de résistance jusqu’à son arrivée à Siffin au mois de Thul-Hijja de l’an 36 A.H. (Mai 657 A.J.C.). Les forces de Mu’âwiyah étaient déjà stationnées à cet endroit.
L’unique accès à l’eau de l’Euphrate, sous contrôle de Siffin sur une longue distance, gardé par les guerriers de Mu’âwiyah, fut interdit aux loyalistes. L’un des généraux de l’armée rebelle, Abul-Awar, y avait été placé à la tête de plusieurs milliers de combattants en vue d’assoiffer les guerriers d'Ali (Psl).

Ces derniers constatèrent dés leur arrivée cet état de fait et en rendirent compte à leur Calife. Ali (Psl) envoya une délégation à Mu’âwiyah pour lui demander de libérer l’accès à l’eau car ils étaient tous liés par des liens de parenté malgré leur hostilité réciproque et qu’en plus si, lui Ali (Psl) avait un tel avantage il ne l’aurait mis à la disposition des deux armées. Mu’âwiyah, comme il fallait s’y attendre, refusa de renoncer à ce qu’il considérait comme la garantie de sa victoire.

Devant l’intransigeance de Mu’âwiyah et la soif des gens, Mâlik Al-Achtar et Ach’ath Ibn Qays obtinrent d'Ali (Psl) l’autorisation de mener chacun plusieurs milliers d’hommes, respectivement à la tête de la cavalerie et de l’infanterie, contre les troupes dirigées par Abul-Awar. Le but était de foncer dans les rangs ennemis et de remplir leurs outres de l’eau du fleuve. Une bataille s’engagea, qui vit la défaite des rebelles malgré l’arrivée des renforts dépêchés par Mu’âwiyah à la demande de Abul-Awar. Les rebelles battirent la retraite.

Les loyalistes s’installèrent à leur tour dans la zone d’accès à l’eau de l’Euphrate. Lorsque Mu’âwiyah, en position de faiblesse à présent, demanda ce qu’il venait de refuser de donner, Ali (Psl) lui administra une belle leçon de sagesse et de magnanimité en donnant libre accès au fleuve, et de façon égalitaire, aux combattants des deux armées.

A suivre

mercredi, 10 juin 2020 11:40

La Bataille de Siffin 1ére Partie

La Bataille de Siffin

1ére Partie :

1-L’établissement de l’Imam Ali (Psl) à Kûfa :

Quinze jours après la fin de la bataille du chameau, l'Imam Ali (Psl) ayant déjà nommé ‘Abdullah Ibn Abbâs gouverneur de Basra, mit en mouvement ses troupes en direction de Kûfa. Le Calife avait décidé de faire de cette ville le siège de son gouvernement. Au moins deux raisons militaient en faveur du choix de Kûfa.

La toute première de ces raisons était d’ordre stratégique. Kûfa se trouvait au centre de l’Empire, à égale distance des principales régions composant l’Arabie ancienne. Ce qui réduisait de beaucoup les charges suscitées par les déplacements de l’Armée de la Umma et augmentait sa mobilité.


La deuxième raison était l’avantage numérique de la population de Kûfa par rapport à celle de Médine mais aussi son plus grand attachement à l’Imam Ali. A Médine l’Imam n’avait pas réussi à lever une armée de plus de neuf cents hommes alors qu’à Kûfa plus de neuf mille hommes s’alignèrent derrière lui.

Cette ville était entièrement acquise à l’Imam Ali et à ses partisans.



2-Les objectifs de Mu’âwiyah en Syrie :

Profitant de l’assassinat de Usmân, Mu’âwiyah avait monté toute une stratégie de propagande contre les assassins du Calife pour, en réalité, renforcer son pouvoir et satisfaire ses ambitions indépendantistes. Son refus de voler au secours du Calife Usmân assiégé participait de cette visée personnelle de Mu’âwiyah.

Malheureusement ses partisans ne parvenaient pas à voir cette réalité qui crevait pourtant les yeux. Toutefois, à la décharge du grand nombre d’Omeyyades  qui avaient quittaient Médine pour se réfugier en Syrie et des Syriens soutenant Mu’âwiyah, il existait trois raisons influentes, quoiqu'insuffisantes, qui les rendaient aveugles à ce point.

D’abord, les Omeyyades  – à l’instar des tribus arabes de l’époque – tenaient coûte que coûte à venger le sang de leur frère Usmân. Cette tradition de vendetta était fortement établie en Arabie et elle se transmettait de générations en générations. Or Usmân avait été tué à Médine par toute une population. Donc n’importe quel bouc émissaire qu’on leur désignait, surtout venant de Médine, devenait l’ennemi à abattre. En particulier le remplaçant du Calife qui devenait ainsi l’assassin virtuel désigné bien que tout le monde sût le rôle de conseil, de médiation pour la paix et de protection que joua Ali (Psl) pour Usmân avant et pendant toute la durée de ses difficiles négociations avec les révoltés.

