تقي زاده

تقي زاده

mercredi, 05 juillet 2017 09:31

Cisjordanie: Israël coupe l'eau potable

En allusion à l’aggravation de la crise d’eau potable en Cisjordanie et dans les territoires occupés de la Palestine, la chaîne arabophone iranienne Al Alam a rapporté :

« Ce problème est le résultat des décisions discriminatoires adoptées par des responsables israéliens qui coupent l’eau aux citoyens palestiniens afin d’en approvisionner les colons israéliens. Il se peut que la cité de Beytounia, située non loin de Ramallah, soit approvisionnée en eau pour seulement quelques heures en un mois ».

En raison de cette crise d’eau, des Palestiniens sont confrontés à de multiples problèmes. En été, nombreux d’entre eux sont contraints d'acheter de l'eau au marché noir à des prix extravagants.

Les raisons de cette pénurie remontent à 1967 où le régime usurpateur de Qods a fait main basse sur 90% des ressources en eau en Cisjordanie. Mais ce qui se produit dans la conjoncture actuelle est le résultat des décisions adoptées par les responsables du régime de Tel-Aviv qui privent les Palestiniens du minimum vital en eau potable sur les zones du Sud à Ramallah et al-Bireh.

Cette situation intervient suite à l’annonce des responsables israéliens indiquant que l’eau serait distribuée aux Palestiniens une fois que les réserves d’eau des colons seront remplies.

Donc la crise n’a fait que s’aggraver, notamment à Gaza avec les destructions des résidences en été 2014 et le renforcement du blocus imposé par Israël.

mercredi, 05 juillet 2017 09:30

Israël a du mal à atteindre ses objectifs

L’expert syrien des questions stratégiques Hassan Hassan affirme que les frappes israéliennes contre le territoire syrien se font en coordination avec les États-Unis et en soutien aux terroristes takfiristes.

Interrogé par Sputnik, l’expert a relevé la simultanéité entre les frappes aériennes israéliennes et « les défaites cumulées » par les terroristes : « Chaque fois que l’armée syrienne fait une nette avancée et réussit à repousser les résidus d’al-Nosra, les chasseurs israéliens prennent pour cible ses positions. En effet, cet état de fait relève de ce que je qualifie de la fin imminente de Daech en Irak et de son encerclement par l’armée syrienne en Syrie. Cette réalité inquiète Israël et menace sa sécurité. D’ailleurs, même les Israéliens le reconnaissent, eux qui ne cessent de regretter la défaite de Daech en Irak et en Syrie. En effet, c’est surtout le renforcement de l’État syrien qui les inquiète. »

M. Hassan est revenu sur la portée des « frappes israéliennes en Syrie » : « Israël cherche à remonter le moral aux terroristes de Daech et du Front al-Nosra tout en sapant le moral des forces syriennes. De surcroît, Israël cherche à faire passer un message à l’Iran et à la Russie comme quoi il est maître de la situation. Israël s’efforce aussi de faire échec aux efforts diplomatiques, d’où la concomitance entre ces frappes et les pourparlers d’Astana et en cela, il agit de la même façon que les États-Unis. »

Mais quelle sera l’éventuelle réponse de Damas aux frappes aériennes d’Israël : « Qu’Israël aille jusqu’à reconduire ces frappes, cela montre qu’il n’a pas pu en tirer les résultats escomptés. Quant à la riposte syrienne, elle pourrait être complexe. Damas devra tout coordonner avec ses alliés et la Russie finira par réagir aux raids israéliens. »  

À deux jours du début du sommet du G20, le face-à-face entre manifestants et policiers se poursuit à Hambourg. La police ne les autorise toujours pas à établir un camp de base, ils arpentent donc les rues de la ville et en sont chassés à coup de canon à eau.

Plus de 100 000 manifestants sont attendus dans les jours à venir. Et la police redoute des affrontements à cause de la présence d’environ 8 000 extrémistes de gauche «potentiellement violents » selon le ministre allemand de l’Intérieur.

