تقي زاده

تقي زاده

Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif est arrivé jeudi soir à Niamey, capitale du Niger.

Zarif, qui venait de quitter la capitale ougandaise, Kampala, s’est rendu au Niger, troisième étape de sa tournée en Afrique.

À son arrivée, M. Zarif s’est entretenu avec des responsables nigériens, notamment le Premier ministre nigérien Brigi Rafini et le président du pays Mahamadou Issoufou.

Les moyens de renforcer les transactions mutuelles et les questions régionales et internationales font partie des principaux sujets qui ont animé ses discussions avec les hauts responsables nigériens.

De même, les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont assisté à la cérémonie d’ouverture du Forum commercial Iran-Niger.

Le Niger est un pays enclavé en Afrique de l’Ouest, nommé d’après le fleuve Niger. Le Niger est bordé par la Libye au nord-est, le Tchad à l’est, le Nigeria et le Bénin au sud, le Burkina Faso et le Mali à l’ouest et l’Algérie au nord-ouest.

Le quotidien libanais Al-Akhbar a publié un article qui décrypte le message du président iranien envoyé aux alliés de la République islamique d'Iran.  

Dans la conjoncture actuelle, le Liban reste une source de confort pour son allié iranien en raison d'une alliance solide et homogène que vient de conclure le Hezbollah avec le cabinet libanais.

Les États-Unis continuent d'imposer des sanctions au Liban et mettent, au passage, leurs alliés européens devant un dilemme: s'allier à Washington ou le laisser seul ?

Dans le même temps, les tensions entre l'Iran et les États-Unis montent d'un cran. C'est bien dans cette atmosphère tendue que la République islamique d'Iran a envoyé un message à toutes les parties impliquées dans les champs où elle est présente, par la voix de son président Hassan Rohani.

L'Iran sait bel et bien que les sanctions qu'ont mises sur la table les États-Unis ne constituent pas une question éphémère et que ces mêmes sanctions pourraient redoubler la tension sur l'Europe pour la faire basculer dans le cercle des ennemis du Hezbollah, au moment où elle défend bec et ongles l'accord nucléaire de 2015, signé avec l'Iran.

L'Europe ne s'est pas impliquée, jusqu'ici, dans les sanctions imposées par les États-Unis au Hezbollah et elle tente, en même temps, de rester à l'écart des conséquences indésirables que suscite la position hostile de Washington vis-à-vis de l'accord nucléaire.

Bien qu'elle tente, de toute sa force, de ne pas emboîter aveuglément le pas aux politiques de la Maison Blanche, l'Europe se découvre toutefois un désir caché en elle-même; s'allier aux desiderata des Américains, d'autant plus que Donald Trump montre des attitudes bien imprévisibles. Tout cela s'ajoute au grand intérêt que montre l'Europe au développement des relations économiques équilibrées avec l'Iran.

Le Liban entend, entre autres, fermer les yeux sur toutes les évolutions de la région dont le système de défense antiaérien syrien qui a pris pour cible un avion de chasse israélien, pour pouvoir se pencher sur ses questions intérieures. Ce, alors que tous les messages qui passent par les cieux libanais et syrien, par l'Irak et le Kurdistan irakien ainsi que le déploiement des Unités de mobilisation populaire d'Irak (Hachd al-Chaabi) à Kirkouk s'inscrivent dans le cadre de la réorganisation des rangs iraniens dans les champs, décidée par Hassan Rohani.

Ce n’est pas la première fois que Téhéran évoque l’expansion de sa sphère d'influence de l’Irak jusqu'à la Méditerranée. Mais les propos de Hassan Rohani contiennent cette fois des messages, adressés pas seulement aux "ennemis" mais aussi aux "alliés" de l’Iran.

Al-Akhbar estime que le discours du président iranien constitue une mise en garde à l’adresse de tous les amis "qui voudraient faire des marchés sur le dos de l’Iran", que ce soit les Russes qui pourraient être tentés d’étendre encore leur influence en Syrie ou encore "des parties irakiennes qui voudraient se réfugier auprès de Riyad" car, ajoute Al-Akhbar, "l’Iran s'opposera farouchement à tout effort destiné à endiguer son influence dans la région".

