
تقي زاده
Paris pousse Alger et Rabat vers une confrontation
La France pousse-t-elle le Maroc à attaquer le Sahara occidental ? Cherche-t-elle à faire chanter Alger ?
Selon le quotidien Assabah, Paris aurait confirmé à Alger qu’elle ne s’opposerait pas à une opération armée éclair du Maroc dans la zone tampon entre les deux pays. Le Conseil de sécurité pourrait, lui aussi, donner son feu vert aux frappes aériennes de l’armée marocaine dans cette zone.
La rencontre du lundi 8 avril à Paris entre le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, et son homologue algérien Abdelkader Messahel a été particulièrement tendue, selon le journal.
La France aurait mis en garde Alger, par la voie de son chef de la diplomatie et dans des termes sévères, contre toute initiative de l’Algérie susceptible de provoquer un conflit armé dans la région. Mais Alger cherche-t-il réellement un conflit armé ou la France vise plutôt à faire pression sur l'Algérie qui refuse de participer aux projets néocolonialistes français au nord de l'Afrique ?
Dans son édition du jeudi 12 avril, le quotidien Assabah affirme que la mise en garde française a été d’autant plus ferme qu’elle intervient peu avant la réunion d'Emmanuel Macron avec le roi Mohammed VI. Elle intervient également au moment où l’affaire du Sahara connaît des développements dangereux.
« Si le Polisario ne se retire pas de la zone tampon, comme prévu par l'accord de cessez-le feu, le Maroc a tout droit de riposter avec fermeté », aurait notamment affirmé le chef de la diplomatie française à son homologue algérien.
Paris serait favorable à une intervention militaire du Maroc, sous forme de frappes aériennes éclairs, à Bir Lahlou, Tifariti, Guerguarat et Mijk. C'est sur fond de ces menaces françaises qu'un avion militaire algérien s'est écrasé mercredi avec 265 personnes à bord dont 26 appartenant au front Polisario.
Le chef d’un groupe terroriste sera transféré hors de Syrie
Londres, a annoncé qu’Essam al-Buwaydhani, le chef de ce groupe, était sorti de la ville de Douma. Toujours d’après cet observatoire, le reste des terroristes aurait quitté aussi la ville en déposant les armes.
La chaîne libanaise Al-Mayadeen a rapporté, en citant des sources sur le terrain, que le chef de Jaïch al-Islam devrait être transféré hors de Syrie.
Les terroristes de Jaïch al-Islam ont également fourni à l’armée syrienne toutes les cartes des tunnels qu’ils ont creusés à Douma.
Le chef du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie, le général Youri Evtouchenko, a annoncé que le drapeau syrien avait été hissé sur le toit des bâtiments de la ville de Douma.
Il y a quelques jours, les responsables syriens et russes ont conclu avec le groupe terroriste Jaïch al-Islam un accord qui prévoyait que tous les civils retenus en otages par les terroristes devaient être libérés et que les terroristes pourraient ensuite être transférés de Douma à Jerablus dans la province d’Alep.
« Aujourd’hui, une chose importante s’est produite dans l’histoire de la République arabe syrienne : le drapeau syrien flotte de nouveau sur la ville de Douma. Ce qui montre que le gouvernement a repris le contrôle de cette ville et de la Ghouta orientale », a indiqué Evtouchenko.
Le chef d’état-major des forces armées russes a également annoncé dans un communiqué qu’avec le retrait de plus de 165 000 personnes de Douma, le processus d’évacuation des terroristes et de leurs familles était presque achevé.
Rome n'accompagne pas Washington dans son offensive contre la Syrie
Mais la chancelière allemande Angela Merkel a annoncé jeudi que son pays ne rejoindrait pas les États-Unis dans leur initiative et a estimé que des mesures supplémentaires pour en finir avec la crise syrienne étaient inutiles.
Le président français Emmanuel Macron a assuré qu’il prendra ses décisions « en temps voulu ». Il a même prétendu que la France disposait de preuves concernant la récente attaque chimique en Syrie par le gouvernement de Damas. « Nous frapperons l'endroit d'où ces envois sont faits ou là où ils sont organisés. La ligne rouge sera respectée », a dit le président français.