Les anti-G20, eux, entendent camper sur n’importe quelle place ou parc de Hambourg s’ils ne sont pas autorisés à passer la nuit dans un parc qu’ils ont choisi. Ces derniers jours, ils ont plusieurs fois été évacués de force de différents lieux…

Environ 20 000 policiers vont être déployés pour assurer la sécurité des délégations des 19 pays les plus industrialisés de la planète et de l’Union européenne, vendredi et samedi.

Avec euronews

Il est de bon ton de disserter en Occident sur « la compatibilité de l’islam et de la démocratie » ou sur « l’islam et la laïcité ». Ces problématiques laissent entendre que par nature l’islam serait clérical. Ce ne serait donc pas une religion, mais un courant politique. Ainsi, les musulmans les plus « radicaux » seraient des terroristes et inversement.
Pourtant, depuis un mois, le Moyen-Orient élargi, à population majoritairement musulmane, est en train de se diviser entre fidèles de cette religion et partisans d’une politique qui les manipule.

Certains de nos lecteurs ont mal compris une précédente chronique sur l’évolution du monde musulman. Je vais donc déblayer les questions relatives à l’islam avant de décrire le plus précisément possible sa situation actuelle.

En premier lieu, si vous avez une idée tranchée sur l’islam, c’est que vous n’en connaissez qu’une seule de ses formes tant cette religion est différente du Maroc au Xinjiang. Que ce soit au plan liturgique ou juridique, il n’y a guère de ressemblance entre l’islam de Sharjah et celui de Java.

Cette religion peut être abordée à partir d’une lecture littérale du Coran ou à partir de sa lecture contextualisée ou encore à partir d’une critique de l’authenticité du texte coranique actuel.

Durant les quatre premiers siècles de l’islam, tous les musulmans s’accordaient sur la nécessité d’interpréter le Coran, ce qui se traduisit par l’élaboration de quatre systèmes juridiques distincts (hanafite, malékite, shafiite et hanbalite), selon les cultures locales. Mais à la fin du Xème siècle, constatant l’expansion de cette religion et craignant qu’elle ne finisse par se diviser, le calife sunnite interdit que l’on poussât l’interprétation plus loin. Seuls les chiites la poursuivirent. Depuis lors, l’islam s’adapte comme il le peut aux exigences de son temps.

Contrairement aux apparences, si l’on refuse d’interpréter le texte, on ne peut le comprendre tel qu’il a été rédigé, mais uniquement à travers sa propre culture. Sachant que Mahommet a vécu en Arabie, les Saoudiens considèrent comme allant de soi qu’ils comprennent spontanément le sens du Coran comme si leur société et leur langue n’avaient pas évolué depuis 1 400 ans. Pour eux, comme au XVIIIème siècle pour Mohammed ben Abdel Wahhab, Mahommet a conforté les valeurs du tribalisme nomade. Ce sont des « wahhabites ».
Par exemple, le Coran condamne les idoles, donc les wahhabites détruisent les statues des dieux antiques, ce que Mahommet n’a jamais fait mais qui correspond à leur culture bédouine. Au VIIIème siècle, les chrétiens byzantins ont pareillement affronté les « iconoclastes » saoudiens qui détruisaient au nom du Christ les décorations des églises.
Le tribalisme nomade ne connaît pas la notion même d’Histoire. Les wahhabites ont détruit la maison du prophète à La Mecque car elle était devenue un lieu de pèlerinage, donc selon eux d’idolâtrie. Mais ils ne se sont pas arrêtés là. Ils ont détruit ces dernières années toute l’ancienne et magnifique ville de La Mecque car ils n’accordent culturellement aucun intérêt à ces vieilleries.