Des centaines de juifs ultra-orthodoxes ont manifesté ces derniers jours à Qods contre une récente décision de la Haute Cour de Justice d’Israël, qui pourrait les obliger à accomplir leur service militaire.

Des manifestations massives organisées à l’appel des juifs ultra-orthodoxes se tiennent quasi quotidiennement dans la ville occupée de Qods contre l’adoption d’une loi sur le service militaire obligatoire pour les religieux des écoles ultra-orthodoxes.

Ces manifestations, qui ont provoqué des heurts entre les habitants et les responsables sécuritaires du régime israélien, ont été parmi les plus violentes jamais organisées depuis la fondation de ce régime factice en 1948.

Lors de ces affrontements, des dizaines de jeunes juifs ultra-orthodoxes refusant de se présenter auprès des bureaux de recrutement pour le service militaire ont été blessés et plus de 40 autres interpellés.

Alors que les jeunes juifs ainsi que de nombreuses figures ultra-orthodoxes affrontaient la police israélienne dans les ruses de Qods, le rabbin orthodoxe israélien Yigal Rozen a défendu la loi sur le service militaire obligatoire, assimilant les personnalités et les jeunes opposés à cette loi aux « terroristes de Daech » et aux « nazis ».

Affrontements entre policiers et juifs ultra-orthodoxes pendant une manifestation contre le service militaire, à Qods, le 17 septembre 2017. ©Flash90

La police israélienne a fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau pour disperser les manifestants et a déployé ses effectifs féminins pour affronter les manifestants ultra-orthodoxes tout en sachant que les juifs ultra-orthodoxes croient en la séparation stricte entre hommes et femmes à l’extérieur de la maison.

Obligatoire sauf exception, le service militaire, généralement accompli à l’âge de 18 ans, est de deux ans et huit mois pour les hommes et de deux ans pour les femmes.

Le service militaire des ultra-orthodoxes, censés observer strictement les règles du judaïsme dans tous les aspects de la vie quotidienne et spirituelle, fait depuis longtemps débat en Palestine occupée. 

Le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi a émis l’ordre de suspendre pendant 24 heures toute mission des forces irakiennes opérant dans les régions revendiquées par Erbil.

Selon la chaîne d’information Al-Sumaria News, par ce décret, le Premier ministre Haïder al-Abadi, qui assume également les fonctions de commandant en chef des armées, a donné l’ordre d’interrompre pendant 24 heures toutes les opération armées des troupes irakiennes déployées dans le nord de l’Irak ainsi que dans les zones revendiquées par Erbil. L’objectif de ce répit est de laisser du temps pour le déploiement des forces du gouvernement fédéral dans les zones en conflit.

Dans ce communiqué, al-Abadi a demandé aux troupes irakiennes de préparer le terrain à l’arrivée d’équipes techniques conjointes formées par les forces fédérales et les forces de la région kurde, de sorte que les membres desdites équipes puissent préparer le terrain au déploiement immédiat des forces fédérales irakiennes dans toutes les parties concernées ainsi qu’au passage frontalier de Faysh Khabur et sur les lignes de démarcation internationales.

Le président par intérim du Conseil législatif palestinien, Ahmad Bahar, qui est membre du Hamas, a trouvé inacceptable que le Comité quadripartite veuille se mêler de la réconciliation inter-palestinienne et a rejeté la demande de désarmement du Hamas formulée par ce comité et par le régime d’occupation.

« L’interférence du Comité quadripartite, dont les membres sont les États-Unis, l’Union européenne, les représentants onusiens et la Russie, dans les pourparlers destinés à parvenir à une réconciliation inter-palestinienne est préjudiciable », a déclaré Ahmad Bahar lors du sermon de la prière de ce vendredi 27 octobre à Gaza.