Les pays occidentaux ont souvent imputé les attaques chimiques au gouvernement Assad au moment où l'armée syrienne et les forces de la Résistance accumulaient les victoires face aux groupes terroristes.
Le canal de communication entre armées russe et américaine est "actif" en Syrie
Ce canal de communication, dont la suspension avait été annoncée plusieurs fois auparavant lors de périodes de tensions, joue un rôle clef pour éviter les incidents au sol et dans le ciel syrien.
Il repose notamment sur une ligne téléphonique spéciale entre le centre de commandement des opérations aériennes de la coalition, situé au Qatar, et son équivalent russe.
Outre la ligne téléphonique dédiée, Russes et Américains se sont mis d'accord sur un certain nombre de procédures à respecter dans leurs opérations, comme des conventions sur les fréquences radio à utiliser dans les échanges entre pilotes des deux pays.
Russes et Américains ont également utilisé ce canal pour définir des zones dites de "déconfliction", des zones considérées comme très sensibles par l'un des deux partenaires et où toute intrusion est considérée comme une menace.
Syrie: les rebelles à Douma remettent leurs armes lourdes
"La plupart des hauts gradés de Jaich al-Islam, y compris leur chef Issam Bouwaydani, ont quitté Douma et sont arrivés mercredi soir dans le nord de la Syrie", a déclaré l'OSDH.
Ce départ intervient après un accord le weekend dernier avec Damas pour l'évacuation des derniers rebelles de Douma.
En vertu de cet accord, des milliers de combattants de Jaich al-Islam et leur famille ont été évacués et transportés vers des régions de la province d'Alep contrôlées par l'opposition.
Il n'était pas clair si d'autres évacuations auraient lieu jeudi.
La police militaire russe a commencé à patrouiller Douma jeudi dans le cadre de l'accord, selon le ministère russe de la Défense.
A Moscou, l'armée russe a indiqué que le drapeau du gouvernement syrien flottait jeudi sur Douma, marquant la reprise par l'armée syrienne du contrôle de "la totalité de la Ghouta orientale".
Le gouvernement syrien n'a pas annoncé officiellement pour l'instant la reprise de Douma, dernière partie de l'enclave de la Ghouta orientale échappant à son contrôle.
Syrie: Guterres appelle a éviter une situation "hors contrôle"
"La Russie jure d'abattre n'importe quel missile tiré sur la Syrie. Que la Russie se tienne prête, car ils arrivent, beaux, nouveaux et +intelligents!+ Vous ne devriez pas vous associer à un Animal qui Tue avec du Gaz, qui tue son peuple et aime cela", a écrit Donald Trump.
En appui au président, le Pentagone s'est dit "prêt" à présenter des options militaires pour frapper la Syrie.
Mais après les tweets présidentiels va-t-en-guerre du matin, la Maison Blanche s'est montrée plus prudente.
"Le président tient la Syrie et la Russie pour responsables de cette attaque aux armes chimiques", mais "toutes les options sont sur la table, la décision finale n'a pas été prise", a déclaré sa porte-parole, Sarah Sanders.
Les chefs du Pentagone, Jim Mattis, et de la CIA, Mike Pompeo, se sont rendus à la Maison Blanche mercredi.
La perspective d'une action militaire des Américains, soutenus par la France et probablement le Royaume-Uni, s'inscrit dans un contexte extrêmement difficile entre l'Occident et la Russie. Les relations sont déjà passablement dégradées par l'affaire de l'ex-espion Sergueï Skripal empoisonné par un agent innervant en Angleterre le 4 mars.
Des tensions symbolisées par un dialogue de sourds à l'ONU. Un triple vote mardi --rare à l'ONU la même journée et sur le même sujet-- sur deux textes russes et un texte américain n'a abouti à aucune adoption.
La Bolivie, qui s'était rangée du côté de la Russie contre le texte américain, a demandé la tenue jeudi d'une réunion du Conseil de sécurité sur "l'escalade récente de la rhétorique concernant la Syrie".
Mercredi soir, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a exhorté les cinq membres permanents du Conseil de sécurité "à éviter une situation hors contrôle" en Syrie, réaffirmant sa "grande inquiétude face à l'impasse actuelle".