Si l’on se réfère à la lecture littérale, on est un « fondamentaliste ». Généralement, on entend vivre comme les compagnons du prophète. On est alors un « salafiste », car on tente de se rapprocher des pieux ancêtres (les « salafs »). Ce mouvement, né au XIXème siècle en Égypte, s’était constitué en réaction au wahhabisme et était extrêmement libéral. Il est pourtant devenu très répressif.
Par exemple, la majorité des salafistes actuels interdit la consommation d’alcool, mais certains cheikh affirment au contraire qu’il est licite de boire avec modération. Tous trouvent leur argumentation dans le Coran qui comporte trois passages apparemment divergents sur ce sujet.
Toutes les religions sont confrontées à cette impossibilité de reproduire un passé que personne ne peut reconstituer. Par exemple, au XXème siècle, le mouvement charismatique chez les chrétiens a donné lieu à des compréhensions opposées de la sexualité selon qu’elles s’appuient directement sur les Évangiles ou sur la morale des Épitres de Paul.

Depuis quelques années, sous l’influence du travail réalisé par des exégètes européens à propos de la rédaction des textes bibliques, quelques auteurs questionnent l’authenticité du texte coranique.
En premier lieu, de manière à asseoir son autorité, le calife de Damas fit collationner des textes attribués à Mahommet à partir desquels il constitua le Coran, puis il fit brûler toutes les autres anthologies. Cependant, le nom « Mahommet » ne désigne pas une personne précise, c’est un titre accordé aux sages. Il est donc possible que le Coran reproduise les paroles de plusieurs prophètes ce qui semble corroboré par la présence de styles littéraires différents dans le texte canonique.
Les archéologues ont découvert des textes coraniques antérieurs à la version canonique. Il existe des différences, parfois significatives, entre ces textes écrits avec des alphabets distincts. Au demeurant, le Coran canonique était écrit quant à lui avec un alphabet simplifié qui n’a été complété que plus tard, au VIIIème siècle. Cette transcription est en elle-même une interprétation et il est possible qu’elle ait été parfois erronée.
À l’évidence, certaines sourates du Coran reprennent des textes plus anciens utilisés par les chrétiens de la région. Ils n’étaient pas composés en arabe, mais en araméen et certains mots originels ont été conservés dans le texte définitif. Leur lecture contemporaine est l’objet de nombreuses incompréhensions. Ainsi —n’en déplaise aux kamikazes de Daesh qui espèrent leur récompense au paradis— le mot « houri » signifie des « raisins blancs », et non pas des « vierges aux grands yeux ».

Jusque là, les choses sont assez simples : l’islam, c’est la religion du Coran. Cependant la tradition accorde une importance presque égale à la légende dorée du prophète, les Hadiths. Il s’agit d’ouvrages écrits souvent des centaines d’années plus tard par des gens qui ne pouvaient pas avoir été témoins des faits qu’ils rapportent. Ceux-ci sont beaucoup plus nombreux qu’il ne peut en arriver en une seule vie. Ils illustrent des opinions très diverses et opposées. Certains sont d’un niveau intellectuel atterrant et peuvent servir à justifier n’importe quoi. Le crédit indûment accordé à ces écrits fantaisistes a profondément déformé la transmission du message coranique.

Dans la pratique, toutes ces discussions en masquent une, essentielle : si la religion c’est ce qui tente de relier l’homme à Dieu, elle est forcément le lieu de toutes les escroqueries. Car comment peut-on prétendre connaître Dieu s’il est d’une nature radicalement différente et supérieure à la nôtre ? Et, à supposer qu’Il se soit exprimé à travers des prophètes, comment peut-on prétendre comprendre ce qu’Il nous aurait dit ? Notez que, dans cette perspective, la question de l’existence de Dieu —c’est-à-dire d’une conscience supérieure à la nôtre— n’a plus aucun sens. C’est par exemple ce que soutenaient chez les chrétiens saint Grégoire de Nazianze ou saint François d’Assise.