« Les armes dont dispose la Résistance sont des armes légitimes pour faire valoir nos droits et libérer nos territoires occupés. Cette intervention s’inscrit dans la continuité des machinations internationales au détriment de notre peuple et de ses idéaux. La poursuite du blocus de Gaza, les coupures d’électricité, les violations des droits, etc. s’expliquent par le fait que la Résistance a refusé de se désarmer », a-t-il poursuivi.

Dans une autre partie de son discours, Bahar a enjoint au peuple arabo-islamique de soutenir les idéaux palestiniens et d’assumer leurs responsabilités sur ce sujet important.

En mentionnant le centième anniversaire de la funeste déclaration de Balfour, il a appelé la Grande-Bretagne à présenter ses excuses.

Il a réitéré que la Résistance est l’unique chemin menant à la libération des territoires occupés de la Palestine.

Les deux mouvements Fatah et Hamas ont signé un accord pour former un gouvernement palestinien d’union nationale.

Le Leader de la Révolution islamique a affirmé une nouvelle fois que "la défense nationale du pays ne pourrait à aucun prix faire l'objet des négociations"." L'Iran ne négociera pas ce qui se rapporte à son autorité et à sa puissance nationale, a affirmé l'Ayatollah Khamenei, au cours d'une visite à l'Académie militaire où les jeunes officiers ont été décorés et ont reçu leur grade militaire.
 
Selon le Leader de la Révolution islamique et commandant en chef des forces armées iraniennes, " le facteur sécuritaire" est à la source de tout processus de développement, que ce soit dans le domaine scientifique, économique ou industriel. " Dans un contexte d'insécurité, les grands idéaux et des idées nobles finissent par s'estomper et s'oublier", a affirmé le Leader de la RI qui a rendu hommage aux familles des victimes de la guerre et des mutilés qui ont " fait don de leur vie pour que l'Iran soit sûr et stable". 
 
L'Ayatollah Khamenei a invité le peuple iranien et surtout la jeunesse du pays à être reconnaissants de la sécurité qui règne en Iran alors que la région vit des moments de turbulence extrême : " il n'y a pas si longtemps, l'Iran, ce pays doté d'une civilisation et d'une histoire si riche et si ancienne, dépendait entièrement pour sa défense aux conseillers militaires américains et israéliens et britanniques. Ce grand pays se trouvait humilié ainsi par ses propres dirigeants, pusillanimes et frileux. L'Islam a sauvé l'Iran et la RI lui a redonné sa grandeur et sa force d'antan". 
 
Dans la dernière partie de son discours, l'Ayatollah Khamenei est revenu sur la raison de la colère des "puissances occidentales" envers l'Iran : " Les puissances occidentales sont en colère puisque notre force et notre autorités ne cessent de s’accroître. Les ennemis de l'Ordre islamique voient dans cette montée en puissance des obstacles à leurs propres objectifs. Ils s'opposent à ce poids grandissant de l'Iran dans la région et au-delà sur la scène internationale car il s'agit là de la profondeur stratégique du pays qui s'amplifie". Et le Leader de la RI de conclure : " ainsi que nous l'avons réitéré à plusieurs reprises, les capacités défensives de l'Iran ne sont pas négociables, notamment tout ce qui a trait à notre puissance nationale. Là il n'y a pas lieu de négocier puisque nous sommes décidés à poursuivre avec force et autorité le chemin qui est le nôtre, à savoir atteindre le sommet de notre puissance".  

« Derrière toutes les parcelles ourdis contre le peuple irakien, si Daesh (acronyme arabe du groupe terroriste EIIL) ou le plan pour diviser l’Irak, ils sont les ennemis de l’Islam », a souligné le Président du Conseil du système de discernement de la République Islamique d’Iran, l’Ayatollah Seyed Mahmoud Hashemi Shahrudi.