Ensuite, une campagne insidieuse était menée par Mu’âwiyah en vue de faire monter la haine envers les assassins de Usmân. Suivant en cela son Conseiller Amr Ibn al-Âç, Mu’âwiyah avait fait accrocher sur la chaire de la Mosquée de Damas la chemise tâchée de sang que Usmân portait lors de son assassinat ainsi que les doigts estropiés de sa femme Naelah.

La vue de tels objets pendant de longues semaines ne cessait, comme l’espéraient les exposants, de faire couler les larmes des Syriens et d’accroître leur désir de vengeance contre les auteurs d’un tel acte.


Enfin – c’est bien la dernière raison que nous citerons mais qui n’en est pas autant la moindre – Mu’âwiyah avait réussi à maîtriser ses principaux notables par la corruption devenue notoire dans son entourage. Se soumettre à lui était devenu source d’un enrichissement rapide et illicite. Une phrase fort célèbre à cette époque résumait assez bien cet intérêt que certains trouvaient aux côtés de Mu’âwiyah :

« Il vaut mieux être derrière l’Imam Ali pour la prière et à la table de Mu’âwiyah à l’heure du repas »

A suivre

L'ayatollah Khamenei, lors d'une réunion publique en 18 février 2020, a souligné les statistiques choquantes sur les faits de discrimination, l'écart de classe entre riches et pauvres et la criminalité aux États-Unis. Le leader a ajouté : " Tout comme la splendeur du célèbre Titanic ne l'a pas empêché de se noyer, Essayer de donner aux États-Unis une belle apparence et gloire ne les empêche pas de se noyer, et l'Amérique va sombrer. "

Tous les mots de l'ayatollah Khamenei seront examinés dans les groupes de réflexion -laboratoires d'idées- des agences de renseignement arabes, hébreux et occidentaux; parce que ses mots sont très précis et influents dans les développements politiques du monde, et on peut dire que toutes ses prédictions se sont réalisées à ce jour, donc il faut être vérifiés.

Pourquoi Titanic, et pourquoi pas les autres navires?
Titanic était le navire le plus grand et le plus mobile de l'univers jamais construit par l'homme. Quand le Titanic se retirait dans le port, sa puissance et sa grandeur éblouissaient tous les yeux.

Voici quelques points sur Titanic comme un exemple pour le déclin des États-Unis:
1- L'histoire du naufrage inattendu du Titanic est facilement compréhensible pour tous les peuples du monde.
2- C'était un symbole de pouvoir et d'arrogance dont ils en étaient fiers et ils n'imaginaient aucun pouvoir puisse le détruire, mais il s'est noyé.
3- Cela s'est produit lorsque les passagers du navire étaient à leur apogée de joie et de bonheur.
4- Il a fallu des années pour construire le Titanic, et cela a coûté des milliards de dollars, mais il a disparu en seulement deux heures et demie.
5- Il a été touché d'un endroit inimaginable et imprévisible. Un petit iceberg flottant l'a noyé, alors qu’on pensait que Titanic allait le briser, mais l'inverse s'est produit.
6- Ils avaient décoré Titanic très beau pour éblouir les yeux. Seulement 3 de ses 4 cheminées étaient réelles, pour le faire paraître plus grand et plus fort.
7- Le Titanic n'a pas été détruit par une organisation ou un groupe, mais par la main de Dieu!

Bien sûr, d'autres points peuvent être envisagées, mais ces 7 points suffisent pour comprendre l'exactitude de l’exemple du guide suprême de la révolution islamique, l'ayatollah Khamenei pour le déclin des États-Unis comme Titanic.

mercredi, 10 juin 2020 11:33

Ce que révèlent les manifestations US

Les manifestations contre le racisme aux États-Unis ont rapidement évolué vers une promotion des idées défendues par le Parti démocrate. Il n’est plus question ni de lutter pour l’égalité en droit de tous, ni de remettre en cause les préjugés de certains policiers, mais de rouvrir un conflit culturel au risque d’une nouvelle Guerre de sécession.

Les manifestations qui se déroulent un peu partout en Occident contre le racisme aux États-Unis masquent l’évolution du conflit là-bas. Celui-ci est passé d’une mise en cause des reliquats de l’esclavage des Noirs vers un tout autre conflit susceptible de remettre en cause l’intégrité du pays.