Toujours dans cette perspective, les hommes qui cherchent à se rapprocher de Dieu —c’est-à-dire non pas à appliquer Sa Loi, mais à faire évoluer la nature humaine pour la rendre plus consciente— ont tendance à partager leur expérience et donc à former des Églises. Pour fonctionner celles-ci ont tendance à former des permanents, des prêtres ou des imams. Dans le christianisme cette fonction n’est apparue qu’à partir du IIIème siècle, soit plusieurs générations après la mort de Jésus. Dans toutes les religions, ces clercs finissent par jouir d’un statut intermédiaire entre les laïques et Dieu. Pourtant, aucun des fondateurs des grandes religions n’a lui-même créé d’Église, ni de clergé.

De même que l’Europe a connu un formidable retour en arrière avec les grandes invasions qui détruisirent l’empire romain (les Huns et les Goths), de même le monde musulman a également connu un retour en arrière avec les invasions mogholes (Gengis Khan et Tamerlan). Si ce traumatisme n’a duré que trois siècles en Europe, il a été artificiellement prolongé dans le monde arabe par les colonisations ottomane et européenne. Bien que cela n’ait rien à voir avec l’histoire du christianisme, ni avec celle de l’islam, il se trouve des clercs pour prétendre que ces retours en arrière sont la conséquence du péché qui se serait généralisé. Pour revenir à l’âge d’or, il suffit donc de suivre leur enseignement et non pas de reconstruire.

Inexorablement, des clercs s’engagent en politique et prétendent imposer leur vision des choses au nom de Dieu. Il s’en suit une rivalité entre eux et les laïcs. Ainsi, en France dès que le traumatisme des grandes invasions fut dépassé, quoique de « droit divin », la royauté laïque entra en conflit avec la papauté cléricale. Dans le monde arabe, qui n’est qu’une minorité au sein du monde musulman, ce conflit a surgi avec la décolonisation et les mouvements d’indépendance. Les leaders nationalistes (Nasser, Ben Barka) se sont heurtés aux Frères musulmans. Durant la Guerre froide, les premiers étaient soutenus par les Soviétiques et les seconds par l’Otan. La dissolution de l’URSS affaiblit le camp nationaliste et se traduisit par une vague islamiste. Plus encore, le « printemps arabe » fut une opération de l’Otan pour éliminer définitivement les nationalistes au profit des Frères musulmans. Les foules qui ont soutenu ces mouvements ne cherchaient aucunement à instaurer des démocraties. Au contraire, elles étaient persuadées qu’en plaçant les Frères musulmans au pouvoir, elles créeraient une société idéale et un nouvel âge d’or islamique. Elles ont depuis déchanté.

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Le parti politique des Frères musulmans a été reconstitué, en 1951, par les services secrets britanniques sur les ruines de l’organisation homonyme d’Hassan el-Banna. Il est la matrice du terrorisme dans le monde musulman, ayant formé la totalité des chefs des organisations terroristes, d’Oussama Ben Laden à Abou Bakr al-Baghdadi. Ce parti politique et ses organisations armées travaillent en collaboration avec les puissances impérialistes. Il n’y a rien de religieux là dedans.

Il importe de comprendre que les Frères musulmans et leurs organisations jihadistes, Al-Qaïda et Daesh, ne sont pas des musulmans radicalisés ainsi qu’on aime à le prétendre en Occident. Il s’agit de mouvements politiques et non pas religieux. Le fait qu’ils citent à longueur de temps des passages du Coran n’en fait pas des religieux. Ce sont juste des cléricaux.

Le revirement contre le « printemps arabe » a débuté, en juin 2013, en Égypte où 33 millions de citoyens ont défilé durant cinq jours contre la dictature du Frère Mohamed Morsi et pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel par l’armée. La totalité —sans exception— des partis politiques et des organisations religieuses s’est unie autour de l’armée contre les Frères musulmans, c’est-à-dire pour la laïcité et contre le cléricalisme. Dans les mois qui suivirent, le chef des armées, le général Abdel Fattah al-Sissi, qui ambitionnait d’être élu président, transmit à l’Arabie saoudite des documents saisis au siège des Frères. Ils attestaient que des membres de la Confrérie préparaient depuis le Qatar un renversement des Séoud. La réponse de Riyad ne se fit pas attendre : arrestation de quelques membres de la Confrérie en Arabie, attentats au Qatar et soutien inconditionnel à l’élection du général al-Sissi.