Le fonctionnaire Perse qui a parlé jeudi lors d’une rencontre avec le premier ministre irakien, Haïdar al-Abadi, à Téhéran, a fait remarquer le travail et la coopération des autorités irakiennes et des unités de la mobilisation populaire dans ce pays (pour Al-Hashad Al-Shabi, en arabe selon ABNA), pour contrecarrer le plan sécessionniste dans la région semi-autonome du Kurdistan irakien.

Ainsi que presque tout le monde l’Iran s’est opposé à référendum séparatiste « illégal » dans le Kurdistan iraquien, qui s’est tenue le 25 septembre, à considérer comme une menace pour la stabilité et l’intégrité territoriale des pays arabes.

Mercredi, le gouvernement régional kurde « gelé » les résultats du référendum séparatiste une fois que les forces du gouvernement central pour retrouver les endroits stratégiques des forces de la ville attaquée de Kirkuk kurdes (Peshmerga), dans une tentative de préserver l’intégrité territoriale du pays.

L’ayatollah Hashemi Shahrudi a réaffirmé le soutien de l’Iran pour la nation et le gouvernement iraquien pour surmonter les intrigues et offert l’aide de Téhéran pour reconstruire les villes irakiennes Ias détruits durant la guerre prolongée contre les terroristes.

Le premier ministre irakien, à son tour, était convaincu que la nation et le gouvernement de l’Iraq ont fait de préserver son unité et l’intégrité malgré la crise terroriste et l’intrigue de sécessionniste kurde.

Il a également appelé à une coopération constructive entre l’Irak et de tous les pays de la région, dont l’Iran, pour surmonter les problèmes.

Al-Abadi, tête d’une délégation politique de haut rang, est arrivé mercredi soir à l’Iran, après avoir fait une escale en Arabie saoudite et la Turquie. Le chef du gouvernement irakien a rencontré jeudi le leader de la révolution islamique d’Iran, l’Ayatollah Seyed Ali Khamenei et le Président iranien, Hasan Rohani, parmi les autres hauts fonctionnaires.

Le Kurdistan irakien, en pleine crise politique et économique et acculé par Bagdad, a proposé mercredi de geler les résultats de son référendum d'indépendance pour tenter de sortir d'une crise dans laquelle il a déjà beaucoup perdu. 
 
Les autorités irakiennes n'ont pas immédiatement réagi à cette initiative.

Il y a un mois jour pour jour, cette région autonome dans le nord de l'Irak organisait en grandes pompes une consultation populaire et le "oui" l'emportait massivement. Aussitôt éclatait une crise d'une ampleur sans précédent avec Bagdad, soutenu par des voisins turc et iranien désireux de couper court aux velléités indépendantistes de leurs propres minorités kurdes.

Assuré de ces appuis --mais également des Etats-Unis et d'autres, soucieux de "l'unité de l'Irak", acteur majeur de la lutte contre les insurgés--, et disant s'appuyer sur la Constitution, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a envoyé ses troupes.

Elles ont repris en quelques jours à peine la quasi-totalité des zones disputées à travers l'Irak aux combattants kurdes, les peshmergas, dans une démonstration de force --qui s'est en de rares endroits soldée par des combats ayant fait une trentaine de morts.

L'unique condition pour éviter ces mouvements militaires, avaient prévenu les responsables à Bagdad, jusqu'au président Fouad Massoum, lui-même kurde, était l'annulation pure et simple des résultats du référendum.
rminaux à la région autonome, aux mains des peshmergas.

Depuis la fin juillet, le président des États-Unis a donné l’impression d’être un matamore mettant la paix mondiale en jeu par ses déclarations inconsidérées. Thierry Meyssan montre que derrière ces interventions à l’emporte-pièce, Donald Trump persiste discrètement dans sa politique étrangère malgré l’opposition presque unanime du Congrès. Il s’agit donc, selon lui, de ce que l’on appelle aujourd’hui un « artifice de communication » et autrefois, un « double-jeu ». Au demeurant, le président tente de faire prendre par ses amis le contrôle du Parti républicain, ce qui lui permettrait de rationaliser sa communication et de mettre en œuvre plus rapidement encore sa politique anti-impérialiste.