La semaine dernière je rappelais que les États-Unis auraient dû se dissoudre après la dislocation de l’Union soviétique à laquelle ils étaient adossés. Cependant, le projet impérialiste (la « Guerre sans fin ») porté par George W. Bush avait permis de relancer le pays après les attentats du 11 septembre 2001. Je soulignais aussi qu’au cours des dernières décennies, la population s’était beaucoup déplacée pour se regrouper par affinités culturelles [1]. Les mariages interraciaux se raréfiaient à nouveau. Je concluais que l’intégrité du pays serait menacée lorsque d’autres minorités que les Noirs entreraient dans la contestation [2].

C’est précisément ce à quoi nous assistons aujourd’hui. Le conflit n’oppose plus Noirs et Blancs puisque les Blancs sont devenus majoritaires dans certaines manifestations antiracistes, que des Hispaniques et des Asiatiques ont rejoint les cortèges et que désormais le Parti démocrate s’y implique.

Depuis le mandat de Bill Clinton, le Parti démocrate s’est identifié avec le processus de globalisation financière ; une position que le Parti républicain a tardivement soutenue, sans jamais l’adopter pleinement. Donald Trump représente une troisième voie : celle du « rêve américain », c’est à dire de l’entreprenariat opposé à la Finance. Il s’est fait élire en déclarant America First !, ce qui ne faisait pas référence au mouvement isolationniste pronazi des années 30 comme on l’a prétendu, mais à la relocalisation des emplois comme on l’a vérifié par la suite. Il a certes été soutenu par le Parti républicain, mais reste un « jacksonien » et pas du tout un « conservateur ».

Ainsi que l’a montré l’historien Kevin Phillips —le conseiller électoral de Richard Nixon—, la culture anglo-saxonne a donné lieu à trois guerres civiles successives [3] :
- la première guerre civile anglaise, dite « Grande rébellion » (qui opposa Lord Cromwell et Charles Ier 1642-1651) ;
- la seconde guerre civile anglaise ou « Guerre d’indépendance des États-Unis » (1775-1783) ;
- et la troisième guerre civile anglo-saxonne ou « Guerre de sécession » aux États-Unis (1861-1865).

Ce à quoi nous assistons aujourd’hui pourrait conduire à la quatrième. C’est ce que semble penser l’ancien secrétaire à la Défense, le général Jim Mattis, qui vient de déclarer à The Atlantic son inquiétude face à la politique clivante et non pas rassembleuse du président Trump.

Revenons à l’histoire des États-Unis pour situer les camps en présence. Le président populiste Andrew Jackson (1829-1837) mit son veto à la Banque fédérale (Fed) instituée par Alexander Hamilton, l’un des pères de la Constitution favorable au fédéralisme parce que violemment opposé à la démocratie. Exactement comme le disciple de Jackson, Donald Trump, est aujourd’hui en opposition à la Fed.

Vingt ans après Jackson, survint la « Guerre de sécession » auquel les manifestants actuels font tous référence. Selon eux, elle opposa un Sud esclavagiste à un Nord humaniste. Le mouvement qui a débuté par un fait divers raciste (le lynchage du Noir George Flyod par un policier blanc de Minneapolis) se poursuit aujourd’hui avec la destruction des statues des généraux sudistes, notamment de Robert Lee. Des actions de ce type avaient déjà eu lieu en 2017 [4], mais cette fois elles prennent de l’ampleur et des gouverneurs issus du Parti démocrate y participent.

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Le gouverneur démocrate de Virginie, Ralph Northam, a annoncé le retrait d’une célèbre statue du général Lee à la demande de manifestants blancs. Il ne s’agit plus de lutter contre le racisme, mais de détruire les symboles de l’unité du pays.

Or cette narration ne correspond pas du tout à la réalité : au début de la Guerre de sécession, les deux camps étaient esclavagistes, et à la fin, les deux camps étaient antiesclavagistes. La fin de l’esclavage ne doit rien aux abolitionnistes et tout à la nécessité pour les deux camps d’enrôler de nouveaux soldats.

La Guerre de sécession a opposé un Sud agricole, catholique et riche à un Nord industriel, protestant, et aspirant à faire fortune. Elle s’est cristallisée autour de la question des droits de douane qui selon les Sudistes devaient être fixés par les États fédérés, mais que les Nordistes entendaient abolir entre les États fédérés et faire déterminer par le Gouvernement fédéral.

Par conséquent, en déboulonnant les symboles sudistes, les manifestants actuels ne s’en prennent pas aux reliquats de l’esclavage, mais dénoncent la vision sudiste de l’Union. Il est particulièrement injuste de s’en prendre au général Lee qui a mis fin à la Guerre de sécession en refusant de la poursuivre par une guérilla depuis les montagnes et en choisissant l’unité nationale. Quoi qu’il en soit, ces dégradations ouvrent effectivement la voie à une quatrième guerre civile anglo-saxonne.

Aujourd’hui les notions de Sud et de Nord ne correspondent plus à des réalités géographiques : ce serait plutôt Dallas contre New York et Los Angeles.