La situation des Séoud était d’autant plus compliquée que
- toute la Confrérie n’était pas impliquée dans le complot ;
- que, depuis 1961, ils étaient les sponsors de la Confrérie via la Ligue islamique mondiale ;
- et que leur régime était adossé au wahhabisme, donc clérical comme les Frères musulmans.

Les Séoud donnèrent carte blanche aux Nayef pour réprimer les putschistes et rétablir l’ordre. Ils agirent comme ils l’avaient fait en 1990 lors de la révolte des sourouristes. À l’époque, un leader des Frères musulmans, Mohammed Sourour, était parvenu à convaincre des wahhabites saoudiens de prendre le pouvoir. Il fallut cinq ans pour vaincre la rébellion [1].

C’est ce passé qui a ressurgi lorsqu’en mai 2017 le président Donald Trump est venu à Riyad sommer les puissances musulmanes d’en finir avec les Frères musulmans. Les Séoud ont décidé cette fois de réagir en rompant non seulement avec la Confrérie, mais en abandonnant l’islam politique. Que l’on comprenne bien : le fait de prendre le parti de la laïcité ne change en rien celui d’être fondamentaliste, salafiste. La monarchie du roi Salmane se trouve dans la même position que la monarchie française de Philippe le Bel. Pour accompagner cette évolution décisive, le conseil de famille des Séoud a accepté par 31 voix contre 4 de préparer l’abdication du roi Salmane, de mettre fin à la règle adelphique de succession au trône, de sauter deux générations et de désigner le prince Mohammed ben Salmane comme son prochain roi.

De leur côté, le Qatar et la Confrérie se sont immédiatement rapprochés de la Turquie et du Pakistan. Surtout, ils ont fait alliance avec l’Iran, dont ils combattent encore les Gardiens de la Révolution sur les champs de bataille syrien et yéménite, mais dont le gouvernement de cheikh Rohani partage leur conception cléricale de l’islam.

Ce retournement de l’Iran met en évidence l’opposition entre son pouvoir politique et son pouvoir militaire. Il s’appuie sur le pacte conclu entre Hassan el-Banna, le fondateur de la première Confrérie des Frères musulmans, et le jeune ayatollah Khomeiny. Un pacte selon lequel les Frères ne lanceraient pas de guerre de religion entre sunnites et chiites, engagement qui a volé en éclats avec Daesh. Surtout, il s’appuie sur les ambiguïtés de la Révolution de 1979, à la fois mouvement laïque anti-impérialiste et processus identitaire clérical, et sur l’évolution de la fonction du Guide Ali Khamenei, à la fois leader de la Révolution mondiale et politicien local chargé des équilibres entre factions.

Au vu des treize exigences transmises par l’Arabie saoudite et l’Égypte au Qatar, il est peu probable que le conflit entre laïques et cléricaux se résolve rapidement. La question se pose de savoir si les Occidentaux comprendront ce qui se joue actuellement dans le « Moyen-Orient élargi ». Eux qui présentaient le président Ahmadinejad comme un clérical, eux selon qui le Frère Morsi n’avait pas truqué son élection et avait été renversé par un coup d’État ; eux qui prétendent que la Libye et la Syrie n’ont pas été attaquées de l’extérieur mais ont été le théâtre d’une révolution démocratique. À force de se mentir, on perd contact avec la réalité.

Troisième destination après l’Allemagne et l’Italie, la France reçoit, le jeudi 29 juin, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, qui est en tournée à travers l’Europe.

Aux journalistes qui l’attendaient à l’aéroport Charles-de-Gaulle, il a déclaré que la France et l’Iran pouvaient encore rapprocher leurs points de vue concernant certaines questions régionales et d’intérêt commun.

La France est l’un des principaux partenaires commerciaux de l’Iran et depuis l’accord nucléaire, leur coopération ne fait que s’accroître. « De bonnes coopérations entre l’Iran et la France ont été mises en place, favorisant le secteur de la production et la création d’emplois », a indiqué M. Zarif.