Donald Trump a songé à entrer en politique en réaction aux événements du 11-Septembre dont il conteste la version officielle. Ce n’est qu’après sa rencontre avec Steve Bannon qu’il a décidé de se présenter à la présidence US. Il en a fait son directeur de campagne, puis une fois élu, son conseiller spécial. Contraint par les membres du Congrès de le limoger, il le soutient en sous-main pour prendre le contrôle du Parti républicain. Les deux hommes entendent refaire des États-Unis une République.

Trump face à l’establishment

Au cours des trois derniers mois, la crise qui oppose Donald Trump à la classe dirigeante US n’a cessé de se durcir. Trahissant sans difficulté le président issu de ses rangs, le Parti républicain s’est allié avec son adversaire, le Parti démocrate, contre la Maison-Blanche. Les deux formations ont fait adopter par le Congrès, les 27 et 28 juillet, la Loi contrant les adversaires de l’Amérique au moyen de sanctions (Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act). Il s’agissait ni plus, ni moins, que de dessaisir le président de ses prérogatives en matière de politique étrangère [1].

Nous n’allons pas ici prendre position dans ce conflit, mais l’analyser pour comprendre les contradictions permanentes entre les paroles et les actes autant que les incohérences de la politique étrangère US.

Barack Obama était soutenu par son administration. Il utilisait donc sa communication pour faire admettre ses décisions par son peuple et par le monde. Ainsi, il a développé l’arsenal nucléaire tout en prétendant qu’il allait le démanteler. Il a mis à feu et à sang le Moyen-Orient élargi tout en annonçant un nouveau départ (reset) avec le monde musulman, etc. Au contraire, Donald Trump tente de reprendre les institutions de son pays à sa classe dirigeante et de les remettre au service de son peuple. Il communique donc en changeant d’avis comme de chemise, en semant le trouble et la confusion. Il occupe ses opposants avec ses gesticulations désordonnées tandis qu’il mène sa politique patiemment hors de leur vue.

Nous l’avons déjà oublié, mais dès son arrivée à la Maison-Blanche, Donald Trump avait manifesté des positions contredisant certains de ses discours électoraux. Il était accusé de s’écarter systématiquement de la politique de son prédécesseur et d’être, dans la pratique, trop favorable à la Corée du Nord, à l’Iran, à la Russie et au Venezuela.

Les commentateurs l’avaient accusé d’être incapable d’utiliser la force et, en définitive, d’être isolationniste par faiblesse ; une interprétation qu’ils abandonnèrent le 7 avril, lors du bombardement de la base de Shayrat (Syrie) avec 59 missiles Tomahawks. Revenant un peu plus tard à la charge, les mêmes commentateurs reprirent leurs accusations de faiblesse, mais cette fois en soulignant son relativisme moral qui l’empêchait de voir la dangerosité des ennemis des États-Unis.

Lors du vote quasi-unanime du Congrès contre lui, le président semblait vaincu. Il se sépara brutalement de son conseiller spécial Steve Bannon et, semblant se réconcilier avec l’establishment, il s’engagea successivement contre la Corée du Nord, le Venezuela, la Russie et l’Iran.

Le 8 août, il lança une diatribe contre Pyongyang, annonçant que ses « menaces » rencontreraient « le feu, la fureur et la force comme jamais le monde n’en avait vu ». Il s’en suivit une escalade verbale de part et d’autre, laissant croire à une possible guerre nucléaire imminente, tandis que des Japonais descendaient aux abris anti-atomiques et que des habitants de Guam quittaient l’île.

Le 11 août, le président Trump déclarait ne plus exclure de recourir à « l’option militaire » face à la « dictature » du président vénézuélien Nicolas Maduro. Caracas répondit par une pleine page de publicité dans le New York Times accusant le président de préparer un changement de régime au Venezuela sur le mode du coup d’État réalisé contre Salvador Allende et appelant les citoyens US au secours [2].