- "Très tendues" -
Jugeant la situation "très tendue", le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a dit espérer "que toutes les parties vont éviter tout acte qui ne serait en réalité en aucun cas justifié".
L'ambassadeur russe au Liban Aleksander Zasypkin s'est fait plus menaçant sur la chaîne Al-Manar, basée au Liban, les missiles seront détruits, de même que les équipements d'où ils ont été lancés".
M. Trump a déploré que les relations entre les Etats-Unis et la Russie soient "pires aujourd'hui qu'elles ne l'ont jamais été, y compris pendant la Guerre froide".
Un constat d'échec pour le président américain qui avait fait de la relance des relations avec la Russie un des grands objectifs de sa politique étrangère.
Al-Assad prévient l'Occident de toute agression contre la Syrie
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Le président Bachar al-Assad a reçu aujourd’hui le conseiller supérieur du guide de la Révolution islamique en Iran pour les affaires internationales, Dr Ali Akbar Velayati, et la délégation qui l’accompagne.
Agence de Nouvelles d'Ahlul Bait (ABNA) : L’entretien a porté sur les développements accélérés de la guerre contre le terrorisme et les répercussions politiques résultant de ces développements.
Dr Velayati a, à cet effet, félicité le président al-Assad et le peuple syrien pour le recul du terrorisme de la Ghouta orientale et la libération de sa population.
Les deux parties ont fait savoir que les menaces lancées par certains pays de mener une agression contre la Syrie sont basées sur des mensonges créées par eux-mêmes et leurs outils des réseaux terroristes à l’intérieur et ce à la suite de la libération de la Ghouta orientale.
Le président al-Assad a affirmé qu’à chaque fois une victoire est réalisée sur le terrain, certains pays occidentaux haussent la voix et intensifient leurs mouvements pour changer le cours des événements.
«Ces voix et tout éventuel mouvement aboutiront à davantage de déstabilisation dans la région et menaceront la paix et la sécurité internationales», a dit le président al-Assad.
Pour sa part, Dr Velayati a indiqué que la fermeté de la Syrie et son peuple face aux plus mauvaises guerres terroristes est un modèle à suivre, affirmant que l’Iran se tiendra toujours aux côtés de la Syrie.
Assad : chaque avion de combat doit transporter 10 tonnes de bombes et de missiles
Lors d’une rencontre avec ses commandants militaires, le président syrien a fait part de sa ferme volonté de déclarer la guerre à Israël.
« Après l’attaque menée par Israël contre la base aérienne T4 à Homs, Bachar al-Assad, président syrien, a tenu une réunion de quelques heures avec les commandants de l’armée syrienne. Il semble que le président syrien ait dit à ses commandants être prêt à entrer en guerre, quel qu’en soit le prix », a écrit le quotidien arabe Intikhab Addiyar.
« Nous paierons le prix requis pour préserver notre dignité et la civilisation syriennes et nous vaincrons ces pleutres sionistes, ceux-là mêmes qui se sont cachés derrière la technologie américaine », aurait dit le président syrien.
Intikhab Addiyar ajoute que le président Assad a poursuivi en disant : « Nous les avons vaincus lors de la libération du sud du Liban, en 2006. Nous avons également neutralisé leur complot et cette fois nous les vaincrons directement. Préparez-vous à des opérations martyres contre les bases aériennes d’Israël. »

Assad aurait ajouté : « Chaque avion de combat doit transporter 10 tonnes de bombes et de missiles afin de faire exploser ces bases israéliennes. De plus, un autre chasseur doit transporter également 10 tonnes d’explosifs avant d’entrer dans l’espace aérien de l’aéroport international Ben Gourion au cœur de Tel-Aviv afin de détruire tous les avions qui s’y trouvent. »
S’adressant aux commandants de l’armée syrienne, le président syrien s’est exprimé en ces termes : « Un autre avion de combat transportant 10 tonnes d’explosifs sera nécessaire pour détruite les sites gaziers d’Israël en pleine mer. Nous nous battrons jusqu’à la dernière goutte de sang. La Syrie ne sera pas vaincue. Par contre, ce sera Israël qui sera vaincu, tout comme il l’a été au Liban en 2006. L’ère des mercenaires israéliens est révolue. »
Moscou : la riposte russe à l’agression US sera immédiate
L’ambassadeur de Russie au Liban a déclaré hier, mardi 10 avril, que la Russie abattrait tous les missiles américains qui seraient tirés vers des cibles en Syrie.