Depuis les élections présidentielles de 2017 en France et en Iran, leurs présidents respectifs, Emmanuel Macron et Hassan Rohani, et leurs ministres des Affaires étrangères se sont entretenus au téléphone à maintes reprises, ce qui, sur une aussi courte période, est considéré comme sans précédent.

Dans l’agenda de la visite de M. Zarif à Paris figurent des rencontres avec Gérard Larcher, président du Sénat français, et avec le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

Il rencontrera le vendredi 30 juin Emmanuel Macron au palais de l’Élysée. 

Un drone-espion appartenant à l’armée du régime israélien s’est écrasé ce jeudi après-midi à Bethléem en Cisjordanie.

La raison du crash demeure inconnue, mais comme nous le rapporte la chaîne d’information Sky News, les militaires israéliens se sont rendus tout de suite sur les lieux de l’incident pour en déterminer la cause.

Le régime israélien affirme que les données secrètes contenues dans l’appareil ont pu être récupérées et dit n’avoir aucune crainte de les voir divulguées.

Si le mémorandum sur la prévention des incidents et la sécurité des vols de l’aviation venait à être suspendu, que se passerait-il en cas de destruction d’un chasseur américain dans le ciel syrien ?

La Russie a mis en place un système de gestion multi-niveaux en Syrie afin de contrôler l’intégralité de l’espace aérien de la Syrie. Ce dernier permet au commandement des troupes russes dans la base de Hmeimim de contrôler la situation aérienne sur tout le territoire de la Syrie.

Selon un expert militaire russe, si le mémorandum sur la prévention des incidents et la sécurité des vols de l’aviation était suspendu une nouvelle fois, la destruction d’un avion de chasse américain déclencherait une guerre entre la Russie et les États-Unis, mais pas immédiatement. 

« En terme général, une guerre nucléaire entre la Russie et les États-Unis est synonyme d’une catastrophe technologique, écologique et économique pour le monde entier. Ses répercussions seraient tragiques et dévastatrices. Or, une guerre nucléaire entre les deux pays est hors de question. Alors que pourrait-il advenir ? » se demande-t-il.

« En premier lieu, on assistera à une rupture des relations économiques et des transactions financières. Les États-Unis prendront les mesures sécuritaires qui s’imposent. Les avoirs de la Russie aux États-Unis seront bloqués, la devise russe chutera. La Russie réquisitionnera tous les biens des entreprises étrangères sur son territoire et coupera la communication via Internet avec l’Occident et l’Amérique », explique l’expert russe.

Et d’ajouter :

« La deuxième étape sera plus sérieuse : l’état d’urgence sera décrété dans les deux pays. En troisième lieu, la Russie passera du stade d’ami à ennemi de l’Occident. Or, elle se tournera vers les pays d’Asie de l’Est. Les pays du BRICS et membres du Traité de Shanghai interviendront comme médiateurs entre l’Occident et la Russie qui ne se retrouvera donc pas seule. »

« Dans la quatrième étape, la Russie se rapprochera de la Chine et lui vendra son pétrole et son gaz. Le marché chinois remplacera celui de l’Europe. De ce fait, la Russie pourra compenser une partie des dommages qu’elle aura subis », a-t-il poursuivi.

Quant à la rupture de l’importation du gaz russe vers l’Occident, les analystes craignent un black-out total, faisant de l’Europe, avec l’arrivée de l’hiver, une boule de neige prête à fondre avec les premières vagues de chaleur. 

Les avions de chasse israéliens ont de nouveau bombardé, dans la nuit du 28 au 29 juin, les positions de l’armée syrienne aux alentours du village d’al-Samadaniyya al-Sharqiyya.  

Selon Mashregh News, dans les dernières évolutions sur le champ de bataille dans la province de Quneitra, les terroristes du Front al-Nosra et de Jaich al-Tawhid continuent de mener des attaques contre l’armée syrienne dans la ville d’al-Baath.