Le 31 août, le département d’État ouvrit une crise diplomatique avec la Russie, ordonnant la fermeture de nombreux locaux diplomatique et la diminution de son personnel aux USA. Exerçant la réciproque, le ministère russe des Affaires étrangères fit fermer des locaux diplomatiques US et expulsa quantité de diplomates.

Le 13 octobre, Donald Trump prononça un discours accusant l’Iran d’être le sponsor mondial du terrorisme et remettant en question l’accord sur le nucléaire négocié par son prédécesseur, Barack Obama. Ce discours avait été précédé d’accusations de la même veine du département d’État contre le Hezbollah [3].

Pour les commentateurs, Donald Trump est enfin sur la bonne voie, mais il en fait trop et s’y prend mal. Certains le considèrent comme un malade mental d’autres espèrent qu’il reproduit la stratégie du « chien fou » déjà mise en œuvre par Richard Nixon : faire peur à l’ennemi en lui faisant croire que l’on est capable de tout.

Cependant, dans les faits, rien n’a changé. Rien face à la Corée du Nord. Rien face au Venezuela. Rien face à la Russie. Et rien non plus face à l’Iran. Au contraire, la politique de Trump contre la création d’États jihadistes se poursuit autant que possible. Les pays du Golfe ont cessé de soutenir Daesh qui a été vaincu à Mossoul et à Raqqa. Le jihadisme est en train de redescendre au niveau sous-étatique. Tout se passe comme si le président avait simplement joué la comédie et gagné du temps.

La carte Bannon

 

Le sommet des Values Voter s’est tenu du 13 au 15 octobre à l’Omni Shoreham Hotel de Washington. Cette conférence annuelle est organisée par un consortium d’associations familiales chrétiennes qualifiées de racistes et d’homophobes par la presse dominante. De nombreux orateurs ont succédé au président des États-Unis devant un parterre anti-establishment. Steve Bannon figurait au programme à la demande du président Trump, malgré les protestations des quelques organisateurs effectivement homophobes. En effet Bannon a popularisé le conférencier Milo Yiannopoulos, un jeune homosexuel qui lutte contre l’instrumentation des gays par les Démocrates.

Prenant la parole, l’ancien conseiller spécial de la Maison-Blanche s’est livré à une attaque en règle contre les intérêts des milliardaires globalisés. On sait que Bannon, bien que décrit comme étant d’extrême-droite par la presse dominante, milite pour imposer les super-riches à 44% de leurs revenus.

Il a dressé un réquisitoire contre les élites à la fois « corrompues et incompétentes » dont Hillary Clinton est l’égérie ; des gens qui, selon lui, ont trouvé un intérêt personnel à la destruction des emplois US et à leur délocalisation en Chine. Il les a accusés de tenter de détruire le président Trump, sa famille et ses amis. Il a mis en cause le sénateur Bob Corker pour avoir brocardé le commandant en chef en prétendant qu’il est incapable de gérer le pays sans provoquer une 3ème Guerre Mondiale et le leader de la majorité sénatoriale, Mitch McConnell, pour organiser ce sabotage. Il a rappelé sa vision du nationalisme économique au service de la République états-unienne, égalitaire quelles que soit la race, la religion et la préférence sexuelle. Il a conclu que puisque le Parti républicain avait déclaré la guerre au Peuple états-unien, il allait la lui livrer.

Les amis de Bannon se sont immédiatement inscris contre les caciques du Parti républicain pour obtenir l’investiture du parti à leur place à toutes les élections locales. Cette situation ne s’étant jamais présentée jusque là, nul ne sait s’ils y parviendront [4]. Mais à l’évidence le succès de Bannon lors de cette conférence augure en sa faveur.

Le double-jeu de la Maison-Blanche

Lors d’une réunion de cabinet, le président Trump a déclaré comprendre les frustrations de son ancien conseiller parce que « le Congrès ne fait pas son travail » alors qu’il est dominé par les Républicains. Puis il est allé s’afficher avec le sénateur McConnell en assurant qu’il calmerait Bannon… sur certains points.