Il n’est pas possible de choisir les aspects que l’on juge bons de l’histoire d’un pays et de détruire ceux que l’on juge mauvais sans remettre en cause tout ce que l’on a construit sur cet ensemble.

En faisant référence au slogan de Richard Nixon lors des élections de 1968, « La Loi et l’Ordre » (Law and Order), le président Donald Trump ne tente pas de prêcher la haine raciste comme le prétendent de nombreux commentateurs, mais revient à la pensée de l’auteur de ce slogan, Kevin Philipps (cité plus haut). Il entend toujours faire triompher la pensée d’Andrew Jackson contre la Finance en s’appuyant sur la culture sudiste et non pas provoquer la dislocation de son pays.

Le président Donald Trump se trouve dans la situation qu’a connue Mikhaïl Gorbatchev à la fin des années 80 : l’Économie —pas la Finance— de son pays est en net déclin depuis des décennies, mais ses concitoyens refusent d’en reconnaître les conséquences [5]. Les États-Unis ne peuvent survivre qu’en se fixant de nouveaux objectifs. Or, un tel changement est particulièrement difficile en période de récession.

Paradoxalement, Donald Trump s’accroche au « rêve américain » (c’est-à-dire à la possibilité de faire fortune) alors que la société US est bloquée, que les classes moyennes sont en voie de disparition et que les nouveaux immigrants ne sont plus européens. Simultanément seuls ses opposants (la Fed, Wall Street et la Silicon Valley) proposent un nouveau modèle, mais au détriment des masses.

Le problème de l’URSS était différent, mais la situation était la même. Gorbatchev a échoué et elle a été dissoute. Il serait surprenant que le prochain président US, quel qu’il soit, y parvienne.

 

[2] « USA : les émeutes raciales et la tentation séparatiste », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 31 mai 2020.

[3The Cousins’ Wars, Kevin Philipps, Basic Books, 1999.

[4] « Ce que révèlent les élections US sur le conflit intérieur », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 13 novembre 2018.

[5] « Trump, le Gorbatchev états-unien », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 30 janvier 2018. 

Depuis que l'info a fait le tour des médias, on s'attendait à une réaction ferme d'Alger : Selon certains médias, une unité spéciale US se serait déployée en Tunisie à l'effet de contrer "la Russie qui arme Haftar et qui met en danger la sécurité de la région". Cette information a été ce dimanche démentie par l'Africom qui a affirmé n'avoir que des formateurs en Tunisie.

Les F-35 israéliens ne pourront plus survoler la Syrie sans être interceptés.

La grande base militaire russe qui sera bientôt mise en place dans l’est de la Syrie empêchera les avions israéliens de bombarder les installations militaires syriennes.

Étant donné que des systèmes radars et de défense antiaérienne modernes seront déployés dans la nouvelle base militaire russe, les avions de combat israéliens, y compris les F-35, seront désormais facilement interceptés.

L’implantation d’une nouvelle base militaire russe dans l’est de la Syrie permettra à Moscou de prendre le contrôle entier de la région, en fermant le ciel aux avions de combat israéliens et américains.

En plus, la nouvelle base militaire russe empêchera les Américains de renforcer leur présence militaire dans cette région de la Syrie à moins qu’ils ne veuillent pas se voir assiégés par les troupes russes.  

Entre les "Patriot" plantés en Syrie et en Irak et les THAAD que les Américains viennent de renforcer et de moderniser en Corée du Sud, il y a sans doute un lien : une Amérique qui veut intimider puisqu'elle n'est plus sûre de ses capacités militaires. Aussi bien en Irak qu'au Yémen, la Résistance a apporté un total discrédit au fonctionnement des Patriot, en mer de Chine, cette infériorité militaire a poussé les Etats-Unis à retirer leurs B-52. Le 16 avril en effet, les cinq bombardiers stratégiques quittent l'île de Guam au bout de 16 ans de présence. 

De nouveaux missiles d'interception ont été transportés vers la base du système de défense antimissile à haute altitude THAAD (Terminal High Altitude Area Defense) en Corée du Sud ce vendredi, a déclaré le ministère sud-coréen de la Défense, lors d'une opération surprise menée avant l'aube afin de contourner l'opposition des résidents locaux.

L'équipement de production d'énergie et d'autres éléments utilisés pour améliorer la qualité de vie des troupes stationnées là-bas ont été également acheminés vers la base située à Seongju, toujours selon le ministère.

L'USFK (le QG conjoint des forces armées US en Indopacifique) opère une batterie de six lanceurs THAAD dans le comté de Seongju, situé dans le sud-est du pays, depuis 2017. En raison de la forte contestation des résidents locaux, l'armée américaine avait utilisé le transport aérien pour déplacer les équipements.