D’autre part, l’armée syrienne et les forces de la Résistance, positionnées à l’ouest d’al-Baath, ont récupéré plusieurs zones stratégiques autour du village d’al-Samadaniyya al-Gharbiyya, laissant 60 morts et blessés parmi les rebelles armés, dont deux hauts commandants militaires du Front al-Nosra nommés Abou Assim et Tariq Mansour Mohammad Shahadat.

Des combats ont eu lieu au poste de contrôle de Mansharah al-Hajar, dans le village d’al-Baath. 

Selon des témoins oculaires, les hélicoptères de l’armée américaine ont atterri à l’aéroport militaire de la ville de Tabqa dans la province de Raqqa en Syrie.

Les militaires américains sont en train de restaurer un aéroport militaire à proximité de la ville de Raqqa en Syrie, ont annoncé des témoins oculaires cités par Fars News.

Citant ces témoins, Sputnik a rapporté que les hélicoptères de l’armée américaine ont atterri sur cet aéroport.

Une source au sein des Forces démocratiques syriennes (FDS), majoritairement kurdes, a annoncé que la base aérienne de Tabqa dans la province de Raqqa serait remise aux États-Unis.

Cet aéroport était contrôlé jusqu’à ces derniers temps par Daech, mais les forces kurdes le lui ont repris fin mars 2017.

Selon certaines informations qui ont filtré, les services secrets américains pensent toujours à renverser le gouvernement légitime syrien, a révélé un responsable russe. 

Le président français Emmanuel Macron recevra son homologue américain à l’occasion du défilé du 14 Juillet à Paris. Sujet phare de leurs prochaines discussions : l’avenir de la Syrie.

Le jeune chef d’État français excelle sans conteste dans l’art de la diplomatie. À l’occasion d’un mini-sommet de l’OTAN à Bruxelles, jeudi 25 mai, il a déjeuné avec Donald Trump et l’a invité au défilé du 14 Juillet : invitation qui a été finalement acceptée.

Pour la France, un régime fédéral pourrait se justifier dans le cas syrien. Avec le soutien de toutes les parties régionales et internationales, le fédéralisme constituerait donc la meilleure alternative pour la Syrie. Paris souhaite que Trump vienne en France avec une « vision » intégrale et précise de la politique, non de l’option militaire, que Washington envisage pour l’avenir de la Syrie, rapportent des sources françaises au journal Asharq al-Awsat. 

Aux yeux de la France, les négociations de Genève et celles d’Astana patinent et font traîner l’élaboration d’une solution politique globale qui mettrait fin à cinq années de guerre en Syrie. Sur ce, la recherche d’un « plan pilote » s’impose. « Le vrai aggiornamento que j’ai fait à ce sujet, c’est que je n’ai pas énoncé que la destitution de Bachar al-Assad était un préalable à tout », assurait le chef de l’État français dans un entretien, le 22 juin, à huit journaux européens.    

Contrairement à son prédécesseur François Hollande, Emmanuel Macron semble vouloir trouver un terrain d’entente avec la Russie sur le dossier syrien. Il estime que la création de zones de « désescalade » conduirait à des zones dépourvues de tension, d’autant plus que leurs frontières et les observateurs internationaux qui seront chargés de les contrôler ont été déterminés. Ce qui importe désormais, c’est l’efficacité d’une telle initiative et la corrélation entre les zones de sécurité.

Mais comment cette initiative pourra-t-elle enclencher une réconciliation nationale en Syrie ? Paris estime que cette transformation est sujette à un « nouveau dynamisme politique » et à la conjoncture internationale.

La France préconise pour la Syrie le fédéralisme qu’elle considère comme une forme d’unité, la mise en place d’un système qui rassemblerait toutes les populations du pays. Par contre, le gouvernement de Bachar al-Assad rejette en bloc l’idée d’un système fédéral qui serait un prélude au démembrement de la Syrie y compris la séparation du Kurdistan syrien.