Le président continue les déclarations extravagantes pour satisfaire le Congrès, tout en armant le bras de son ancien conseiller pour se débarrasser des dirigeants du Parti républicain.

Nous assistons à un combat qui n’est plus politicien, mais culturel. Il oppose la pensée puritaine et celle de la République (c’est-à-dire du Bien commun) [5].

D’un point de vue étranger, nous constatons que derrière ses déclarations à l’emporte-pièce, Donald Trump poursuit discrètement son action contre Daesh. Il a asséché l’État islamique et lui a repris ses capitales. Il a transformé l’Otan pour en faire aussi une organisation anti-jihadiste. Nous ne pouvons pas savoir pour le moment s’il continuera, une fois Daesh détruit, à lutter contre les autres groupes jihadistes et comment il réagira aux initiatives du Pentagone pour anéantir les structures étatiques du Nord-Ouest de l’Amérique latine et de l’Asie du Sud-Est. Il reste beaucoup de chemin à parcourir pour refaire de l’Empire décadent une République.

[1] « L’establishment US contre le reste du monde », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 1er août 2017.

[2] “Venezuelan Foreign Ministry Advertisement”, New York Times (United States) , Voltaire Network, 6 September 2017.

[3] « Faut-il prendre au sérieux la politique US contre l’Iran ? », par Thierry Meyssan, Al-Watan (Syrie), Réseau Voltaire, 17 octobre 2017.

[4] Le New York Times établit un parallèle avec la vaine tentative de Franklin Roosevelt de purger le Parti démocrate, en 1938. Le contexte était très différent. Voir cependant “Bannon Vows Purge of His Party. It Didn’t Work So Well for F.D.R.”, Peter Baker, October 23, 2017.

[5] « Les États-Unis vont-ils se réformer ou se déchirer ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 25 octobre 2016.

Il existe plusieurs footballeurs chrétiens qui se sont convertis à l’Islam. Certains l’on fait au début de leur carrière tandis que d’autres se sont convertis après avoir pris la retraite. Les raisons de leurs décisions restent souvent inconnues.

1. Emmanuel Adébayor
 
Les 5 célèbres footballeurs convertis à l’Islam
L’ancien capitaine des Éperviers du Togo s’est récemment converti à l’islam lors d’une cérémonie qui a été partagée sur les réseaux sociaux. Avant cette conversion, Adébayor était un chrétien pratiquant et avait l’habitude de publier les photos de lui et des prêtres sur Facebook, louant Dieu.

2. Franck Ribery
 
Les 5 célèbres footballeurs convertis à l’Islam

Le footballeur français qui joue actuellement pour le club allemand du Bayern Munich, s’est converti à l’islam en 2002 grâce à sa femme, Wahiba Belhami. Ce dernier affirme qu’il se sent physiquement et mentalement plus fort depuis qu’il s’est converti.

3. Eric Abidal
 
Les 5 célèbres footballeurs convertis à l’Islam
Abibal est un footballeur français qui a pris sa retraite suite à des problèmes de santé. En mars 2011, il avait été diagnostiqué avec une tumeur au foie, et un an plus tard, il a subi une deuxième opération et son foie a été transplanté. Abidal s’est converti du catholicisme à l’islam et a changé son nom en Bilal Eric Abidal juste après son mariage en 2007.

4. Nicolas Anelka
 
Les 5 célèbres footballeurs convertis à l’Islam
Le footballeur français à la retraite s’est converti à l’islam à l’âge de seize ans, mais il a longtemps gardé ses croyances religieuses secrètes. Il a subi une conversion formelle en 2004, adoptant le nom Abdul-Salam Bilal.

5. Danny Blum
 
Les 5 célèbres footballeurs convertis à l’Islam
Ce footballeur allemand a annoncé sa conversion à l’Islam en janvier 2015. Blum a déclaré dans une interview qu’il prie cinq fois par jour et mange de la nourriture halal.
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