Dans une interview à la chaîne libanaise Al-Manar, Alexandre Zassipkine a ajouté que les bases ou les navires d’où ces missiles seraient tirés pourraient être également pris pour cible par les forces russes.

« Les forces militaires russes exécuteront les ordres du président Poutine relatifs à toute intervention militaire US en Syrie, en visant les missiles américains et leurs sites de lancement », a-t-il dit dans cette interview.
Mardi, le président de la commission de la défense de la Douma (chambre basse du Parlement russe), le général à la retraite Vladimir Shamanov, ancien commandant des forces aéroportées de l’armée de l’air russe, a déclaré mardi que la Russie utiliserait tous les moyens, dont les moyens militaires, pour riposter à une possible agression US contre les forces armées syriennes.
« Nous pouvons réagir rapidement et efficacement à la moindre frappe militaire américaine en Syrie, et j’espère que les Américains ne créent pas une situation qui nous mènerait à utiliser nos moyens pour réagir », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le vice-président de la commission de la défense du Conseil de la Fédération de Russie (chambre haute du Parlement russe), Evgueni Serebrennikov, a déclaré ce mercredi 11 avril que les bases militaires russes de Hmeimim et de Tartous, ainsi que les militaires russes déployés sur le territoire syrien, seront protégés contre les frappes éventuelles des États-Unis.
« Nous estimons qu’en cas de frappe des États-Unis, la vie de nos militaires ne sera pas menacée. J’espère que les Américains le comprendront et ne commettront pas une telle erreur, sinon la riposte russe sera immédiate », a ajouté Evgueni Serebrennikov.
Israël craint que l’Iran réponde à l’attaque contre la base T4
Au travers de quelques messages sur Twitter, l’ancien chef du renseignement israélien s’est prononcé sur les évolutions en Syrie et sur une éventuelle attaque de l’Iran en réponse à la frappe aérienne ayant visé la base aérienne T4 à Homs en Syrie, a rapporté le Club iranien des jeunes journalistes.

L’ancien chef du renseignement israélien, Amos Yadlin, a affirmé que l’Iran répondrait à l’attaque contre la base aérienne T4.
« À présent, nous assistons à deux importantes évolutions qui concerne directement nos frontières nord ; des discussions aux États-Unis sur une riposte à l’utilisation d’armes chimiques en Syrie et celles en Iran sur une réplique à l’attaque israélienne contre la base aérienne T4 à Homs en Syrie », a écrit Yadlin en allusion à l’attaque chimique présumée à Douma dans la Ghouta orientale de Damas.
« Ces deux séries de discussions semblent ne pas dépendre l’une de l’autre, mais elles peuvent se croiser et former un tout », a-t-il ajouté.
« Probablement, les Iraniens réagiront à la frappe aérienne attribuée à Israël, même si cette réponse ne sera pas nécessairement immédiate. Cette fois-ci, l’Iran étudie des mesures de rétorsion pour répondre à l’attaque ayant visé ses forces, dans le but d’empêcher désormais Israël d’attaquer les forces iraniennes en Syrie », a-t-il écrit.
« Israël a une nouvelle fois annoncé sa stratégie consistant à empêcher l’Iran de déployer des forces militaires en Syrie et à réformer ou à annuler le Plan global d’action conjoint », a-t-il poursuivi.
« Si les affrontements s’intensifient, on assistera à une intervention russe et dans ce cas Israël aura besoin de l’aide des États-Unis. Du fait que Tel-Aviv et Washington partagent des intérêts communs, une coordination stratégique entre eux s’avère vitale », a précisé l’ancien chef du renseignement israélien.

« Trump a envisagé diverses options en représailles à l’utilisation d’armes chimiques en Syrie. Il peut, comme l’année dernière, lancer une seule attaque en Syrie. Pour que la dissuasion soit efficace, il faut que les États-Unis ne limitent pas leurs objectifs stratégiques en Syrie à la lutte contre Daech », a-t-il indiqué.